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provence26- Râleur
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- Message n°51
bon appetit,bonne soirée ,douce nuit
provence26- Râleur
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- Message n°52
poésies...............
FABLE
Un merle était amoureux fou
D'une colombe au chant si doux,
Que sitôt qu'elle roucoulait,
Son coeur vers elle s'envolait.
Il était timide, et jamais,
Il n'avait depuis qu' il l'aimait,
Osé lui faire un brin de cour,
Et lui avouer son amour.
Un jour pourtant, il s'enhardit,
Vola vers la colombe et dit :
-"Vois mon ardeur,vois mon émoi,
Voici mon coeur, veux-tu de moi?"
La belle, le prenant de haut,
Lui répondit :-"Vilain moineau ,
Avant que trop tu ne t'épanches,
Ne vois-tu pas que je suis blanche,
Et que ton plumage est tout noir?
Désolée de te décevoir,
Mais tu n'as pas la moindre chance.
Nous avons trop de différences"- .
Un peu surpris par cet éclat,
Le merle pourtant s'entêta,
Et sut si bien vanter ses charmes
Que colombe rendit les armes
Et ne jura plus que par lui.
Ils ont eu quatre enfants depuis.
Deux roucoulants, deux sifflotants,
Et ils s'aiment toujours autant.
Quand l'amour chante sa romance,
Ne parlez pas de différences.
Renée Jeanne Mignard
rire
Le rire, à ce qu'on dit, est le propre de l'homme,
Car lui seul peut ainsi exprimer sa gaîté.
Un gag, une grimace, il en faut peu, en somme,
Pour créer ces instants de franche hilarité.
Mais nul ne réagit de la même manière
Que son père, son frère ou le fils du voisin.
Il est mille façons de rire ses chimères,
Il n'est qu'une façon de rire pour chacun.
Charmant rire effronté de la jeune nymphette.
Celui bien plus discret de l'enfant de Marie.
Joli rire perlé de la grande coquette.
Petit rire nerveux de celle qu'on marie.
Rire du bon vivant homérique, sonore.
Ricanement amer de l'amant éconduit.
Rire épais du fêtard que l'on entend encore,
Quand se sont déchirés les voiles de la nuit.
Rire sain du public pour une pièce drôle.
Fou rire de l'acteur, réplique bafouillée.
Trilles, pizzicati, ainsi le veut le rôle
De la diva qui rit à gorge déployée.
Ah! Je ris, de me voir si belle en ce miroir...
Il n'est rien de meilleur que d'éclater de rire.
Foin de rire sous cape ou derrière la main.
Et comme Rutebeuf en son temps l'eût pu dire :
Se voir mourir de rire, Ah ! Quelle belle fin !
Renée Jeanne Mignard
habitude
Alors, comment ça va ? Toujours bon pied, bon œil ?
Que je l’ai entendu, le refrain que voilà
Lorsque de mon logis, quelqu’un franchit le pas,
Ou croise le chemin qui accueille mes pas.
Ces mots de sympathie, voire sollicitude
Sont dits d’un air absent, sans y penser vraiment.
C’est devenu un tic, une aimable habitude,
Comme « bonne journée » ou « tous mes compliments ».
Le voisin prévenant, qui s’enquiert et questionne
Se préoccupe peu de ce que vous direz.
Il veut surtout parler de sa propre personne
Et des méchants tourments qu’il lui faut endurer.
Et c’est la litanie des maux qui le torturent.
Migraines et douleurs, rhumes, rages de dents,
Symptômes alarmants de diverses natures,
Nul ne fut éprouvé, nul ne souffrit autant.
Vous écoutez cela d’une oreille distraite.
Vous plaignez le martyr et vous compatissez.
Enfin, n’y tenant plus, vous battez en retraite
Après vœux de mieux-être et saluts empressés.
Gémir, se lamenter, n’arrange pas les choses.
Aussi, lorsque je croise un quidam en chemin,
Afin de couper court aux questions qu’il me pose,
Je dis en souriant : « Merci, je vais très bien ! »
Renée Jeanne Mignard
provence26- Râleur
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- Message n°53
poésies choisies...............
La Fée aux chansons
Il était une Fée
D'herbe folle coiffée,
Qui courait les buissons,
Sans s'y laisser surprendre,
En Avril, pour apprendre
Aux oiseaux leurs chansons.
Lorsque geais et linottes
Faisaient des fausses notes
En récitant leurs chants
La Fée, avec constance,
Gourmandait d'importance
Ces élèves méchants.
Sa petite main nue,
D'un brin d'herbe menue
Cueilli dans les halliers,
Pour stimuler leurs zèles,
Fouettait sur leurs ailes
Ces mauvais écoliers.
Par un matin d'automne,
Elle vient et s'étonne,
De voir les bois déserts :
Avec les hirondelles
Ses amis infidèles
Avaient fui dans les airs.
Et tout l'hiver la Fée,
D'herbe morte coiffée,
Et comptant les instants
Sous les forêts immenses,
Compose des romances
Pour le prochain Printemps !
Les anges
Vêtus de blancs, dans l'azur clair,
Laissant déployer leurs longs voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
Les luths frissonnent sous leurs doigts,
Luths à la divine harmonie.
Comme un encens montent leurs voix,
Calmes, sous la voûte infinie.
En bas, gronde le flot amer;
La nuit partout étend ses voiles,
Les anges planent dans l'éther,
Lys flottants parmi les étoiles.
C'est la plus jeune fée
C'est la plus jeune Fée,
Blonde et blanche, de lis ou de lilas coiffée,
Elle passe dans l'air, ou sur les romarins et les renoncules.
Le sillage argenté de son char minuscule
Laisse deux tourbillons d'éclairs...
Elle passe, rapide, au gré des vents épars.
Et les étangs dressent leurs nénuphars,
Et les jardins tendent leurs roses,
Et les bois agitent leurs branches.
Pour qu'un instant elle s'y pose et s'y balance !
Mais elle passe,
Car elle est si pressée, elle a tant à penser !
Mais elle passe,
Et dans le lointain de l'espace,
Elle s'efface,
Elle est passée !
Les sirènes
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie;
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles;
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,
Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le cœur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !
Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves;
Et là-bas - visions - sur l'or pâle des grèves
Ondulaient vaguement des torses amoureux.
Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent.
Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
Tendaient lascivement des pointes de corail.
Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés;
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...
Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux;
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...
Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Chœur fatal et divin, elles faisaient cortège;
Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !
La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.
Les Sirènes chantaient... Mais le temps est passé
Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
Où l'on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.
(Albert Samain - Au jardin de l'infante)
Les Anges (Pensées 3)
Un ange c'est quelqu'un qui nous remet de bonne humeur.
Pour les anges, la chose la plus agréable qui soit,
après la capacité de voler, c'est le rire.
Un ange est quelqu'un qu'on croit connaître depuis toujours
alors qu'on vient de le rencontrer.
Tout l'art d'être un ange réside dans le cœur.
Un ange est quelqu'un qui peut nous aider
à croire à nouveau aux miracles.
Pour devenir un ange, il nous faut découvrir
notre propre lumière intérieure et la laisser briller.
Les anges font ressortir en nous la bonté
qui nous appartient déjà.
On reconnaît un ange à sa gentillesse,
tout simplement.
On peut être un ange n'importe où;
il n'est pas nécessaire de se déplacer.
Si nous ressemblions un peu plus aux anges,
la terre ressemblerait un peu plus au Paradis.
vetou69- Défoulé actif
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- Message n°54
tres jolie photo
nicou- Râleur
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- Message n°55
Re: Fonctionnement de l'espace personnel.
Merci Provence...
provence26- Râleur
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- Message n°56
origine du mot NoËl
On ignore l’origine du mot Noël, qui semble particulier à notre langue ; on ne le trouve ni dans la liturgie grecque, ni dans la liturgie latine, et, malgré sa désinence hébraïque, il est également étranger à l’hébreu. L’étymologie la moins improbable serait celle qui ferait dériver Noël du mot natale, nom latin de cette glorieuse fête.
Chez nos pères, ce mot était une exclamation de joie : le cri magique Noël ! Noël ! était en effet la vieille acclamation de bonheur de nos aïeux, quand un prince chéri venait les visiter, quand une reine donnait un héritier à la couronne, quand une victoire était remportée.
