La chasse aux sorcières ne touche pas que le monde médical (procédures contre le Pr Raoult, Pr Perronne en autres) ou l’enseignement (Pr Vincent Pavan), il touche aussi le monde de la presse.
Jean-Bernard Gervais rédacteur en chef adjoint du média What’s up Doc (société Planet Med) vient d’être licencié par son employeur, à savoir les deux médecins Matthieu Durand et Alice Deschenau fondateurs du site, associés au directeur de l’agence Luciole Marc Schreiber.
En d’autres temps les motifs seraient peut-être passés inaperçus, mais les échanges sur les réseaux sociaux se sont polarisés, enflammés. Ce jour nous apprenions que le Pr Perronne était démis de sa chefferie de service au motif qu’il aurait tenu des propos inappropriés.
Jean-Bernard Gervais reçoit des reproches du même ordre de sa direction : un irrespect de la ligne éditoriale et du devoir de réserve en particulier sur les réseaux sociaux à l’endroit des médecins. Normal puisque What’s up doc publie sur l’actualité médicale.
L’historique
Le 13 novembre, M. Gervais poste un article, sur l'éviction du Dr Damien Barraud du réseau social Twitter. Un fait qui a été rapporté par de nombreux twittos qui se plaignaient de la violence verbale du Dr Barraud. Plusieurs plaintes ont d’ailleurs été déposées contre le Dr Barraud.
Sur twitter, le principe est celui de messages courts que les utilisateurs retweetent en fonction de leur affinité ou rajoutent des commentaires à l’histoire. Quoi de plus normal pour un rédacteur en chef, que de twitter son article sur le Dr Barraud. Ce qui se passe ensuite est ce que l’on appelle un « shitstorm », en l’occurrence une série de retweets et de messages des supporters du Dr Barraud qui agressent verbalement M. Gervais.
Comme d’habitude M. Gervais retweete ses articles avec son compte privé.
Quelques heures après, entre 16 et 17 heures, il reçoit un appel de sa rédactrice en chef Alice Deschenau qui lui fait quelques critiques sur l'article : elle lui reprochait de ne pas avoir cité d'exemples.
Jean-Bernard Gervais continue alors à reposter les captures d'écran d'insultes de Damien Barraud et passait un appel à témoins :
Il reçoit alors une seconde volée de messages et d’insultes des soutiens du Dr Barraud, dont le Dr Mathias Wargon, dont l’épouse n’est autre qu’Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, de l'Égalité des territoires. Ce dernier accusait entre autres M. Gervais d'instrumentaliser le journal à des fins politiques :
A ce jeu de ping-pong, M. Gervais répondait à M. Wargon, qu’il comptait, excédé par ces sous-entendus, porter plainte contre lui :
Un supporter de M. Barraud et Wargon, le Dr Nathan Peiffer-Smadja (c’est ce même docteur très présent sur les réseaux sociaux qui se permet d’insulter à tire-larigot le Pr Raoult et le Pr Perronne), le 15 novembre en profitait pour taxer Jean-Bernard Gervais de racisme et de sexisme .
actu.orange.fr
La police de la pensée ne se cache même plus où l'on est d'accord avec l'unité mondiale où on se fait dégager par tous les moyens, et même les plus vils.
Au moins le virus de Wuhan, aura permis de mettre en exergue une chose, c'est l'importance et la puissance de la police de la pensée, avant s'il y avait quelques opinions divergentes, ça faisait quelques articles et quelques polémiques, mais là ça ne bricole plus, on enferme dans les hôpitaux psychiatriques, on porte plainte après des gens qui sont des sommités dans leurs secteurs et on licencie à tour de bras et uniquement pour délit d'opinion.
A noter que dans le temps, il fallait faire une faute professionnelle grave pour être virer, il semblerait que de nos jours le délit d'opinion soit reconnu par le tribunal du prud'homme et qu'on puisse virer sans problème toutes personnes n'étant pas dans le moule de la pensée unique.