Invité du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a anticipé un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle de 2022, estimant que le premier n'était plus en mesure de l'emporter sur la seconde.
INTERVIEW
Il est loin le temps des échanges d’amabilités, lorsqu’Arnaud Montebourg, quittant Bercy en août 2014, laissait le portefeuille de l’Economie à Emmanuel Macron. Invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, l’ancien socialiste, chantre du made in France, a estimé que le chef de l’Etat n’avait pas de projet politique. L’accusant d’opportunisme, il a notamment considéré qu’il serait largement responsable d’une éventuelle victoire de l’extrême droite en 2022, dans l’hypothèse d’un second tour Emmanuel Macron/Marine Le Pen.
"Quand vous épousez des costumes différents, de façon très rapide, vous perdez le crédit de l’être de conviction que vous prétendez être", a déclaré Arnaud Montebourg, qui qualifie Emmanuel Macron de "libéral californien", selon lui "un surfeur qui prend toutes les vagues, quelles qu’elles soient, les rouges, les vertes ou les bleues".
"Ça n’est pas un projet et dans la période actuelle, nous avons besoin d'un projet pour rassembler les Français", martèle Arnaud Montebourg.
"Il s’est coupé de tout un tas de gens"
"Il n'y a qu’une seule personne malheureusement dans notre pays qui peut faire élire Marine Le Pen, c’est Emmanuel Macron", lâche encore l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande. "Pourquoi ? Parce qu’il s’est coupé de tout un tas de gens, et plus personne ne viendra le secourir face à madame Le Pen", juge-t-il encore, rappelant une série de petites phrases qui ont valu au président les foudres d'une partie de la classe politique.
"L’objectif de la République, c’est de battre Emmanuel Macron pour éviter que Marine Le Pen ne l’emporte au deuxième tour", poursuit Arnaud Montebourg, qui concède toutefois ne pas savoir quelle est "la bonne méthode pour battre monsieur Macron dès le premier tour."
Europe 1
Par Romain David
Son analyse n'est pas mauvaise, je ne suis pas sûr que Macron soit réélu face à M. Le-Pen et qu'il ait du secours de la part de la gauche, des Kmers-Vert voir même de la droite dure de L.R.
J'avoue que moi, j'aimerais bien qu'il soit battu au premier tour et largement histoire de lui faire payer toutes les erreurs et tous ses mensonges et de toute manière, je voterai pour un candidat au premier tour et contre Macron s'il est au second tour.