On a donné le nom de Noël à des cantiques populaires, destinés à célébrer le Messie attendu ou déjà arrivé. Nos pères les aimaient et les chantaient durant les longues veillées de l’Avent. En Normandie, en Bourgogne et dans plusieurs autres provinces, aux quatre dimanches qui précèdent Noël, les hautbois de l’Avent, ménétriers rustiques payés par la ville, s’en allaient de maison en maison, confiant aux échos de la nuit leurs pieuses mélodies. Un événement qui montrait dans la crèche de Bethléem le divin Libérateur, depuis tant de siècles promis à la terre, apportant la paix aux hommes de bonne volonté, dans cette nuit de Noël que nos ancêtres, selon Bède, appelaient la mère et la reine des nuits, devait naturellement obtenir la préférence sur beaucoup d’autres fêtes de l’année chrétienne, et devenir le premier objet du culte de la poésie populaire.
Bergers se préparant à aller à la crèche en suivant l'Etoile
Aussi le Noël, se produisant dans les mille dialectes de la langue romane, dès que le peuple, au IXe siècle, cessa d’entendre le latin, retentit dans tous les sanctuaires de la France, d’où il se propagea dans les églises des autres nations de l’Europe. Toujours simple et naïve, cette poésie des cités et de la chaumière était colportée par les trouvères et les troubadours ; à la faveur du chant qui en était toujours l’accompagnement obligé, elle se gravait dans toutes les mémoires, s’acclimatait au foyer domestique et se transmettait comme un héritage de génération en génération. La grande Bible des Noëls remplaçait à l’intérieur les mystères de la Nativité, représentés sur la place publique. Quelques Noëls étaient même distribués par personnages et pouvaient être à la fois joués et chantés. Tel est celui où l’on voit Joseph et Marie cherchant un asile dans Bethléem et ne trouvant partout que des refus.
Notre littérature a conservé les noms de quelques-uns de ces rapsodes chrétiens. En 1520, on imprima à Paris les Noëls de feu maître Lucas le Moigne, en son vivant curé de Saint-George du Pui la Garde, au diocèse de Poitou, et, en 1558, les Cantiques du premier advènement de Jésus-Christ par le comte d’Alsinois. Tours vit publier, en 1673, La grande Bible des Noëls vieux et nouveaux. On trouve dans ce dernier recueil le célèbre Noël qui commence par ces mots : « A la venue de Noël / Chacun se doit bien réjouir ».
Besançon a produit deux auteurs de Noëls, Christin Prost, capucin, mort en 1696, et François Gauthier, imprimeur-libraire de cette ville, où il mourut en 1730. En Bourgogne, tout le monde lisait, tout le monde chantait, tout le monde apprenait les Noëls Bourguignons de Gui-Barôzai (Bas-Rosé), vigneron célèbre qui était le chantre le plus populaire de cette ancienne province. Plus tard, en 1701, Bernard de la Monnoye publiait, sous le pseudonyme et sous la protection de son devancier, Gui-Barôzai, ses spirituels et malins Noëls, résultat d’un défi, qui ont acquis une assez grande célébrité pour être réédités à Paris (1842), avec une traduction littérale en regard du texte patois et avec de nombreuses.
La Nativité. Adoration des bergers. Enluminure extraite du Livre d'Heures d'Etienne Chevalier
La Nativité. Adoration des bergers.
Enluminure extraite du
Livre d’Heures d’Etienne Chevalier
L’idiôme provençal s’est personnifié avec éclat, sous le règne de Louis XIV, dans un poète qui, par ses mérites divers et le nombre de ses productions, n’a pu avoir ni rivaux ni imitateurs. Nous voulons parler de l’abbé Nicolas Sabely, bénéficier et maître de musique de l’église collégiale de Saint-Pierre-d’Avignon, où il mourut en 1675, à l’âge de 61 ans, non loin de Monteux, son pays natal. Ses Noëls furent si goûtés de son temps qu’on les chanta dans toute la France ; on les chantait encore au XIXe siècle devant les crèches des églises, dans la Provence. Un des plus connus est le fameux Noël dei très Boumians (des trois Bohémiens), que plusieurs critiques attribuent à un autre provençal, Louis Puech. Ces Bohémiens s’offrent à dire la bonne aventure à l’Enfant-Jésus, à Marie et à Joseph, et, par la chiromancie, devinent tour à tour leurs grandeurs et dévoilent le mystère auguste de la naissance du Dieu fait homme, dans un récit semé de traits charmants et de beautés incomparables.
Le Languedoc est aussi justement fier des Noëls de Pierre Goudouli ou Goudelin, l’Homère des Gascons, né en 1579 et mort en 1649. Un autre poète patois, Arnaud Daubasse, maître peignier de Villeneuve-sur-Lot, composait, chaque année, un nouveau Noël qu’il faisait chanter à l’église par ses deux filles. Né à Moissac en 1664, il mourut à Villeneuve en 1727. En 1720, un maître d’écriture de Bordeaux, Pierre Gobain, recueillit les divers Noëls français et gascons qui étaient répandus dans le Bordelais, et en publia la collection en un volume in-48 de 90 pages. Il joignit à ce recueil quelques pièces de sa composition dans le même genre, notamment les Noëls Rébeillats-bous, meynades et puisque du premier père, que les habitants des campagnes chantaient encore avec délices au XIXe siècle. D’autres Noëls patois accusent une origine Landaise, Bazadaise ou Garonnaise, mais leurs auteurs sont inconnus.
Ce terme de Noël, qui signifie déjà tant de choses, naissance du Sauveur, joie, cantique, a été pieusement usurpé par les adorateurs de la crèche, qui en ont fait un nom propre. Un saint l’a porté ; de hauts personnages l’ont préféré à leurs titres de noblesse et l’ont placé à côté de leur nom patronymique. Dès le IXe siècle, on dressait dans les églises, en face du maître-autel, des espèces de tentes qui simulaient la crèche du Christ. A côté figuraient un Ange, saint Joseph, le bœuf et l’âne. Divers chants liturgiques analogues à cette représentation étaient exécutés par le chœur des prêtres et des fidèles.
Dans le Journal des Savants d’août 1861, Magnin écrit qu’ « au Xe siècle, on voit s’établir dans les cathédrales et les abbayes l’usage de joindre à ces naïfs et simples offices un autre spectacle dont le sujet et la forme étaient laissés au goût et à la discrétion du préchantre ou de l’écolâtre. Emprunté presque toujours aux livres historiques ou moraux de l’Ancien Testament, aux paraboles évangéliques, à l’Apocalypse et aux légendes les plus merveilleuses des Saints et des Martyrs, ce jeu supplémentaire ajoutait tout l’attrait de la variété et le piquant de l’imprévu aux autres récréations et gracieuses réjouissances qui rendaient la célébration de Noël si chère au peuple et à une grande partie du clergé, et leur en faisait, pendant le reste de l’année, désirer si ardemment le retour ».
nicou- Râleur
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- Message n°57
Re: Fonctionnement de l'espace personnel.
Merci Provence...
provence26- Râleur
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- Message n°58
belles citations
Il y a des gens qui ne sont pas assez intelligents pour avoir toutes les opinions à la fois.
Salvador Dali
Qui ne sait manier que le marteau considére tous les problèmes comme des clous.
Abraham Maslow, psychologue humaniste américain (1908-1970)
Si la peur frappe à ta porte et que tu as le courage de l'ouvrir, tu t'apercevras que derrière il n'y a personne.
Auteur inconnu.
Quand l'eau monte, les poissons mangent les fourmis. Quand l'eau descend, les fourmis mangent les poissons.
Proverbe vietnamien
Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Antoine de Saint-Exupéry, aviateur et écrivain français (1900-1944)
Le bonheur, c'est la saveur même de la vie
Alain, philosophe français (1868-1951)
La femme qui aspire à être l'égale de l'homme manque singulièrement d'ambition.
Dominique Quessada: Le nombril des femmes. Seuil 2001
Un ami, c'est quelqu'un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même.
Hervé Lauwick, romancier français (1891-1975)
N'ouvre la bouche que si ce que tu as à dire est plus beau que le silence.
Proverbe arabe
Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui le connaît. Tu risquerais de ne jamais t'égarer
Proverbe Yiddish
S'il y a une solution, pourquoi s'en faire ? S'il n'y a pas de solution, pourquoi s'en faire ?
