Défouloir

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Défouloir
Lieu de discussions où l'on peut tout dire ........ ou presque

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

2 participants

    «Nous taire, c’est devenir complices»

    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 7:29

    Le nom est prédestiné. Le petit motel d’une périphérie industrielle madrilène où Léster González, Cubain de 33 ans, a atterri avec sa jeune fiancée mardi s’appelle simplement Welcome. Boulanger-pâtissier de formation, cet autodidacte appartient au «groupe des 75», ces intellectuels, activistes et journalistes cubains raflés en 2003 lors d’un nouveau durcissement du régime. Lui venait d’avoir 26 ans.

    «Police». Quelques années plus tôt, il avait troqué ses fourneaux pour un stylo et un micro. «Je travaillais avant dans un grand hôtel où j’osais critiquer ouvertement le régime. Alors on m’a renvoyé», raconte t il. Cette carrière tronquée lui laisse un goût amer d’injustice. Il rencontre alors des opposants et se lance peu à peu dans le journalisme en collaborant avec plusieurs sites et radios, dont certains sont basés en Floride chez les Cubains en exil. «La police m’arrêtait plusieurs fois par semaine et me menaçait. Puis finalement j’ai été emprisonné et, après une parodie de procédure, ils m’ont collé vingt ans.» C’était le 18 mars 2003.

    «Aujourd’hui, j’exprime à travers ce journal écrit en prison toute ma souffrance. Je suis condamné à vingt ans simplement pour avoir aimé la liberté.» Sur le perron du Welcome, Léster González lit d’une voix monocorde la première des 300 pages manuscrites de son journal de prison. «Ma famille arrivait à me faire passer des feuilles de papier, et j’écrivais presque tous les jours, mais dès qu’ils les trouvaient les matons les détruisaient, alors de mémoire j’écrivais à nouveau», raconte le dissident qui a néanmoins réussi à cacher les feuilles dans sa cellule. Cette routine de l’écriture quotidienne pour ne pas craquer, ni oublier, il l’a maintenue pendant sept ans, jusqu’à ce que, il y a une semaine à peine, on lui annonce qu’il pouvait être libéré s’il choisissait l’exil. Ainsi lui et sa fiancée, Misladis, 26 ans, sont arrivés avec six autres dissidents cubains et leurs familles, dans ce petit hôtel utilisé par la Croix-Rouge pour loger provisoirement sans-papiers et réfugiés.

    «Tout est allé très vite», murmure la frêle brune aux yeux noirs. Le couple s’est connu il y a à peine un an, lors d’une permission de sortie de Léster passée dans sa ville natale de Santa Clara, au centre du pays. Ils se sont croisés dans un parc. «Je ne savais pas que c’était un prisonnier politique», se souvient-elle. Mais elle l’a rapidement appris : Son permis prenait fin peu après leur rencontre.«Il m’a expliqué, je l’ai compris, et je suis tombée amoureuse.» Pendant un an, elle a traversé l’île pour lui rendre visite, autorisée à le voir seulement une fois tous les trois mois. Jusqu’à ce départ inespéré, mais lourd de déchirements. Léster et Misladis ont chacun dû laisser une petite fille, Lorena et Claudia, nées de relations antérieures.

    La mère de Claudia a rompu avec Léster après son premier mois de prison. «Elle subissait de terribles pressions et m’a dit lors d’une visite que c’était fini. C’est comme si pour moi le ciel s’effondrait», se souvient Léster qui d’un coup se retrouvait seul. Un cas rare parmi les dissidents emprisonnés.

    Lors de la première conférence de presse à Madrid de six des sept dissidents cubains exilés - l’économiste Antonio Villareal, 59 ans, a préféré ne pas comparaître devant les médias, trop affecté par ses années de prison -, une petite dizaine de femmes, mères, sœurs ou épouses, les écoutaient au premier rang, toutes vêtues de blanc. Comme là-bas, quand chaque mois elles défilaient dans le vieux centre de La Havane, défiant le régime pour attirer l’attention sur le sort de leurs proches. «Beaucoup se demandent comment nous avons pu résister à des conditions aussi inhumaines. C’est grâce au soutien de ces femmes», explique Ricardo González, 60 ans et ancien correspondant de Reporters sans frontières sur l’île.

