Le port du burkini pourrait être prochainement autorisé dans les piscines de Grenoble. Un dossier qui oppose le maire (EELV) Eric Piolle et le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.
Ce dernier menace de couper "toute subvention à la ville de Grenoble".
L'écologiste Eric Piolle et sa majorité se sont engagés de longue date à rendre publique leur position au sujet de ce vêtement de bain controversé avant l'ouverture des piscines en juin. Le maire de Grenoble a confirmé vendredi 29 avril dans le Dauphiné Libéré que le port du burkini figurerait au menu du conseil municipal prévu le 16 mai.
Suite à cette annonce, Laurent Wauquiez a réagi lundi 2 mai. Le président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes a déclaré "(mettre) le maire en garde". Si le port du burkini est autorisé, "la Région coupera toute subvention à la ville de Grenoble. Pas un centime des Auvergnats-Rhônalpins ne financera votre soumission à l’islamisme", a-t-il menacé sur Twitter.
"Je lis que Laurent Wauquiez menace de priver Grenoble de l'argent de la Région pour des motifs qui transpirent racisme, sexisme et mépris de la laïcité", a réagi M. Piolle, également sur Twitter mardi. "Ou s'arrêtera cette chasse aux Françaises qui portent le voile ? Va t-il leur interdire de monter dans les TER de la Région ?", poursuit-il. Pour l'édile, le port du burkini "devrait être un non sujet", ajoutant "Je pense qu'il y a une lepénisation et une zemmourisation du débat. Cela m'attriste."
L'annonce du prochain examen du dossier burkini en conseil municipal a également suscité une levée de boucliers parmi l'opposition grenobloise, l'ancien maire de droite Alain Carignon appelant à une mobilisation le jour du vote afin d'exiger la tenue d'un "référendum" sur ce qu'il qualifie de "remise en cause des valeurs de la République".
Autorisé par le Conseil d'Etat en 2016 sur les plages, le port du burkini en piscine continue d'alimenter le débat. Des collectifs de militantes se présentant comme des "féministes musulmanes" mènent régulièrement des actions pour protester contre l'interdiction de ce maillot de bain couvrant controversé. A Grenoble, l'association "Alliance citoyenne" a multiplié les opérations surprises dans des piscines municipales depuis 2019.
Laurent Wauquiez, très offensif ces derniers mois sur la dénonciation de "l'islamo-gauchisme", avait déjà suspendu fin 2021 ses subventions au CCO de Villeurbanne pour avoir accueilli le "Lyon Antifa Fest", événement qui avaient diffusé des messages hostiles aux forces de l'ordre, ainsi qu'à l'IEP de Grenoble après la suspension d'un enseignant accusé d'islamophobie. Le Grenoble street art fest s'était aussi attiré les foudres du président de la région en janvier en raison d'une fresque représentant une femme voilée arborant une étoile jaune.
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Je suppose que ça devrait démanger Wauquiez depuis un moment de couper les aides de la région et qu'il trouvé là un bon moyen de le faire.
Ce qui serait intéressant, c'est de connaître le montant de ces aides et qu'elles seraient les répercutions sur les finances de la ville.
En tout cas, c'est bien qu'il se dresse contre l'autorisation du burkini et ce n'est pas plus mal que cette histoire sorte et fasse polémique à quelques semaines des législatives, ça permettra peut-être à certains de réfléchir et de se dire que le grand remplacement, ce n'est pas une vue de l'esprit, mais une réalité et qu'il y a des traîtres à la France, qui manœuvrent au grand jour maintenant pour accélérer le processus.