« Agribashing » : Un anglicisme pour une flopée d’émotions, qui se sont cristallisées par la mobilisation d’agriculteurs un peu partout en France. Ils étaient là, devant les préfectures, à scander : « Macron, réponds-nous ! » Derrière ce slogan, un sentiment de dépréciation du monde paysan auquel ils appartiennent, et dont les préoccupations semblent toujours plus éloignées de celles des pouvoirs publics, et du reste de la société. Nous avons demandé à nos lecteurs paysans de nous raconter ce que leur inspirait le terme « agribashing » et, pour eux, il est synonyme d’un malaise profond.
« Le problème, c’est la déconnexion entre la population et la campagne. Les gens ne savent pas comment fonctionne l’agriculture. », Explique Ghislain. Ce jeune homme, en cours d’installation en élevage laitier, sait déjà que les défis seront nombreux en tant qu’agriculteur : « Mes grands-parents vivaient avec 12 vaches, aujourd’hui, il en faut 50 par personne pour gagner "autant". On est obligé de mécaniser, concentrer les animaux, automatiser, afin de rester dans le "game" et de suivre le mouvement. Mais comment voulez vous expliquer cela à la population ? Il n’y a plus de liens entre la campagne et la ville. On salit les routes, nos épandages dérangent, mais au fond, c’est pour nourrir qui ? Alors oui, aujourd’hui, on se sent critiqués, dévalorisés, alors que l’on fait tout notre possible pour progresser. ».
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Ce n'est pas le peuple ni les gens qui font de l'agribasching mais quelques cinglés intégristes d'un mode de vie que la plupart des gens ne veulent pas et étant donné qu'ils ont une bonne caisse de résonance avec les médias on pense que c'est une majorité de français qui n'aiment pas les paysans.
Comme quoi une petite minorité de gens qui n'y comprennent rien peut faire suffisamment de bruit pour modifier ou inverser un courant de sympathie.
Ça me rappelle un peu ce qu'il se passe avec les routiers, dans les années 70 avec Max Meigner, les routiers étaient les seigneurs de la route et puis c'est installé une longue campagne de dénigrement des camions et des routiers.
Bilan de nos jours, il manque 45 000 routiers en France et des sociétés sont obligés de laisser des contrats parce qu'elles n'ont pas de chauffeurs à mettre dans les camions.
Le gag de l'histoire c'est que les autorités prenant conscience du problème commence à faire des campagnes de réhabilitation de la profession sinon ça risque d'avoir une influence sur l'économie du pays.