Une annonce gouvernementale diffusée sur les chaînes de télévision nous enjoint, mais sur un mode « cool », en misant sur la dérision – époque oblige – de « tenir bon » en évitant tout relâchement dans le respect des précautions anti-covid.
Sont représentés des Français presque tous en action, en mouvement en tout cas, à l’exception – dans la séquence finale – d’une personne âgée assise en train de se faire vacciner, point d’orgue de l’annonce. Toutes les vies représentées sont impactées par le covid : on porte son masque, on respecte les gestes-barrières, la menace de la contagion et de la maladie planent. Dans ce contexte, on peut penser que la femme pompier, noire, première figure représentée, s’apprête à intervenir : elle rejoint ses collègues d’un pas alerte mais assuré, preste mais sans précipitation.
Suivent des figures individuelles à valeur emblématique: un trentenaire, déjà en léger surpoids, à peine sorti du lit, un peu « à la bourre », s’empresse vers son ordinateur, manque de glisser et tomber, se rétablit, passe sa main dans ses cheveux en guise de toilette matinale, et adopte en un tournemain un visage avenant en télétravail. Un jeune startuper qui doit manger sur le pouce lance son masque dans la poubelle mais rate son coup ; il est obligé de quitter sa chaise pour rattraper sa présomptueuse maladresse. La professeur des écoles, puisqu’il faut employer cette dénomination, engoncée dans des cerceaux et tout son matériel pédagogique reçoit un ballon sur la tête. On devine son degré de maîtrise de la situation. L’épicier ou l’épicière (le personnage n’a pas droit à un genre) est au contraire au calme et bien à l’abri derrière son grand écran de plexiglass mais n’a droit ni à la lumière, ni à un visage.
Une seule cellule familiale est représentée. Elle respire la cohésion, la convivialité : tout le monde se retrouve à table. L’adolescente qui éternue applique spontanément, sans retard ni réticence, ni maladresse – c’est devenu chez elle un beau réflexe – le geste-barrière approprié. Dans cette famille unie, d’origine extra-européenne, des CSP+ manifestement, on sait obéir avec le sourire. Les autres, dont la collégienne étourdie qui s’est précipitée sans masque dans l’escalier de son immeuble collectif, ne font pas partie de cette classe moyenne supérieure qui a droit à la position centrale dans l’annonce.
Finalement, qui fait preuve de maîtrise, de responsabilité comme on dit, de flegme et d’humour mêlés dans ces scènes où presque tous les autres sont dépassés, en retard, en difficulté, se montrent maladroits, négligents, présomptueux ou insignifiants? Ceux qui ne sont pas d’origine européenne !
Au début de l’annonce, cette femme pompier noire, tout à fait représentative du corps des pompiers, on le vérifie tous les jours ; au cœur de l’annonce, la belle (et non recomposée) famille noire exemplaire ; à la fin de l’annonce, l’infirmière noire qui vaccine la vieille femme blanche : la population d’origine extra-européenne se montre disciplinée, courageuse, dévouée, compétente, équilibrée, bien élevée et elle agit pour le bien commun, là où le Français de souche apparaît dépassé ou présomptueux, négligent, étourdi, maladroit, toujours comme individu isolé.
Cette publicité gouvernementale pour « tenir bon » face aux contraintes qu’on nous impose au nom de la lutte contre l’épidémie nous invite, en fait, même si c’est de manière implicite, à capituler. Face à quoi ? Au grand remplacement ; une fois de plus légitimé par la propagande.
« Mais qu’est-ce que tu vas chercher là ? Tu analyses trop ». « Moi, j’trouve ton truc assez douteux, nauséabond même ». « J’veux même pas en parler, j’veux pas discuter, ça m’prend la tête ». « T’es pas un peu raciste, toi »
ripostelaique.com
Sans ce site, j'aurai loupé ça moi ! Quelle tristesse, ô combien j'aurai été heureux, si je regardais la t.v. de voir ce genre de truc ?
On pense ce que l'on veut du décodage de l'auteur de cet article, mais on voit bien que c'est quelque chose fait par les bobos parisiens pour les bobos parisiens, à Trifouillis les Oies, on ne voit pas de femmes noires dans le corps des pompiers et on note d'ailleurs qu'ils ne parlent même pas du monde agricole, d'un marché dans un village, pour eux la province ça n'existe que pour partir en vacances.