C’est un débat récurrent. Mené dès 2002 par Noël Mamère, alors candidat des Verts à l’élection présidentielle, il a rebondi cette semaine par la voix du député de Paris Daniel Vaillant, qui ne passe pas pour un « laxiste ». Dans un rapport remis mercredi au PS, le ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin (2000-2002) estime qu’il est temps de « sortir de l’hypocrisie », et préconise « la légalisation contrôlée du cannabis ». « Il ne s’agit plus de prôner une abstinence illusoire mais de modérer la consommation des Français », explique-t-il. Parmi les mesures envisagées : « la reconnaissance rapide de l’usage thérapeutique du cannabis », la création d’une « filière nationale du cannabis inspirée de celle du tabac », une « production sous contrôle » ainsi qu’un « système de distribution sécurisé » calqué sur ceux de l’alcool et du tabac.
La direction du PS, visiblement embarrassée, a aussitôt botté en touche. « C’est un sujet trop sérieux pour que l’on prenne des positions tranchées », commente Martine Aubry, appelant à un « grand débat » en 2012. Si la gauche revient au pouvoir, « elle organisera une commission de consensus pour essayer de dégager des solutions », confirme Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Pas question, donc, d’en faire un thème de campagne présidentielle. En coulisse, on assure que si la société française est « mûre » pour le mariage homosexuel, elle demeure farouchement opposée à la dépénalisation des drogues douces.
Ce combat-là est incarné à gauche par Jean-Pierre Chevènement. Prédécesseur de Vaillant au ministère de l’Intérieur (1997-2000), le président du Mouvement républicain et citoyen rappelle que « ce débat a déjà eu lieu à l’intérieur du gouvernement de la gauche plurielle : il opposait Bernard Kouchner, ministre de la Santé, et moi-même, qui y ai toujours été hostile ». Depuis, Manuel Valls a repris le flambeau. Le maire d’Evry (Essonne), chef de file des « sécuritaires » au PS, proteste contre le rapport Vaillant. « Quand on est de gauche, épris de liberté, on ne peut pas accepter l’idée de légaliser quelque chose qui crée de la dépendance, dit-il. Cela irait contre mes valeurs. » Moins virulente mais tout aussi ferme, Ségolène Royal se déclare « pas favorable à la libéralisation du cannabis tant qu’on n’a pas prouvé qu’on a mis tous les moyens pour démanteler les réseaux ».
francesoir.fr
J'adore la prise de position de Brochet-Aubry, on remet ça à plus tard et on fera un débat pour en tirer un consensus, autrement dit aucun avis sur la question, si c'est porteur pour les sondages et une réélections, elle s'occupera du truc sinon aux oubliettes ce qui bien sur ne résoudra pas vraiment le problème.
Pour ma part, et je l'ai déjà dit, je suis contre car après le Cannabis que va t'on encore dépénaliser, le crack, l'extasie ou je ne sais quelles autres produits dangereux.