Le Dalaï Lama
La nature nous a donné deux oreilles et une bouche pour nous montrer que nous devons écouter plus et parler moins
Zénon de Citium, philosophe grec (340-254 avant JC)
L'homme fort et entraîné ne craint pas l'adversité. L'homme sage ne la rencontre pas.
Proverbe japonais
Qui te fait du bien te lie. Qui te fait du mal te libère. La liberté surpasse les fers.
Hakim Al-Termizi, maître soufi, 9ème siècle.
Tous les champignons sont comestibles, certains une fois seulement
Coluche
La vague ignore le repos
La nuit aime le jour radieux
Il est beau de dire "je veux"
Mais "j'aime" est encore plus beau.
Friederich Nietzsche
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- Message n°59
poésies choisies pour vous
JAYSHREE (Jignasa) said...
Si tu m'oublies
Si tu m'oublies
je veux que tu saches
une chose.
Tu sais ce qu’il en est:
si je regarde
la lune de cristal, la branche rouge
du lent automne de ma fenêtre,
si je touche
près du feu
la cendre impalpable
ou le corps ridé du bois,
tout me mène à toi,
comme si tout ce qui existe,
les arômes, la lumière, les métaux,
étaient de petits bateaux qui naviguent
vers ces îles à toi qui m’attendent.
Cependant,
si peu à peu tu cesses de m’aimer
je cesserai de t’aimer peu à peu.
Si soudain
tu m’oublies
ne me cherche pas,
puisque je t’aurai aussitôt oubliée.
Si tu crois long et fou
le vent de drapeaux
qui traversent ma vie
et tu décides
de me laisser au bord
du coeur où j’ai mes racines,
pense
que ce jour-là,
à cette même heure,
je lèverai les bras
et mes racines sortiront
chercher une autre terre.
Mais
si tous les jours
à chaque heure
tu sens que tu m’es destinée
avec une implacable douceur.
Si tous les jours monte
une fleur à tes lèvres me chercher,
ô mon amour, ô mienne,
en moi tout ce feu se répète,
en moi rien ne s’éteint ni s’oublie,
mon amour se nourrit de ton amour, ma belle,
et durant ta vie il sera entre tes bras
sans s’échapper des miens.
Pablo Neruda (Traduction de Ricard Ripoll i
Villanueva)
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- Message n°60
poésies choisies
Emile Nelligan (1879-1941)
Clair de lune intellectuel
Ma pensée est couleur de lumières lointaines,
Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs.
Elle a l'éclat parfois des subtiles verdeurs
D'un golfe où le soleil abaisse ses antennes.
En un jardin sonore, au soupir des fontaines,
Elle a vécu dans les soirs doux, dans les odeurs ;
Ma pensée est couleur de lumières lointaines,
Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs.
Elle court à jamais les blanches prétentaines,
Au pays angélique où montent ses ardeurs,
Et, loin de la matière et des brutes laideurs,
Elle rêve l'essor aux céleste Athènes.
Ma pensée est couleur de lunes d'or lointaines.
Mon âme
Mon âme a la candeur d'une chose étiolée,
D'une neige de février...
Ah! retournons au seuil de l'Enfance en allée,
Viens-t-en prier...
Ma chère, joins tes doigts et pleure et rêve et prie,
Comme tu faisais autrefois
Lorsqu'en ma chambre, aux soirs, vers la Vierge fleurie
Montait ta voix.
Ah! la fatalité d'être une âme candide
En ce monde menteur, flétri, blasé, pervers,
D'avoir une âme ainsi qu'une neige aux hivers
Que jamais ne souilla la volupté sordide!
D'avoir l'âme pareille à de la mousseline
Que manie une soeur novice de couvent,
Ou comme un luth empli des musiques du vent
Qui chante et qui frémit le soir sur la colline!
D'avoir une âme douce et mystiquement tendre,
Et cependant, toujours, de tous les maux souffrir,
Dans le regret de vivre et l'effroi de mourir,
Et d'espérer, de croire... et de toujours attendre!
Le Vaisseau d'or
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif :
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalaient à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!
provence26- Râleur
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- Message n°61
belles poésies
Suspendu à une branche
Je berce ma lassitude
Je suis l'hôte de l'oiseau d'or
Dans un nid d'oiseau, je m'endors
Où suis-je donc? loin, très loin.
La mer blanche est endormie
Sur elle, une petite voile,
un rocher, figuier, tour et port.
Pour les moutons, la bergerie...
Que m'accueille l'innocent midi!
Un pas après l'autre - quelle vie!
Une jambe après l'autre- c'est pesant.
J'ai dit "envole-moi, au vent"
Que l'oiseau m'apprenne à voler!
Vers le Sud au-dessus des mers.
Raison: lourde et pénible affaire
tu nous mènes au bout de la route
Mais que m'importe tous tes doute?
Me reviennent l'ardeur, la sève
D'un nouveau jeu, d'un nouveau rêve.
Pour penser, être seul est sage
Mais pour chanter serait folie
Entourez-moi, oiseaux amis
Méchants amis, dans le silence
Que je chante votre louange.
Jeunes, trompeurs et vagabonds
Vous êtes bien faits pour l'amour,
où pour tout jeu voleur de temps.
Dans le Nord, voilà mon aveu:
Moi-même je devins amoureux
D'une vieille, à donner le frisson,
la vérité était son nom.
Friederich Nietzsche
Fédérico Garcia LORCA
La femme adultère
Je la pris près de la rivière
Car je la croyais sans mari
Tandis qu'elle était adultère
Ce fut la Saint-Jacques la nuit
Par rendez-vous et compromis
Quand s'éteignirent les lumières
Et s'allumèrent les cri-cri
Au coin des dernières enceintes
Je touchai ses seins endormis
Sa poitrine pour moi s'ouvrit
Comme des branches de jacinthes
Et dans mes oreilles l'empois
De ses jupes amidonnées
Crissait comme soie arrachée
Par douze couteaux à la fois
Les cimes d'arbres sans lumière
Grandissaient au bord du chemin
Et tout un horizon de chiens
Aboyait loin de la rivière
Quand nous avons franchi les ronces
Les épines et les ajoncs
Sous elle son chignon s'enfonce
Et fait un trou dans le limon
Quand ma cravate fût ôtée
Elle retira son jupon
Puis quand j'ôtai mon ceinturon
Quatre corsages d'affilée
Ni le nard ni les escargots
N'eurent jamais la peau si fine
Ni sous la lune les cristaux
N'ont de lueur plus cristalline
Ses cuisses s'enfuyaient sous moi
Comme des truites effrayées
L'une moitié toute embrasée
L'autre moitié pleine de froid
Cette nuit me vit galoper
De ma plus belle chevauchée
Sur une pouliche nacrée
Sans bride et sans étriers
Je suis homme et ne peux redire
Les choses qu'elle me disait
Le clair entendement m'inspire
De me montrer fort circonspect
Sale de baisers et de sable
Du bord de l'eau je la sortis
Les iris balançaient leur sabre
Contre les brises de la nuit
Pour agir en pleine droiture
Comme fait un loyal gitan
Je lui fis don en la quittant
D'un beau grand panier à couture
Mais sans vouloir en être épris
Parce qu'elle était adultère
Et se prétendait sans mari
Quand nous allions vers la rivière
Jean-pierre- Se défoule à fond
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- Message n°62
Re: Fonctionnement de l'espace personnel.
Un sanglier rencontre un cochon, le regarde et lui dit: Ben toi, tu dois en baver avec ta chimio.
provence26- Râleur
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- Message n°63
poésies choisies pour vous
victor hugo celle qui est voilée
Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l'habitant tranquille
De la foudre et de l'ouragan.
Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l'étoile,
La sombre chanson de la nuit.
Toi, n'es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c'est-à-dire problème,
Et femme, c'est-à-dire exil ?
Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !
Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l'ange pensif !
Sois l'aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;
Car la nuit engendre l'aurore ;
C'est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !
Dans ce ténébreux monde où j'erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !
Tu me dis de loin que tu m'aimes,
Et que, la nuit, à l'horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.
Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l'atome
Ressemblant à l'immensité,
Tu compares, sans me connaître,
L'onde à l'homme, l'ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l'astre étoilant l'infini !
