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    Chute des prix : l’inquiétude grandit chez les transporteurs

    Jean-pierre
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    Se défoule à fond


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    Chute des prix : l’inquiétude grandit chez les transporteurs  Empty Chute des prix : l’inquiétude grandit chez les transporteurs

    Message par Jean-pierre Mar 9 Juin - 23:35

    Frappé par la crise Covid, le TRM subit une chute des prix continue depuis le mois de mars. Entre la pression des chargeurs, la concurrence des pays de l’Est et les marges dégradées, la situation se tend pour les transporteurs. Témoignages sur une tendance de fond qui risque de durer.
    A propos des prix du TRM, William Béguerie, expert transport routier au sein de la marketplace digitale Upply se montre particulièrement inquiet pour le deuxième trimestre. « Au mois d’avril, nous observons une chute des prix du TRM de plus de deux points sur le marché français par rapport au mois de mars », analyse-t-il. Le premier des facteurs expliquant cette baisse, c’est l’effondrement de la demande liée au Covid. « Malgré un ajustement de l’offre transport avec l’arrêt d’un certain nombre de chauffeurs, la moindre demande a entraîné la diminution des prix, poursuit William Béguerie qui parle d’une « tendance baissière accélérée par la répercussion de la baisse du coût du gazole ».

    « Mais nous ne pouvons pas baisser nos prix à travers le pied de facture gasoil alors que les clients n’entendent pas que les transporteurs supportent des coûts supplémentaires liés au Covid », se défend Jean-Marc Rivera. Pour le secrétaire général de l’OTRE, « sans une prise de mesures pour accompagner les entreprises de transport confrontées à la surcapacité actuelle, les prix seront amenés à se dégrader encore plus ». À partir de ce constat, l’OTRE plaide auprès des pouvoirs publics en faveur d’un accompagnement des entreprises. « Il faut les aider à ne pas remettre sur le marché tous leurs véhicules pendant un certain temps, afin de ne pas alimenter la surcapacité », prévient Jean-Marc Rivera. Il appelle l’Etat à mettre en œuvre « l’activité partielle des outils et des moyens » pour permettre aux sociétés de transport de conserver leurs véhicules sur parc. Cela passe par le décalage des échéances d’emprunt, des crédits baux, la suspension des contrats d’assurance, des taxes à l’essieu sur toutes les périodes où les véhicules ne sont pas utilisés, et la suspension des contrats d’entretien.

    Surcapacité et cabotage

    C’est dans ce contexte d’un marché déséquilibré que l’OTRE répète son argument depuis des semaines : « Pour ne pas aggraver la situation, l’État doit faire usage de la clause de sauvegarde ». Et Jean-Marc Rivera de demander « la suspension provisoire du cabotage ». « Ces acteurs qui roulent moins chers que les acteurs français représentent un élément supplémentaire qui pèse sur les comptes de nos transporteurs », abonde de son côté William Béguerie. Les pays de l’Est font de l’ombre au transport français. Pour preuve, Emmanuelle Picard, patronne de la STEP (76) spécialisée en convoi exceptionnel, confie ses cotations : « Je viens de chiffrer un tour en Roumanie au départ de Vitry-le-François (51) soit 1 300 kilomètres en troisième catégorie. Je l’avais coté à 8 000 euros, et un opérateur étranger l’a obtenu à 6 000 euros. » « Aujourd’hui, le retour des pavillons étrangers via le cabotage, ne favorise pas les négociations saines entre nos entreprises et les donneurs d’ordre », se justifie Jean-Marc Rivera.

    Que remontent les adhérents ? « La situation n’est d’autant plus tenable que certains clients disent à leurs prestataires que s’ils n’acceptent pas les tarifs proposés, d’autres opérateurs les prendront. » Le secrétaire général de l’OTRE appuie son propos par la lecture d’un courrier transmis par l’un de ses adhérents. « Un transporteur de conteneurs du sud de la France a reçu de son client habituel une demande de contribution à la crise actuelle par une baisse de prix de 5%, reporte-t-il. Cela rend bien compte de la pression qui est en train de s’exercer. Soit vous acceptez ce geste commercial de 5% sur les tarifs soit nous dénonçons le contrat et nous le renégocions… » constate Jean-Marc Rivera.

    « Certains transporteurs ont faim et doivent faire tourner les camions »

    « Ceux qui n’ont pas beaucoup de travail vont tirer les prix vers le bas », confirme de son côté Pascal Lecamus, dirigeant des Transports éponymes à Lisieux. Ce transporteur, qui opère entre Paris et la Normandie en complet et petits lots, observe également des tarifs baissiers de l’ordre de 2%. “Lorsque vous donnez un tarif à 420  euros pour monter à Paris, le lot est enlevé par quelqu’un qui propose 380 euros. Et cela descend jusqu’à 320 euros.” « Il y en a qui ont faim, ils doivent faire tourner les camions », déplore Pascal Lecamus qui travaille en direct avec ses clients pour près de 67% de son chiffre d’affaires. « Nous sommes donc touchés sur le tiers restant de notre chiffre pour la partie affrètement. Et là, effectivement, on peut parler de tarifs avant Covid et après Covid. » « Alors que nous essayons de passer notre grille tarifaire habituelle, on s’aperçoit que les gros chargeurs et les Geodis qui nous affrètent baissent leurs tarifs », ajoute Pascal Lecamus pour qui « la plupart des affréteurs n’ayant pas de camions en profitent pour faire davantage de marge ».

    « Je ne vois pas de reprise au mois de mai, estime William Béguerie, et la tendance des prix au mois d’avril augure un second trimestre en baisse par rapport au premier. » « Je suis très préoccupé par la situation des transporteurs, beaucoup ne vont pas résister à une telle chute », livre l’expert empathique. « Le transport est un marché à faible marge qui se récupère essentiellement sur la vente de camions ; or, ce marché est tombé très bas. Il n’y a rien pour se refaire. C’est donc une période très difficile qui s’ouvre. »

    transportinfo.fr

    Ce gouvernement, sous la pression des chargeurs et des gros transporteurs qui utilisent sans vergognes les tractionnaires des pays de l'Est, laisseront crever les petits transporteurs français plutôt que de faire jouer la clause de sauvegarde et d'interdire le cabotage le temps que les choses ce stabilises.

    IL va y avoir encore bon nombre de petites sociétés vont crever et de bons professionnels qui vont se retrouver au chômage que vous payerez par vos impôts pendant que les gros chargeurs, comme les enseignes de la distribution pas exemple, se gave de pognon jusqu'aux yeux.




    Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait.

    « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)




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