    Léster n’a pas pu compter sur un tel soutien. Ce furent cinq longues années de «solitude totale». Mais il a eu la chance de se retrouver près des cellules d’autres membres «des 75». «Ils m’ont beaucoup aidé au début, lorsque tout d’un coup je me suis retrouvé condamné à vingt ans de prison, à 300 kilomètres de ma famille, dans un quartier de haute sécurité où l’on envoie les assassins», raconte le dissident. Il y a moins de dix jours, il vivait encore dans sa cellule d’1,80 m sur 1,20 m : «Quand il pleuvait, les toilettes débordaient, et je devais grimper sur le matelas pour échapper à ce flot nauséabond.» L’un de ses compagnons d’exil, le journaliste Normando Hernández, dénonce avec encore plus de véhémence les conditions sordides de détention et les mauvais traitements : «Certains prisonniers s’enfouissent dans des matelas fourrés de plumes et s’immolent. D’autres s’injectent de l’essence pour pouvoir aller voir le médecin. C’est ça le plus grave, la perte des valeurs humaines.» Léster, comme ses compagnons, s’inquiète aujourd’hui du sort de ceux qui sont encore détenus. Deux autres dissidents ont atterri à Madrid peu après eux, et une vingtaine en tout devraient prendre l’avion vers l’Espagne. «Pourquoi le gouvernement cubain ne les a-t-il pas encore libérés ? Il suffit juste de leur ouvrir les portes. Et pourquoi nous qui avons opté pour l’exil avons dû renoncer à revoir notre maison ?»

    La suite sur: liberation.fr

    Ce n'est pas mauvais de rappeler qu'en 2010 il y a des hommes qui peuvent être enfermé pendant des années voir des décennies simplement à cause de leurs idées.

    On ne se souviens jamais assez en France l'importance de la liberté de pensée et parmi ceux qui pense que la démocratie est menacée en France ferait bien d'aller voir comme ça ce passe dans l'un des pires endroits de communisme dans le monde.
    ann'
    ann'
    Super
    râleur


    Féminin Nombre de messages : 2353
    Age : 66
    Localisation : Nord - Pas de Calais
    Loisirs : sorties réunions amis ou famille, voyages, cinéma, photographies amateurs,
    Date d'inscription : 04/07/2010

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par ann' Dim 18 Juil - 14:09

    Jean-pierre a écrit:
    La suite sur: liberation.fr

    Ce n'est pas mauvais de rappeler qu'en 2010 il y a des hommes qui peuvent être enfermé pendant des années voir des décennies simplement à cause de leurs idées.

    On ne se souviens jamais assez en France l'importance de la liberté de pensée et parmi ceux qui pense que la démocratie est menacée en France ferait bien d'aller voir comme ça ce passe dans l'un des pires endroits de communisme dans le monde.
    Je me souviens où mon mari et moi étions allés à CUBA (juillet 95). Nous nous sommes levés un matin et pris la route comme les autres jours afin de visiter et atteindre, en soirée, le prochaine hôtel réservé au préalable. Nous repérions par la même occasion les stations essence susceptibles de pouvoir nous servir sachant que là-bas, certaines stations sont destinées aux touristes et d'autres aux CUBAINS. Manque de bol, impossible ce jour là de trouver une station pour nous alimenter malgrè la distance parcourue depuis le matin. Le réservoir complétement à sec, nous devions absolument trouver de l'essence et nous sommes donc rapprochés d'une petite station cubaine. Le gars était affolé et nous faisait comprendre, en imitant le couteau sous la gorge, qu'il risquait sa vie s'il nous servait. Nous insistions en lui montrant les "dollars" pour récompense, que de toute façon nous ne pouvions pas reprendre la route puisque le réservoir était à sec et qu'il était notre seul espoir. Devant notre désarroi, le malheureux a fini par accepter mais était mort de trouille. Il ne cessait de scruter les alentours de peur d'être repéré et s'est empréssé d'alimenter à peine le 1/4 du réservoir. Après cela, nous l'avons convenablement récompensé (normal.......il a pris des risques ) et avons vite quitté les lieux à sa demande.
    Depuis, je me remémore bien souvent cette scène et me culpabilise en pensant que nous avions mis cet homme en danger et tout ça pour notre bien être..........nous touriste.
    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 14:19