Parfois, comme au fond d'une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l'Inconnu d'où tombe
Le pur baiser de l'Idéal.
A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l'arbre intérieur.
Mais tu ne veux pas qu'on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m'appelle amour.
Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L'esprit lion, le coeur enfant ;
Viens voir le désert où j'habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l'ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.
Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d'où sort une lueur !
Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J'entrevois les choses divines... -
Complète l'apparition !
Viens voir le songeur qui s'enflamme
A mesure qu'il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !
Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d'où l'esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.
Tout s'éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.
Avant d'être sur cette terre,
Je sens que jadis j'ai plané ;
J'étais l'archange solitaire,
Et mon malheur, c'est d'être né.
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d'un oiseau.
Oui, mon malheur irréparable,
C'est de pendre aux deux éléments,
C'est d'avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !
Hélas ! hélas ! c'est d'être un homme ;
C'est de songer que j'étais beau,
D'ignorer comment je me nomme,
D'être un ciel et d'être un tombeau !
C'est d'être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C'est de porter la hotte humaine
Où j'avais vos ailes, mon Dieu !
C'est de traîner de la matière ;
C'est d'être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m'écrie : Amour !
Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon, mort le 22 mai
1885 à Paris, est un écrivain, homme politique et intellectuel engagé
français du XIXè siècle. Il est considéré comme le plus important des
écrivains romantiques de langue française.
Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et
en prose, discours politiques à la Chambre des Pairs, correspondance
abondante
Une heure de soir
En ces heures de soirs et de brumes ployés
Sur des fleuves partis vers des fleuves sans bornes,
Si mornement tristes contre les quais si mornes,
Luisent encor des flots comme des yeux broyés.
Comme des yeux broyés luisent des flots encor,
Tandis qu'aux poteaux noirs des ponts, barrant les hâvres,
Quels heurts mous et pourris d'abandonnés cadavres
Et de sabords de bateaux morts au Nord ?
La brume est fauve et pleut dans l'air rayé,
La brume en drapeaux morts pend sur la cité morte ;
Quelque chose s'en va du ciel, que l'on emporte,
Lamentable, comme un soleil noyé.
Des tours, immensément des tours, avec des voix de glas,
Pour ceux du lendemain qui s'en iront en terre,
Lèvent leur vieux grand deuil de granit solitaire,
Nocturnement, par au-dessus des toits en tas.
Et des vaisseaux s'en vont, sans même, un paraphe d'éclair,
Tels des cercueils, par ces vides de brouillard rouge,
Sans même un cri de gouvernail qui bouge
Et tourne, au long des chemins d'eau, qu'ils tracent vers la mer.
Et si vers leurs départs, les vieux môles tendent des bras,
Avec au bout des croix emblématiques,
Par à travers l'embu des quais hiératiques,
Les christs implorateurs et doux ne se voient pas :
La brume en drapeaux morts plombe la cité morte,
En cette fin de jour et de soir reployé,
Et du ciel noir, comme un soleil noyé,
Lamentable, c'est tout mon cœur que l'on emporte
provence26- Râleur
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- Message n°64
belles poésies
Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
paul verlaine
===
Soleils couchants
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.
Crépuscule du soir mystique
Le Souvenir avec le Crépuscule
Rougeoie et tremble à l'ardent horizon
De l'Espérance en flamme qui recule
Et s'agrandit ainsi qu'une cloison
Mystérieuse où mainte floraison
- Dahlia, lys, tulipe et renoncule -
S'élance autour d'un treillis, et circule
Parmi la maladive exhalaison
De parfums lourds et chauds, dont le poison
- Dahlia, lys, tulipe et renoncule -
Noyant mes sens, mon âme et ma raison,
Mêle dans une immense pâmoison
Le Souvenir avec le Crépuscule.
Paul Verlaine
La complainte de Mandrin
Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.
La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.
J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.
J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.
Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.
Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.
Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
A pendre et étrangler
Sur la place du marché.
Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.
Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.
provence26- Râleur
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- Message n°65
textes a méditer
méditer
qu'est ce que le destin........
Le Destin, ou Destinée, est une divinité aveugle, inexorable, issue de la nuit et du chaos. Toutes les autres divinités lui étaient soumises. Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire : rien ne pouvait changer ce qu'il avait résolu; en un mot, le Destin était lui-même cette fatalité suivant laquelle tout arrivait dans le monde. Le plus puissant des dieux, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes.
Les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les dieux pouvaient les consulter. Ses ministres étaient les trois Parques : elles étaient chargées d'exécuter ses ordres.
On représente Jupiter ayant sous ses pieds le globe terrestre, et tenant dans ses mains l'urne qui renferme le sort des mortels. Il porte une couronne surmontée d'étoiles et un sceptre, symbole de sa souveraine puissance. Pour faire entendre qu'il ne variait pas, les anciens le figuraient par une roue que fixe une chaîne. En haut de la roue,il y a une grosse pierre, et en bas deux cornes d'abondance avec des pointes de javelot.
Dans Homère, la destinée d'Achille et d'Hector est pesée dans la balance de Jupiter, et comme celle du dernier l'emporte, sa mort est arrêtée, et Apollon lui retire l'appui qu'il lui avait accordé jusqu'alors.
Ce sont les aveugles arrêts du Destin qui ont rendu coupables tant de mortels, malgré leur désir de rester vertueux : dans Eschyle, par exemple, Agamemnon, Clytemnestre, Jocaste, Œdipe, Étéocle, Polynice, etc., ne peuvent se soustraire à leur destinée.
Les oracles seuls pouvaient entrevoir et révéler ici-bas ce qui était écrit au livre du Destin
A MÉDITER...
Pour avoir de l'argent devant soi les gens mettent de l'argent de côté.
C'est idiot.
- On dit que boire du café empêche de dormir. Par contre, dormir
empêche de boire du café ! Mais ça tout l'monde s'en fiche, hein !
- Prendre un coup de vieux, ça ne veut pas obligatoirement dire qu'on
se fait taper dessus par un octogénaire.
- La différence entre l'amour et l'argent, c'est que si on partage
son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente.
l'idéal étant d'arriver à partager son amour avec quelqu'un qui a
plus de pognon que soi.
=====
Un beau jour de printemps, la Folie décida d'inviter ses amis pour
prendre un café chez elle. Tous les invités y allèrent. Après le
café, la Folie proposa :
- On joue à cache-cache ?
- Cache-cache ? Qu'est-ce que c'est ? demanda la Curiosité.
- Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
Quand j'ai fini de compter, je cherche, et le premier que je trouve
sera le prochain à compter.
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
La Folie commença à compter : 1, 2, 3...
L'Empressement se cacha le premier, n'importe où. La Timidité, timide
comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. La Joie courut au
milieu du jardin. La Tristesse commença à pleurer, car elle ne
trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher. L'Envie accompagna
le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient. Le
Désespoir était désespéré en voyant que la Folie en était déjà à 99...
- CENT ! cria la Folie. Je vais commencer à chercher...
La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s
'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier
découvert. En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus
d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché. Et
ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...
Quand ils furent tous réunis, la Curiosité demanda :
- Où est l'Amour ?
Personne ne l'avait vu. La Folie commença à le chercher.
Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied
des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour. Cherchant de tous
côtés, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença à
chercher parmi les branches lorsqu'elle entendit soudain un cri.
C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil. La Folie ne savait pas quoi faire, elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
L'Amour accepta les excuses.
Aujourd'hui encore, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne
toujours...
C'est au pied du mur que l'on voit le mieux le mur.
Le travail est pour moi la chose la plus sacrée !!
C'est pour ca que j'y touche pas !!!
Si ton labeur est dur, et si tes résultats sont minces,
rappelle toi qu'un jour le grand chêne a été un gland comme toi...
Rien ne sert de partir à point, il faut courir plus vite.
Heureux l'étudiant qui comme la rivière peut suivre son cours
sans quitter son lit.
L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve c'est que cela
le fatigue. (Voltaire)
Le travail est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir drogué.
(Boris Vian)
Beaucoup trop payé pour ce que je fais, mais pas assez pour ce
que je m'emmerde
nicou- Râleur
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- Message n°66
Re: Fonctionnement de l'espace personnel.
