Dans le sillage du féminisme pop et des pratiques numériques communautaires, la figure de la sorcière a trouvé sur Internet un second souffle.
Sorcière et Internet. A priori, deux concepts que tout oppose. D’un côté, l’imaginaire d’une figure féminine mystérieuse, indépendante, évoquant un lointain passé. De l’autre, le réseau mondial qui connecte les individus, support hégémonique des activités de notre temps. Et pourtant, dans le sillage du féminisme pop et des pratiques numériques communautaires, ces deux univers se retrouvent intimement liés.
Serrer dans la paume de sa main droite telle ou telle pierre précieuse, utiliser des applications d’astrologie, disposer des feuilles de sauge de part et d’autre d’une bougie, placer sur des cartes de tarot quelques cristaux parfumés d’huiles essentielles : le Web communautaire regorge de recommandations pour réaliser des rituels magiques et se constituer un autel à la maison. Qu’elles relèvent de la magie blanche, de celle des plantes ou du wiccanisme, ces pratiques attirent aujourd’hui un nombre croissant de femmes. Des apprenties sorcières qui cherchent le plus souvent à retrouver un objet perdu, à être en meilleure forme physique, à mettre la chance de leur côté, à faire revenir l’être aimé ou à révéler leur force intérieure.
« Retour aux racines païennes »
La sorcière moderne est cette « personne qui a pris conscience de son pouvoir, de sa capacité à contrôler certaines choses dans sa vie. Qui utilise des outils, des flux d’énergie, de la projection pour s’attirer des trucs cool et en repousser d’autres moins cool », explique la sorcière Jack Parker, qui a tenu la newsletter Witch, Please de juillet 2017 à mars 2018. Elle poursuit : « C’est un retour aux racines païennes de l’humanité, ce qui peut sembler assez paradoxal au XXIe siècle, comme une forme de régression… Mais justement, je pense qu’une bonne sorcière sait tirer parti de ces vieilles croyances et des avancées scientifiques et technologiques qui caractérisent notre époque. C’est une union des générations et des croyances, une belle formule alchimique qui fonctionne plutôt bien quand on sait comment s’en servir. »
Capable de manipuler les herbes de son potager et les pierres chinées autant que les produits estampillés Aroma-Zone (une entreprise française d’aromathérapie spécialisée dans la vente d’huiles essentielles et d’ingrédients végétaux, ndlr), la sorcière moderne maîtrise aussi les applications d’astrologie. Car on peut chercher à comprendre les flux d’énergie qui sous-tendent le fonctionnement de l’univers sans pour autant rejeter l’usage des nouvelles technologies : « Internet représente une source d’information immense pour les sorcières d’aujourd’hui. Des sites spécialisés aux chaînes YouTube en passant par les comptes Instagram et les livres numériques, c’est vraiment un espace où l’on peut se former, se renseigner et s’approprier des croyances et des pratiques », se réjouit Arièle Bonte, la journaliste de RTL à l’origine de la newsletter mensuelle Spell It Out, qui propose notamment des liens d’actualité en rapport avec les sorcières et un contenu exclusif élaboré avec une sorcière moderne.
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Depuis un certain temps, je vois des autocollants de sorcières à l'arrière de certaines voitures ou des girouettes également et il y aussi des fêtes des sorcières comme à Vielsalm chaque année.
Visiblement, il y a un engouement nouveau pour les sorcières ce qui m'étonne quand même au XXIe siècle, bien que je ne connaisse pas vraiment le fonctionnement de la sorcellerie.
Y a-t-il des sorcières ou des sorciers sur le Défouloir ?