Affaire Polanski : les politiques au secours du cinéaste

Roman Polanski, libéré sous caution, est arrivé dans son chalet de Gstaad, en Suisse, où il est assigné à résidence. Le cinéaste franco-polonais a été déplacé, jeudi, de la prison de Winterthour vers un autre endroit tenu secret. Selon le ministère suisse de la Justice, ce transfert a été décidé pour des raisons de sécurité et de protection de la personnalité. "Il n'était pas envisageable de lui faire quitter la prison avec une centaine de véhicules de journalistes à ses trousses", a précisé un porte-parole du ministère, Folco Galli, au point.fr.

Afin de bénéficier d'une sortie de prison, le réalisateur a dû livrer des garanties substantielles à la justice suisse, qui craignait sa fuite vers la France. Roman Polanski, âgé de 76 ans, qui a été décrit comme très affecté par ses deux mois de détention, a dû déposer une caution de 4,5 millions de francs suisses, soit 3 millions d'euros. Il doit également remettre ses documents d'identité et porter un bracelet électronique.

Le marathon judiciaire n'en est pas fini pour autant. Le cinéaste franco-polonais, qui a reçu l'Oscar du meilleur réalisateur (2003) et la Palme d'or à Cannes (2002) pour Le Pianiste , est recherché par la justice américaine pour des "relations sexuelles" avec une mineure de 13 ans en 1977 . Il risque une peine maximale de deux ans de prison. La victime présumée, Samantha Geimer, aujourd'hui âgée de 45 ans, est intervenue plusieurs fois pour réclamer l'abandon des poursuites . Elle a déjà déposé une telle requête en 1995, en 1997 et en janvier dernier. L'affaire Polanski doit être examinée en appel le 10 décembre à Los Angeles. Les avocats du cinéaste ont précisé qu'ils réclameraient la relaxe.

la question que je me pose quand meme c'est pourquoi avoir attendue si longtemps pour que la justice americaine reagisse