Merci gentille Provence pour toutes ces belles choses à lire...
provence26- Râleur
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- Message n°67
poésies en habits et imagées
"Je me croyais chêne
je ne suis qu un gland,,,"
J"aime
valeur nutritive du raisin:
100GR 69 calories
0.7 protéines
18,1 de glucides ( 20grains pour les diabétiques)
0,2 de lipides
1,2 de fibres alimentaires
Pouvoir antioxident, grand allié dela santé cardiovasculaire
La plus belle pomme du panier
n est pas toujours la plus tendre,,,,,
Les nouvelles du jour
sont comme les feuilles d automne
emportées par le vent ,,,,,
provence26- Râleur
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- Message n°68
belles poésies
L'amitié, un sentiment qui naît au fond de l'âme au fond des yeux un bien qu'il faut posséder un bien qu'il faut donner...
C'est une main qui te soutient, dans la douleur et le désarroi...
C'est une oreille qui écoute, tantôt la peine, tantôt la joie...
C'est un regard qui voit jusqu'au plus profond de ton âme sans jamais se faire juge...
C'est un cœur qui s'ouvre et jamais ne se referme.
Meilleurs souhaits d'amitié pour une nouvelle année sous le signe de la complicité.
Le mendiant de l'amour
je suis dans la recherche de cette quête sans fin
mon être encore prisonnier d'un passé trop présent
comme dernier vestige de mon orgueil, j'ai gardé ce regard
mon cœur rapiécé à la hâte et habillé de haillons
je tend la main dans l'impossibilité de pouvoir l'acheter
l'amour file entre mes doigts froids et repliés
voulant à tout prix retenir un sentiment
mais mes paumes restent vides du sentiment d'amour
ne détournez pas votre regard, si vous m’apercevez
si vous êtes pas riche d'amour, offrez-moi de l'amitié
un sourire, une tape amicale, mais pas une seule larme
le temps bouscule ma carcasse devenue nonchalante
mon visage s'habille de plus en plus de rides et pourtant
je me surprend chaque matin à toujours vouloir y croire
mes pas se perdent sur les pavés moussus de la vie
jamais à l'abri d'une chute qui pourrait s'avérer fatale
prenez ma main et guidez-moi sur d'autres chemins
alors unis dans le confort d'une amitié ou d'un amour naissant
L'envol du papillon
Les ailes peintes du feu de l'aube naissant
sont éclat reflète dans la lumière du midi
telle une flamme clapotant contre le bleu sauvage d'un ciel
dansant sur la braise d'un feu de minuit
zigzags, tournures et autres voltiges
dans un modèle de vol sporadique mais planifié
l'esquive de l'obstacle dans une fuite prémédité
palpitations sur son chemin de folie, recherchant le calme
lentement venant se poser sur une pétale de lys blanc
il repli ses ailes, et se donne à son repos...
jusqu'à la pleine récupération de ses forces
de nouveau, encore il s'enfuit vers d'autres domaines
et encore une fois le chaos s'ensuit en moi
peu à peu l'arc-en-ciel s'est effacé sous le monochrome
quand j'ai essayé de me rapprocher de lui
le regardant flotter comme un spectre diffracté
sous une lueur bleutée j'ai pu encore rêver
il laisse traîner son ombre sur mon ciel ombragé
ne pas l'empêcher de fuir, ne pas le retenir
car le cœur ne peut retenir ce que l'âme ne peux voir
je n'ai pas besoin de fantôme qui exalte à la mort de la nuit
je veux juste qu'il sache que par son départ le manque est né
Les vieux mariés
dans le crépuscule vacillant du sombre de l'hiver d'une vie
telle une lumière tamisée déposée sur un sentier devenu poussiéreux
marchant toujours main dans la main vers ce sanctuaire stérile
dans le pardon de nos mensonges de notre terrible imperfection
nos vieux visages froissés trahissant l’acquisition de la sagesse
au diable cet age nous rendant prisonniers de nos rhumatismes
depuis longtemps nos larmes se sont infiltrées dans les sillons de nos rides
parfois même nous nous réfugions dans l'album de nos souvenirs
où nous nous rappelons ensemble nos promesses de toujours
dans la lecture inaudible de nos écrits perdus, à la vue des photos jaunies
le vent du temps s’engouffrant inlassablement dans nos cheveux gris
depuis longtemps déjà sont morts les instants turbulent de nos regrets
nous nous tenons la main dans ce que j'appelle notre dépendance
ta tête se reposant sur mon épaule tout comme la première fois
quand je balbutiais timidement l'ébauche primaire de mes mots d'amour
tu es devenue ce visage familier que je veux caresser chaque jour
celle au près de laquelle je me réveille chaque matin et m'endors le soir
tu es la compagne que je désire pour mon ultime voyage ...
provence26- Râleur
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- Message n°69
poésies choisies pour vous
Douceurs du soir
L’ombre s’étend sur le soir, la nuit descend,
Il fait déjà noir, les étoiles brillent joliment.
Au firmament, un nuage passe,
Et vite s’efface.
Un avion sillonne un rayon lumineux,
Tout là-haut, là-bas dans les cieux.
Les arbres dénudés se reposent de leur journée.
Tandis que les oiseaux ne disent plus un mot.
C’est le repos pour tous les humains
Jusqu’au réveil du lendemain,
Le soleil apparaîtra pour éclairer le jour,
Et le temps fuira jour après jour.
À mesure que passent les ans, nos pas chancellent,
Comme une chandelle vacillant dans le vent.
Et tous ces souvenirs que l’on veut emmagasiner
Dans nos têtes un peu ébranlées.
Accrochons-nous comme la feuille
Qui résiste aux intempéries,
Et quand l’hiver grisonnera nos cheveux blancs,
Notre être s’en ira décrépitant mais lentement.
Dans la joie et dans la paix, nous découvrirons
Des jours merveilleux
Sous le regard de Dieu.
Rêves d’antan
Il fait grand nuit, je suis seule assise au coin du feu,
Le vent gronde et sanglote contre les murs de ma maison.
Je rêve de mes Noël d’enfant au pays de mes aïeux,
Et des langoureuses chansons de mon vieux compagnon.
Les yeux mi-clos, revêtue de ma robe pailletée d’or,
Mon âme envahie de brouillards transparents et vermeils,
Comme cristallisée par le grand vent du nord,
Je me laisse entraînée un peu plus haut vers le ciel.
Au loin, les cloches m’invitent avec allégresse,
À venir saluer tous les parents bien emmitouflés,
Sur les marches du perron où l’on se fait mille caresses,
Dans les chuchotements, et les rires au son de cristal argenté.
Dans la salle à manger un monde s’anime plein de gaieté,
La table soigneusement garnie de fleurs et de beauté,
Resplendit comme un joyau d’amour et de miel,
Annonçant à tous les parfums de Noël.
La lune se balance comme une lampe d’or,
Le père Noël file avec tous ses cadeaux,
Et l’on entend dans le lointain le son du cor,
Des joyeux soldats cachés dans le traîneau.
Près du sapin de cadeaux enrubannés,
Ma douce colombe s’est mise à chanter.
Tandis que dans le ciel couvert de diamants,
Une étoile vagabonde, dans la nuit me sourit.
Sur les aiguilles du temps, l’heure marche inlassablement,
En effeuillant l’histoire de toute ma vie.
Des flots de joies jaillissent de mon cœur,
Dans ce pays lointain d’éternité et de bonheur.
Brindilles de mon passé
Le ciel de décembre est plus clair et plus pur qu’un ruisseau,
D’épais manteaux blancs brillent sur les sapins dans le hameau.
Une bûche crépite dans la cheminée, semblant rythmer avec les flammes,
De doux souvenirs surgissent emprisonnés au fond de mon âme.
Le toit des demeures coiffé d’une épaisse capeline poivrée,
D’où les cheminées déroulent de longs rubans de fumée,
Enjolive ce paysage y cachant quelque chose de mystique,
Devant ce bleu d’un ciel sans fin en cette nuit féerique.
La cuisine est inondée de soleil grand-mère est devant ses fourneaux,
Au pied de l’arbre de Noël ,un amoncellement de cadeaux.
Sur le poêle de la salle commune des chaudrons sont alignés,
Il en sort des parfums de ragoût, de tourtières et de viande fumée.
Les enfants enveloppés dans des capots d’étoffe grise,
Se blottissent sous les peaux pour se rendre à l’église,
Les chevaux décorés de rubans rouges et de grelots,
Se laissent glisser au gré du chemin balisé, en tirant le berlot.
