C’est évident – peut-être pas encore pour tout le monde -, mais il se passe quelque chose, dans le paysage politique français. Ce quelque chose, c’est la fin de la symétrie de façade, façon fausses fenêtres, entre ce qu’il est convenu de qualifier l’extrême gauche et l’extrême droite parlementaires, pour faire court, entre LFI et le Rassemblement national.
« Le RN est rentré dans le camp républicain »
Certes, dans le discours officiel gouvernemental et plus largement du camp présidentiel, il est de bon ton, lorsqu’on s’en prend à la NUPES, et plus particulièrement à sa « branche armée », LFI, d’immédiatement en mettre un coup à l’extrême droite de l’Hémicycle. Élisabeth Borne excelle en la matière et son discours, jusque-là, a toujours été, sans surprise, d’une parfaite symétrie avec, pour corollaire, l’exclusion du fameux arc républicain, façon moins eschatologique pour ne pas dire « le camp du Bien », desdits LFI et RN. Plus d’un an de brailleries « élèfistes », d’une part, et de comportement irréprochable des députés RN, d’autre part, n’avaient pas suffi à mettre fin à cette construction abstraite. Argument suprême et d’école maternelle : le RN simulait son plaisir à jouer le jeu des institutions parlementaires. Mais après les prises de position du RN, nettes et sans bavures, sur l'attaque terroriste du Hamas, comment pourrait-il être encore exclu arbitrairement et artificiellement de ce fameux arc républicain ? D'ailleurs, si l'on en croit la déclaration du député LR franco-israélien Meyer Habib, « le RN est rentré dans le camp républicain ».
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Il faudra regarder attentivement les sondages après l'affaire du Hamas et d'Arras, il se pourrait bien que le R.N. se trouve quelques alliés supplémentaires pour faire voter des lois à l'Assemblée nationale.