Jamal Dati, frère de l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, a été placé en garde à vue mercredi matin. Il est suspecté d'agressions sexuelles, violences aggravées et vol sur son ex-compagne.
Jamal Dati, frère de l'eurodéputée et ex-Garde des Sceaux Rachida Dati, a été remis en liberté vendredi par le tribunal correctionnel de Verdun (Meuse). Deux jours auparavant, il avait été placé en garde à vue pour agressions sexuelles, violences et vol sur son ex-compagne. Jamal Dati, qui devait être jugé en comparution immédiate, a demandé un délai pour préparer sa défense. SUR LE MÊME SUJET
Affaire DSK : les événements de mardiAffaire DSK : le récit de la journée de mercrediIl a été astreint à un contrôle judiciaire avant une prochaine audience fixée au 15 juin. La représentante du parquet avait demandé son placement en détention provisoire.
Il avait été arrêté après que son ancienne concubine, et mère de son enfant de quatre ans, eut déposé plainte en début de semaine. Elle a expliqué aux enquêteurs qu'elle avait eu une altercation avec lui dans la soirée de lundi et qu'il avait tenté de la contraindre à lui prodiguer une fellation.
«Mon client n'est pas tributaire du nom qu'il porte», ont insisté les avocats de Jamal Dati, Mes Frédéric Berna et Stéphane Giuranne, qui ont mis en doute le témoignage de la plaignante.
Condamné en 2007 pour trafic de stupéfiants
Jamal Dati, 38 ans, avait déjà été condamné en août 2007 à douze mois de prison par la cour d'appel de Nancy pour trafic de stupéfiants dans la région. Il avait aussi été interpellé à la frontière belge le 3 novembre 2010 en possession de drogue, alors qu'il rentrait en voiture de Maastricht (Pays-Bas). Quelque 30 grammes d'héroïne et 5 grammes de marijuana avaient été saisis.
En 2009, le frère cadet de l'ancienne garde des Sceaux, actuelle maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, avait publié un livre d'entretiens, «A l'ombre de Rachida», dans lequel il racontait ses relations difficiles avec sa soeur, à qui il reprochait de ne plus lui adresser «directement la parole».
Interrogée en novembre dernier lors de l'interpellation de son frère en Belgique, Mme Dati avait indiqué «regretter, lorsqu'il s'agit de (son) frère ou de (sa) famille, qu'on en fasse toute une histoire
Le Parisien
On ne choisit pas sa famille !!