Grand-père porte une longue redingote noire muni de gros lacets dorés,
Et les enfants la tête prise dans leur crémone et leur tuque de laine foulée,
Écoutent ces cloches qui sonnent à toute volée,
Les invitant à l’office divin qui va bientôt commencer.
La féerie de la crèche et des lumières colorées,
Devient pour moi une présence chaleureuse et ensorcelée,
L’église est remplie de voisins, d’amis et de la parenté,
Qui en silence se laissent bercer par ces refrains enchantés.
À notre retour d’énormes poêles bourrés de bois nous aident à vaincre le froid,
Le fourneau chantonne doucement en berçant trois marmites qui dansent avec joie,
On entasse les manteaux et les chapeaux dans les chambres là-haut.
La bonne humeur et l’accueil chaleureux ne fais jamais défaut.
Le repas fut ce que les festins de grand-mère sont toujours, savoureux et onctueux.
Les invités se régalent et n’en croient pas leurs yeux,
Pain de ménage, jambon, rôti de lard, soupe aux pois et la bûche bien décorée,
Dessus une table joliment garnie de fleurs séchées.
Après cette interminable journée tous rentrent au bercail épuisés,
En se remémorant ces minutes de rires et de gaieté,
Les cœurs remplis de rêves qui embellissent nos vies,
Et qui enlèvent à nos silences toute monotonie.
Il y a des jours que l’on voudrait dans de petites boîtes fermées,
Barrer à clef, tous ces souvenirs et ces bénédictions,
Pour les ressortir et les revivre à l’occasion.
Sur la route des souvenirs
Les champs de blé mûrs valsent au vent de septembre,
L’heure de la rentrée scolaire est enfin arrivée,
Les élèves rassemblés sur l’herbe tendre,
Attendent avec agitation le signal donné.
Ma première maîtresse d’école debout sur le perron,
Le visage souriant distribue à chacun un joli crayon,
Ses fins cheveux permanentés d’un blond cendré,
De sa nuque se hérissent, relevés en chignon.
Du bleu dans son regard et de la brillance dans ses yeux,
Ses joues remplies de petites fossettes lui confèrent un air plus doux.
Cette odeur de lavande qui émane de son cou,
Saupoudre de l’amour dans nos cœurs d’enfants heureux.
Quand je pense à ces moments avec volupté,
Je me rappelle cette voix rassurante nourrie de mots rythmés,
Qui imprégnaient mon âme toute la journée,
Tout y prenait vie, les oiseaux, les chiffres et les contes colorés.
Sa parole jetait de l’or sur tous mes secrets cachés,
Quand je me blottissais sous son aile enchantée.
Un horizon de joie parfumait mon cœur blessé,
Avec mon sac à dos je repartais le pas léger.
L’arc-en ciel de ses plus vives couleurs,
M’entoure de ces tendres souvenirs,
Et les parfums de leur tendre soupir,
S’imprègnent en moi dans un oasis de bonheur.
Un matin de printemps seize ans plus tard je la revis,
La perle d’une larme de son œil surgit.
Son charme irrésistible, son pas rythmé et élégant,
Tout restera à jamais gravé dans ma mémoire d’enfant.
Cette âme sensible et délicate comme une fleur de printemps,
Avait des mots et des gestes simples et transparents,
Qui nous injectaient un calme reposant.
Femme extraordinaire que je n’oublierai jamais dans le temps.
provence26- Râleur
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- Message n°70
textes pour méditer
textes a méditer
Attention à la passivité
Il est, dans l'univers de la pensée, une loi de genre.
Chaque être humain est doté de deux principes:
le principe masculin, ou actif, le principe féminin, ou passif.
Lorsque vous agissez, c'est le principe masculin qui domine. Au moment où vous n'agissez pas, c'est le principe féminin qui prévaut: vous êtes passif.
Or, lorsqu'on est passif, que se passe t-il? On subit les forces agissantes.
Nous sommes, sur cet océan qu'est la vie, un navire: lorsque les machines du bateau ne sont pas en action pour le conduire là où le capitaine - l'esprit en nous - veut aller, il subit les courants et va à la dérive.
Ceci doit vous faire comprendre que, lorsque vous n'êtes pas chargé à bloc de pensées positives, donc agissantes, vous êtes passivement à la merci des pensées, des images, des suggestions négatives qui vous atteignent et ne demandent qu'à vous influencer, vous entraîner.
Tout ce que nous voyons et entendons, toutes les pensées invisibles que nous captons, tombent comme des graines dans notre subconscient, lorsque nous le laissons passif et sans défense. Et là, elles germent.
Remarquez-vous combien certains films effrayants, certains livres noirs, les faits divers des journaux, certaines personnes puissamment pessimistes, vous laissent déprimés et anxieux? Ils sèment dans votre être passif de mauvaises graines qui, si vous ne réagissez pas activement, continuent à grandir, alors même que vous avezoublié ces histoires ou ces gens.
Encore une fois, faites bonne garde. A vous de n'accueillir que les pensées-germes de belles réalisations.
Opposez un "non " catégorique à toute vision d'angoisse, en affirmant, sur le principe féminin passif, la prépondérance du principe masculin créateur, actif.
Marcelle AUCLAIR
Le livre du bonheur
Chaque geste de notre vie peut devenir bonheur
L'avez-vous déjà remarqué, nous sommes toujours en attente du résultat d'un acte, d'un événement, projetés vers l'avenir, les yeux rivés sur l'aboutissement, sur l'arrivée, en attente d'autre chose, de quelqu'un d'autre, de mieux, d'ailleurs...
J'escalade la montagne en ne songeant qu'à ce que je verrai du sommet.
Je me dépêche de lire le livre pour en savoir plus, pour connaître la suite, toujours la suite, toujours plus avant. Je pose la question : "Comment est-ce que ça se termine ?"
J'attends le train, je ne vis pas. Je suis tendue vers l'arrivée du train, le cou tendu vers le tournant où il va apparaître. "Il arrive ? Il arrive ?" Et bien sûr, une fois dans le train, je n'ai qu'une hâte : arriver !
Au travail, j'attends la pause, la fin de la journée, le week-end, les vacances, la retraite... "Quand j'aurai rencontré l'âme-soeur...", "Quand les enfants seront grands", "Ah, si j'étais libre", "Quand j'aurai de l'argent", "Quand j'aurai déménagé", "Quand j'habiterai à la campagne", "Quand j'aurai le temps...", ou alors, c'est "Ah, si j'avais su...", "Avant c'était mieux !", "Ah, quand il/elle était là !".
Et finalement, je ne vis pas et les années passent. Le compte à rebours a commencé et je ne savoure toujours pas la vie précieuse qui m'est offerte à chaque seconde, la douceur de l'air dans mes poumons, sur mon visage, les yeux de l'inconnu(e) qui me croise, la colline si vivante devant moi, la danse des nuages, un après-midi de repos, la chaleur de ma couverture, un toit sur ma tête, les clins d'oeil du soleil...
Hier en faisant le ménage, j'ai pris conscience pour la première fois que j'aimais faire le ménage ! Et chaque acte est devenu un véritable plaisir : laver les vitres, jeter de vieux journaux, de vieux livres, faire le vide... Chaque geste de notre vie est/peut/va devenir bonheur, chaque instant, chaque seconde (ou presque !), ne serait-ce que respirer...
Alex, L'Âme et le Coeur
Oublier pour comprendre
Lorsqu'on vous offre un petit vin blanc, bien frais, par un jour de forte chaleur, tendez-cous un verre plein d'eau?
Rien. Vous avez soif de bonheur autant que d'une boisson rafraîchissante par temps chaud.
Mais si vous appportez à l'étude des lois qui le conditionnent un entendement empli de tous les lieux communs sur la fatalité,
sur la prépondérance de la maladie, de la misère, du désespoir, qu'en tirerez-vous? Néant.
Donc, si vous voulez avcquérir les connaissances inidspensables pour faire régner la joie dans votre propre existence
et sur terre, vous devez faire table rase de tous vos préjugés, contre l'évidence même.
A la base de l'étude des lois du bonheur se place un acte d'humilité: pour savants que nous soyons dans les sciences humaines,
pour fiers que nous puissions être de la logique de notre cerveau, nous devons admettre que nous ignorons toutes les lois grandioses
qui feraient de ce monde un monde harmonieux, si tous les appliquaient.
L'univers est semblable à une symphonie créée par un compositeur de génie, mais chacun des musiciens joue faux la partie qui lui a été confiée,
faute d'avoir appris ses notes. On peut être un grand physicien, un grand homme d'affaires, un illustre personnage,
et ne pas savoir la gamme. On peut avoir réussi partiellement sa vie, et ne pas être heureux: c'est le cas la plupart du temps,
les êtres parfaitement heureux sont rares sur terre, et ces privilégiés connaissent et appliquent les lois du bonheur.
Pour y parvenir, ils ont commencé par admettre qu'ils avaient tout à apprendre, ils se sont oubliés eux-mêmes, ils ont rendu à la connaissance
une coupe vide, que l'Esprit en eux a emplie.
Ces lois, ce n'est pas moi qui les invente. Elles sont aussi vieilles que notre planète.
Onles trouve dans la Bible, dans les livres sacrés de l'Inde et du Tibet, dans les écrits des sages de la Chine et,
plus récemment, dans l'Evangile.
Mais l'accoutumance les a recouvertes d'une épaisse couche de poussière, et beaucoup s'y croient fidèles
qui n'observent que la lettre, sans se donner la peine d'n saisir l'sprit.
C'est à cet esprit des lois de vie qu'il faut être ouvert, au mépris de toute vanité des connaissances humaines.
Enfin, ce qui compte, ce n'est pas ce que vous apprenez, mais ce que vous faites.
Il vous faut travailler à acquérie des habitudes nouvelles.
Savoir, c'est agir. Toute acquisition intellectuelle qui ne se réflète pas dans nos actes est nulle.
Vous devez renaître de l'esprit, et vivre selon l'esprit.
Marcelle AUCLAIR, le livre du bonheur
L'Homme est l'unique auteur du mal
C'est l'abus de nos facultés qui nous rend malheureux et méchants. Nos chagrins, nos soucis, nos peines, nous viennent de nous. Le mal moral est incontestablement notre ouvrage, et le mal physique ne serait rien sans nos vices, qui nous l'ont rendu sensible.
N'est-ce pas pour nous conserver que la nature nous fait sentir nos besoins ? La douleur du corps n'est-elle pas un signe que la machine se dérange, et un avertissement d'y pourvoir ? La mort... Les méchants n'empoisonnent-ils pas leur vie et la nôtre ? Qui est-ce qui voudrait toujours vivre ? La mort est le remède aux maux que vous vous faites ; la nature a voulu que vous ne souffrissiez pas toujours. Combien l'homme vivant dans la simplicité primitive est sujet à peu de maux ! Il vit presque sans maladies ainsi que sans passions, et ne prévoit ni ne sent la mort ; quand il la sent, ses misères la lui rendent désirable : dès lors elle n'est plus un mal pour lui. [...]
Qui ne sait pas supporter un peu de souffrance doit s'attendre à beaucoup souffrir. Quand on a gâté sa constitution par une vie déréglée, on la veut rétablir par des remèdes ; au mal qu'on sent, on ajoute celui qu'on craint ; la prévoyance de la mort la rend horrible et l'accélère ; plus on la veut fuir, plus on la sent ; et l'on meurt de frayeur durant toute sa vie, en murmurant contre la nature des maux qu'on s'est faits en l'offensant.
Homme, ne cherche plus l'auteur du mal ; cet auteur, c'est toi-même. Il n'existe point d'autre mal que celui que tu fais ou que tu souffres, et l'un et l'autre te vient de toi. [...] Ôtez nos funestes progrès, ôtez nos erreurs et nos vices, ôtez l'ouvrage de l'homme, et tout est bien.
Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation
provence26- Râleur
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- Message n°71
belles citations
citations
provence26- Râleur
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- Message n°72
recette de galette des rois aux pommes
recette de galette des rois aux pommes
Ingrédients pour 6 personnes:
- 2 pâtes feuilletées ( je préfère celles de "monpaton" de marie)
- 90g de poudre d'amandes
- 40g de sucre en poudre
- 40g de beurre doux à 41% de mg
- 40g de compote de pomme sans sucre ajouté
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 pomme
- 1 oeuf
- 1 CS de rhum brun
- 1 fève
Préchauffez le four en position gril.
Déposez sur du papier sulfurisé la poudre d'amande et enfournez 5 minutes sous le gril afin de la faire brunir légèrement ( pas plus longtemps afin de ne pas la bruler). Puis mettez votre four en position cuisson classique à 200°.
Mettre un peu de farine sur votre plan de travail et étaler à l'aide d'un rouleau à pâtisserie selon l'épaisseur qui vous convient les 2 pâtes feuilletées. Déposez en une dans un moule à tarte sur du papier cuisson.
Séparez le jaune du blanc puis n'ajouter que la moitier du jaune au blanc d'oeuf. Ajoutez à l'autre moitier du jaune 1 CS d'eau. Fouettez bien les contenu des 2 bols.
Faire fondre 45 seconde au micro onde le beurre.
Epluchez et coupez en petits morceaux la pomme.
Dans un saladier, mélangez le contenu du bol jaune/blanc avec la poudre d'amande, le sucre, le sucre vanillé, la compote de pomme, le rhum le beurre et les morceaux de pomme.
Déposez cette préparation sur votre pâte feuilletée en évitant d'étaler votre préparation sur les bords ( gardez 1cm de pâte tout autour). Mettre votre fève où vous voulez.
Recouvrir de l'autre pâte feuilletée et pincez les bords des 2 pâtes pour bien refermer votre galette.
A l'aide d'un pinceau , badijeonnez du mélange restant jaune/eau votre galette ce qui permettra de lui donner un aspect doré. Avec une fourchette faire des dessins sur votre pâte .
Enfournez 30 minutes.
A dégustez tiède ou froid.
Bon appétit !
provence26- Râleur
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- Message n°73
poésies choisies
Bouquet d'arbres
Il faut parler des ifs comme on parle des morts
Du pelage d'automne enrobant l'eau qui dort
Le lilas oiseau-lyre ouvrant ses ailes blanches
C'est un flocon de neige qui plane sur les branches
Et le doux peuplier les calèches du vent
L'entraînent au galop de leurs chevaux piaffant
Ambre liquide ourlant la rive des forêts
L'écorce du bouleau tisse sa voie lactée
Le sapin familier de ses aiguilles brunes
Faufile la voilure attachée à sa hune
Et la pluie dans les mains frêles des marronniers
Glisse et s'effrite comme la vie d'un prisonnier
Mais le chêne fixé sur un socle de marbre
Semble un berger figé parmi son troupeau d'arbres
Si je nomme le charme une allée se dénoue
Une source enchâssée à son collier de houx
Et je ne sais que dire à ces obscurs témoins:
Tilleuls rompant le soir leur graine de parfums
Pommiers de gloire au flanc des collines couchés
Saules tremblants comme une fille effarouchée
A tous ceux qui s'en vont cherchant dans la nuit noire
La charnelle vêture et l'humaine mémoire.
Robert Desnos.
Le premier arbre
C'était lors de mon premier arbre,
J'avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l'ombre
Et j'avais des oiseaux dessus.
Je cachais ma sève divine
Dans ce fût qui montant au ciel
Mais j'étais pris par la racine
Comme à un piège naturel.
C'était lors de mon premier arbre,
L'homme s'assit sous le feuillage
Si tendre d'être si nouveau.
Etait-ce un chêne ou bien un orme
C'est loin et je ne sais pas trop
Mais je sais bien qu'il plut à l'homme
Qui s'endormit les yeux en joie
Pour y rêver d'un petit bois.
Alors au sortir de son somme
D'un coup je fis une forêt
De grands arbres nés centenaires
Et trois cents cerfs la parcouraient
Avec leurs biches déjà mères.
Ils croyaient depuis très longtemps
L'habiter et la reconnaître
Les six-cors et leurs bramements
Non loin de faons encore à naître.
Ils avaient, à peine jaillis,
Plus qu'il ne fallait d'espérance
Ils étaient lourds de souvenirs
Qui dans les miens prenaient naissance.