    Je ne connais pas Cuba, mais j'ai une assez bonne connaissance des pays communistes, rassure toi je ne pense pas que le pompiste ai risqué grand chose, au pire il aura été obligé de donner la somme en bakchich au commissaire politique du coin.

    Ceci dit c'est un assez bon exemple des joies du communisme comme gouvernement politique dans un pays et je pense que beaucoup de gens en France devraient le savoir lorsqu'ils vont voter.

    Il me semble que c'est Karouff qui avait fait un sujet sur Cuba, ça à l'air assez joli comme pays si on excepte le régime politique.
    ann'
    ann'
    Super
    râleur


    Féminin Nombre de messages : 2353
    Age : 66
    Localisation : Nord - Pas de Calais
    Loisirs : sorties réunions amis ou famille, voyages, cinéma, photographies amateurs,
    Date d'inscription : 04/07/2010

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par ann' Dim 18 Juil - 14:43

    Jean-pierre a écrit:Il me semble que c'est Karouff qui avait fait un sujet sur Cuba, ça à l'air assez joli comme pays si on excepte le régime politique.
    Oui, j'ai beaucoup apprécié et les Cubains sont d'une gentillesse remarquable. Et si je peux donner un conseil pour les personnes susceptibles de s'y rendre, c'est de s'éloigner des lieux touristiques afin de se rapprocher des cubains vers l'intérieur des terres. Ils sont accueillants et les paysans sont tellement fiers de montrer le résultat de leur labeur, heureux que des étrangers s'intéressent à eux. Certains même vous invitent à faire le tour de leurs petits lopins de terre et prendre ensuite un Guararõn (avec modération)«Nous taire, c’est devenir complices» Icon_wink chez eux
    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 14:53

    Voila j'ai retrouver les photos ICI dommage que Karouff ne vienne plus sur le défouloir vous auriez pu échanger des impressions.

    Souvent sur les lieux de vacance, ou même lorsque j'allais un peu loin, les gens sont sympa pour peu qu'on s'intéresse à ce qu'ils font.

    C'est sur que si on va dans un endroit pour faire le lézard dans la journée et qu'on va dans les boites de nuit le soit on ne voit pas grand chose de ce qu'il se passe dans le pays et qu'on a peut de chance d'échanger avec les gens.
    ann'
    ann'
    Super
    râleur


    Féminin Nombre de messages : 2353
    Age : 66
    Localisation : Nord - Pas de Calais
    Loisirs : sorties réunions amis ou famille, voyages, cinéma, photographies amateurs,
    Date d'inscription : 04/07/2010

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par ann' Dim 18 Juil - 15:26

    Jean-pierre a écrit:Souvent sur les lieux de vacance, ou même lorsque j'allais un peu loin, les gens sont sympa pour peu qu'on s'intéresse à ce qu'ils font.
    C'est sur que si on va dans un endroit pour faire le lézard dans la journée et qu'on va dans les boites de nuit le soit on ne voit pas grand chose de ce qu'il se passe dans le pays et qu'on a peut de chance d'échanger avec les gens.
    Tout à fait d'accord avec toi. Faire ce genre de voyage pour rester aux alentours des plages à se rôtir le trognon, autant rester dans notre beau pays qui offre beaucoup de prestations de ce style. Rien ne sert de s'éloigner à prix d'or quand on peut avoir le même résultat à des tarifs plus intéressants. Surtout que nous avons de superbes régions qui valent d'être appréciées et de s'y détendre. Les voyages à l'étranger sont tellement riches de cultures si différentes les unes des autres. Rencontrer leur quotidien c'est apprendre à vivre et dans certains cas, relativiser selon les situations autant surprenantes que déconcertantes parfois.
    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 15:36

    C'est souvent que les gens vont dans des pays étrangers dans des villages de vacance dont ils ne sortent pas de toutes les vacances et dans ces conditions, il serait plus logique de profiter de la beauté de la France dans ces cas là plutôt que jouer les sardines juste pour la frime de dire qu'on à été dans tel ou tel pays.

    Tu voyage souvent au loin pendant tes vacances Ann'
    ann'
    ann'
    Super
    râleur


    Féminin Nombre de messages : 2353
    Age : 66
    Localisation : Nord - Pas de Calais
    Loisirs : sorties réunions amis ou famille, voyages, cinéma, photographies amateurs,
    Date d'inscription : 04/07/2010

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par ann' Dim 18 Juil - 16:03

    Jean-pierre a écrit:Tu voyage souvent au loin pendant tes vacances Ann'
    Oui j'aime assez, dans la mesure du possible évidemment. Mais, j'essaie de privilégier cela à d'autres prestations. Il m'arrive parfois, et même souvent d'ailleurs, de me priver de quelques sorties onéreuses dans l'année afin d'atteindre l'objectif de voyage que je me suis donnée au préalable. Ensuite, c'est selon aussi les éventuels imprévus pour lesquels je suis parfois obligée de ponctionner sur le budget voyage. Tout est question de .................
    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 16:11

    Les aléas de la vie font que.... moi je me suis servi du camion pour voyager, c'est moins reposant mais c'était sympa aussi et j'ai pu voir et apprendre énormément de chose.
    ann'
    ann'
    Super
    râleur


    Féminin Nombre de messages : 2353
    Age : 66
    Localisation : Nord - Pas de Calais
    Loisirs : sorties réunions amis ou famille, voyages, cinéma, photographies amateurs,
    Date d'inscription : 04/07/2010

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par ann' Dim 18 Juil - 16:44

    Jean-pierre a écrit:Les aléas de la vie font que.... moi je me suis servi du camion pour voyager, c'est moins reposant mais c'était sympa aussi et j'ai pu voir et apprendre énormément de chose.
    J'imagine bien que ce ne doit pas être de tout repos ce métier. Mais malgré tout j'envie cette impression de liberté, cette possibilité d'évasion. J'y retrouve un peu ce concept aventureux qui relate ma façon d'être. Ceci dit, je reconnais que ce n'est pas un métier facile et de surcroît, peut-être même contraignant pour les couples. En tout cas, je remarque et ce, depuis que je suis arrivée sur le forum, que vous "les routiers" vous formez une sacrée famille et je trouve ça tellement fort.
    Jean-pierre
    Jean-pierre
    Se défoule à fond


    Masculin Nombre de messages : 173424
    Age : 64
    Localisation : 50.491371N 5.856528E
    Loisirs : Internet
    Date d'inscription : 05/03/2005

    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Jean-pierre Dim 18 Juil - 17:28

    Le métier a pas mal changer ces dernières années surtout depuis que les pays de l'est sont entrés dans l'UE mais d'un autre coté c'est toujours mieux que l'usine quand même.

    Je crois que la famille c'est plus membres par eux même que les routiers, je suis toujours un peu dubitatif lorsqu'on classe les gens par catégorie professionnelle. Smile

    Pour revenir aux voyages, c'est ce qui m'a toujours le plus intéressé dans mon métier, dès qu'il fallait partir loin et longtemps sur des destination que je ne connaissais pas je répondais toujours présent.

    Contenu sponsorisé


    «Nous taire, c’est devenir complices» Empty Re: «Nous taire, c’est devenir complices»

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 16:49