Propos tenus par Christian Vannesse ancien député de l'UMP et Président du Rassemblement pour la France
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Comme dit la chanson, « ça s’en va et ça revient ». Il y avait longtemps qu’on n’avait plus entendu la rengaine de l’antiracisme que, comme par hasard, plusieurs médias reprennent en même temps. Une pancarte, un cri, une maladresse vite réprimée, des propos évidemment stupides et revoilà le chœur des consciences pures et des redresseurs de torts qui s’efforce de ranimer la culpabilité et la repentance pour faire à nouveau sangloter l’homme blanc, ex-esclavagiste et colonisateur, sans doute sexiste et islamophobe, voire homophobe. Antisémite, peut-être pas : c’est moins tendance.
La cible est, comme d’habitude, le FN et la lepénisation des esprits, cette maladie mentale paradoxale qui, au lieu de les atténuer, accroît les circonstances du crime. Pourtant, il en a fait, des efforts. Rien n’y fait : si ce n’est lui, c’est donc sa fille. Les censeurs-psychiatres ont découvert l’origine du mal. Le virus du racisme dont les effets se font à nouveau sentir est issu du débat sur l’identité nationale. À partir du moment où l’on a toléré que les Français s’interrogent sur leur identité, sur ce qu’ils sont, leur langue, leur culture et leur histoire, avec le risque épouvantable d’en tirer quelque fierté plutôt que de s’extasier sur la richesse culturelle de ceux qui s’invitent chez eux et de tomber en pâmoison devant les inestimables apports de l’immigration, le mal était accompli, la faute inexpiable : le racisme était justifié.
Ce pauvre Lorànt Deutsch, fils de juif hongrois et petit-fils de déporté, ose parler de Poitiers : il tombe du même coup dans l’interdit. Il a franchi la ligne rouge que franchissaient, à l’école, tous les gamins de France avant qu’on ne songe à les rééduquer afin qu’ils sachent qu’ils ne sont, à la naissance, ni des filles ni des garçons mais des salauds de racistes potentiels. Racistes, ils ne l’étaient nullement. L’image du « tirailleur sénégalais » était positive et l’idée que les Noirs des Antilles étaient français avant que les Savoyards le soient ne les choquait pas.
Le sentiment d’être les héritiers d’une grande histoire et les membres d’une nation encore assez forte et riche les rendait mêmes plutôt accueillants aux étrangers, à la pensée qu’on venait en France, comme beaucoup de leurs ancêtres l’avaient fait, en aimant ce pays, en voulant devenir français. Lorsqu’ils ont découvert que c’était moins vrai, leur opinion a changé, non en raison d’un racisme enfoui, mais par un sentiment de légitime défense, un vouloir-vivre qui n’a rien de surprenant. L’antiracisme militant, agressif, humiliant et inhibant est la cause première des quelques réactions qui se produisent. À force de nier les évidences et d’interdire de les exprimer, on crée les conditions de l’explosion.
Madame Taubira a raison : les Français ne sont pas racistes. Ils sont à bout. Suffisamment pour que certains disent ou fassent des bêtises, suffisamment pour qu’une large majorité souhaite un changement radical
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Comme dit la chanson, « ça s’en va et ça revient ». Il y avait longtemps qu’on n’avait plus entendu la rengaine de l’antiracisme que, comme par hasard, plusieurs médias reprennent en même temps. Une pancarte, un cri, une maladresse vite réprimée, des propos évidemment stupides et revoilà le chœur des consciences pures et des redresseurs de torts qui s’efforce de ranimer la culpabilité et la repentance pour faire à nouveau sangloter l’homme blanc, ex-esclavagiste et colonisateur, sans doute sexiste et islamophobe, voire homophobe. Antisémite, peut-être pas : c’est moins tendance.
La cible est, comme d’habitude, le FN et la lepénisation des esprits, cette maladie mentale paradoxale qui, au lieu de les atténuer, accroît les circonstances du crime. Pourtant, il en a fait, des efforts. Rien n’y fait : si ce n’est lui, c’est donc sa fille. Les censeurs-psychiatres ont découvert l’origine du mal. Le virus du racisme dont les effets se font à nouveau sentir est issu du débat sur l’identité nationale. À partir du moment où l’on a toléré que les Français s’interrogent sur leur identité, sur ce qu’ils sont, leur langue, leur culture et leur histoire, avec le risque épouvantable d’en tirer quelque fierté plutôt que de s’extasier sur la richesse culturelle de ceux qui s’invitent chez eux et de tomber en pâmoison devant les inestimables apports de l’immigration, le mal était accompli, la faute inexpiable : le racisme était justifié.
Ce pauvre Lorànt Deutsch, fils de juif hongrois et petit-fils de déporté, ose parler de Poitiers : il tombe du même coup dans l’interdit. Il a franchi la ligne rouge que franchissaient, à l’école, tous les gamins de France avant qu’on ne songe à les rééduquer afin qu’ils sachent qu’ils ne sont, à la naissance, ni des filles ni des garçons mais des salauds de racistes potentiels. Racistes, ils ne l’étaient nullement. L’image du « tirailleur sénégalais » était positive et l’idée que les Noirs des Antilles étaient français avant que les Savoyards le soient ne les choquait pas.
Le sentiment d’être les héritiers d’une grande histoire et les membres d’une nation encore assez forte et riche les rendait mêmes plutôt accueillants aux étrangers, à la pensée qu’on venait en France, comme beaucoup de leurs ancêtres l’avaient fait, en aimant ce pays, en voulant devenir français. Lorsqu’ils ont découvert que c’était moins vrai, leur opinion a changé, non en raison d’un racisme enfoui, mais par un sentiment de légitime défense, un vouloir-vivre qui n’a rien de surprenant. L’antiracisme militant, agressif, humiliant et inhibant est la cause première des quelques réactions qui se produisent. À force de nier les évidences et d’interdire de les exprimer, on crée les conditions de l’explosion.
Madame Taubira a raison : les Français ne sont pas racistes. Ils sont à bout. Suffisamment pour que certains disent ou fassent des bêtises, suffisamment pour qu’une large majorité souhaite un changement radical