D'un coup je fis chênes, sapins,
Beaucoup d'écureuils pour les cimes,
L'enfant qui cherche son chemin
Et le bûcheron qui l'indique,
Je cachai de mon mieux le ciel
Pour ses distances malaisées
Mais je le redonnai pour tel
Dans les oiseaux et la rosée.
Jules Supervielle.
Aux Arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon nom
Au gré des envieux, la foule loue et blâme
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu.
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieus'élance,
Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel;
Toujours je vous atteste, ô bois aimés du ciel!
J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêts! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
C'est sous votre branchage auguste et solitaire
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m'endormirai.
Robert Sabatier.
nicou- Râleur
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- Message n°74
Re: Fonctionnement de l'espace personnel.
Merci gentille Provence...Moi la galette je préfère la frangipane...
provence26- Râleur
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- Message n°75
poésies choisies pour vous
petit oiseau
Il était une fois un oiseau qui était tombé amoureux d'une rose blanche. Un jour, Il décida de lui avouer ses sentiments, de Lui dire qu'il l'aimait...Mais il fut très déçu, car la rose blanche lui dit qu'elle ne l'aimait pas. Il insistait et venait inlassablement lui faire Part de son amour pour elle.
Alors elle décida de changer de réponse...et lui dis cette fois: "Quand ma couleur deviendra Rouge", je t'aimerai...
"Entendant cela", l'oiseau coupa ses ailes et versa son sang sur la rose, Pour qu'ainsi elle devienne rouge . A ce Moment là, elle se rendit compte qu'il l'aimait plus que tout ! Mais il était déjà trop tard, car le petit oiseau était déjà mort...
Moralité
Respectez donc les sentiments de la personne qui vous aime avant que celle ci ne meure . Déployez vos ailes et volez avec l'être que vous aimez autant que vous le pouvez...
Les Colombes
Ni tout noirs, ni tout verts, couleur
D’espérances jamais en fleur,
Les ifs balancent des colombes,
Et cela réjouit les tombes.
Elles éclatent, dans les ifs,
Ainsi que des fruits excessifs,
Effeuillant leurs plumes perdues
Au vent des vieilles avenues.
Dans l’azur qui va s’éclairant,
En haut de l’arbre le plus grand,
Qui monte, tel qu’une fusée,
Une entre autres est balancée.
Sous ses beaux yeux délicieux
Elle semble, d’un coin des cieux,
Couver l’aurore qui s’est faite
Au fond du cimetière en fête.
Et chaque arbre, panache noir
Du plus minable désespoir,
Sous les blanches plumes en foule
Est un colombier qui roucoule.
Ces oiseaux, dont les voix sont soeurs,
Ces adorables obsesseurs,
Ce sont évidemment les âmes
Des demoiselles et des dames
Dont la tombe douce reluit
Et dont la lune, chaque nuit,
Epelle, à ses lueurs glacées,
Les épitaphes insensées !
Germain Nouveau.
===========
Les colombes
Sur le coteau, là-bas où sont les tombes,
Un beau palmier, comme un panache vert,
Dresse sa tête, où le soir les colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.
Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s'égrène, on les voit
S'éparpiller dans l'air
bleu, toutes blanches,
Et se poser plus loin sur quelque toit.
Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles,
De blancs essaims de folles visions
Tombent des cieux en palpitant des ailes,
Pour s'envoler dès les premiers rayons.
Théophile Gautier.
===
Art poétique
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature
Paul Verlaine.
provence26- Râleur
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- Message n°76
poésies
Les Loups
Nous n'avions pour eux aucune haine.
Ils faisaient métier de loups
Comme nous faisions métier d'hommes.
Ils étaient créatures de Dieu.
Comme nous.
Ils étaient nés prédateurs.
Comme l'homme.
Mais ils étaient restés prédateurs,
Alors que l'homme était devenu destructeur.
Paul-Emile Victor.
Le Loup vexé
Un loup sous la pluie,
Sous la pluie qui mouille.
loup sans parapluie,
pauvre loup gribouille.
Est-ce qu'un loup nage?
Entre chien et loup,
sous l'averse en rage,
un hurluberloup?
Le loup est vexé
parce qu'on prétend
que par mauvais temps
un loup sous la pluie
sent le chien mouillé.
Claude Roy.
Le loup moraliste
Un loup, à ce que dit l’histoire,
Voulut donner un jour des leçons à son fils,
Et lui graver dans la mémoire,
Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
« Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
Vous pourrez cependant avec de petits ours
Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
Point de larcin : menez une innocente vie ;
Point de mauvaise compagnie ;
Choisissez pour amis les plus honnêtes loups ;
Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
Car enfin, quelle barbarie,
Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
D’énormes chiens défendent les troupeaux.
Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
Hélas ! Il y laissa sa peau :
De sa témérité ce fut le salaire.
Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. »
Le petit vit alors dans la gueule du loup
De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
Il se mit à rire à ce coup.
Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
Comment, vous riez des avis
Que vous donne ici votre père ?
Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire !
L’autre répondit en riant :
Votre exemple est un bon garant ;
Mon père, je ferai ce que je vous vois faire.
Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
Monte dévotement en chaire,
Et vient, bien fourré, gros et gras,
Prêcher contre la bonne chère.
Voltaire.
Le Renard, le Loup, et le Cheval
Un renard, jeune encor, quoique des plus madrés,
Vit le premier Cheval qu'il eût vu de sa vie.
Il dit à certain Loup, franc novice : Accourez
Un animal paît dans nos prés,
Beau, grand ; j'en ai la vue encor toute ravie.
Est-il plus fort que nous ? dit le Loup en riant.
Fais-moi son Portrait, je te prie.
Si j'étais quelque Peintre ou quelque Etudiant,
Repartit le Renard, j'avancerais la joie
Que vous aurez en le voyant.
Mais venez. Que sait-on ? peut-être est-ce une proie
Que la Fortune nous envoie.
Ils vont ; et le cheval, qu'à l'herbe on avait mis,
Assez peu curieux de semblables amis,
Fut presque sur le point d'enfiler la venelle.
Seigneur, dit le Renard, vos humbles serviteurs
Apprendraient volontiers comment on vous appelle.
Le Cheval, qui n'était dépourvu de cervelle,
Leur dit : Lisez mon nom, vous le pouvez, Messieurs :
Mon Cordonnier l'a mis autour de ma semelle.
Le Renard s'excusa sur son peu de savoir.
Mes parents, reprit-il, ne m'ont point fait instruire ;
Ils sont pauvres et n'ont qu'un trou pour tout avoir.
Ceux du Loup, gros Messieurs, l'ont fait apprendre à lire.
Le Loup, par ce discours flatté,
S'approcha ; mais sa vanité
Lui coûta quatre dents : le Cheval lui desserre
Un coup ; et haut le pied. Voilà mon Loup par terre
Mal en point, sanglant et gâté.
Frère, dit le Renard, ceci nous justifie
Ce que m'ont dit des gens d'esprit :
Cet animal vous a sur la mâchoire écrit
Que de tout inconnu le Sage se méfie.
Jean de La Fontaine
Les Loups et les Brebis
Après mille ans et plus de guerre déclarée,
Les Loups firent la paix avecque les Brebis.
C’était apparemment le bien des deux partis ;
Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée,
Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais de liberté ni pour les pâturages,
Ni d’autre part pour les carnages :
Ils ne pouvaient jouir qu’en tremblant de leurs biens.
La paix se conclut donc on donne des otages ;
Les Loups leurs Louveteaux et les Brebis leurs Chiens.
L’échange en étant fait aux formes ordinaires
Et réglé par des Commissaires,
Au bout de quelque temps que Messieurs les Louvats
Se virent Loups parfaits et friands de tuerie,
lls vous prennent le temps que dans la Bergerie
Messieurs les Bergers n’étaient pas,
Etranglent la moitié des Agneaux les plus gras,
Les emportent aux dents, dans les bois se retirent.
Ils avaient averti leurs gens secrètement.
Les Chiens qui sur leur foi reposaient sûrement,
Furent étranglés en dormant :
Cela fut sitôt fait qu’à peine ils le sentirent.
Tout fut mis en morceaux un seul n’en échappa.
Nous pouvons conclure de là
Qu’il faut faire aux méchants guerre continuelle.
La paix est fort bonne de soi,
J’en conviens mais de quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi .
Jean de La Fontaine.
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