Hollande contre Aubry : le duel attendu aura bien lieu. D’un côté, l’homme affable, maniant l’humour avec dexterité. De l’autre, la femme aussi austère en public qu’elle peut être généreuse en privé. En apparence, tout les sépare : Aubry serait plus à gauche, Hollande plus modéré. Les deux ne s’apprécient guère : Aubry serait « une menteuse » selon lui, et Hollande « une couille molle » selon elle.
En réalité, la finale de dimanche opposera deux profils qui se sont très souvent croisés. Ils ont appartenu à la direction du PS. Tous les deux sont pro-européens, réformistes et partisans d’une économie de marché plus juste qu’elle ne l’est. Alors une finale oui mais entre deux adversaires qui se connaissent bien...
François Hollande n’a pas tué le match. Hollande vire en tête. Mais, hier, à la Maison de l’Amérique latine à Paris où il a convié ses soutiens, ce n’est pas l’euphorie. « Le match n’est pas plié », confie le sénateur Jean-Pierre Caffet. Depuis plusieurs semaines, les sondages le créditaient d’un score ample, supérieur à 40 %. Avec moins de 10 points d’avance sur sa rivale, il n’est pas à l’abri d’un retour d’Aubry, surtout si celle-ci s’allie les votes de Montebourg. La percée du chantre de la démondialisation prend Hollande, le modéré, à revers.
Déjà, les proches du député de Corrèze mettent en garde contre la constitution d’un front « Tout sauf Hollande ». « On n’est pas dans un congrès. Les Français ne supporteraient pas les tractations », estime la députée Aurélie Filippetti. Dans la soirée, Hollande s’est entretenu quelques minutes au téléphone avec Montebourg. Et dans son allocution, il a tendu quelques perches . Au député de Saône-et-Loire, qui « a montré un besoin de renouvellement que je comprends » . A Royal, dont il mesure « la déception » : « qu’elle sache que ses idées sont partagées par tous ». Manuel Valls, lui, l’a déjà rejoint. