L'appât du gain excite l'imagination des pirates mais aussi celle... des particuliers. Dans son dernier rapport sur la cybercriminalité, rendu public la semaine dernière, le Clusif (Club de la sécurité des systèmes d'information français) met en évidence un nouveau phénomène : les mules version Internet. Ces intermédiaires sont de simples internautes, recrutés par les cybercriminels pour réceptionner et transférer depuis leur propre compte bancaire, de l'argent volé à d'autres internautes (piratage, phishing, racket, etc.). Les escrocs utilisent les mules pour brouiller les pistes et ne pas indiquer leur propre compte en banque. L'objectif étant que la police ne remonte pas toute la filière.
Pour recruter leurs « porte-valises », les cybercriminels envoient des milliers de spams très réalistes (photos de réunions, logos, témoignages de participants...) vantant les mérites d'une entreprise financière. Si vous avez le profil suivant, vous les intéressez : être majeur, parler anglais, posséder un compte dans un établissement financier du pays et être souvent sur le Net.
Le travail demandé n'est pas compliqué : il suffit de consulter plusieurs fois par jour sa messagerie électronique. Dès qu'un email vous signale qu'un virement (les montants sont assez faibles à cause notamment des plafonds instaurés par les banques) a été fait sur votre compte, vous devez effectuer un transfert vers un compte de la société en question. En échange de ce service, vous touchez 5 à 10 % des sommes transférées. Un business qui peut rapporter jusqu'à 3 000 euros par mois, car « certaines mules travaillent pour plusieurs commanditaires » indique Pascal Lointier, président du Clusif.
Il faut déjà y penser mais je me doute que 3000 € par moi ça doit tenter quelques personnes.
Comme je réponds à peu près au critère il se peut que j'ai vu passer ce genre de demande mais comme je n'ouvre jamais ce qui est en Anglais je n'ai pas du les voir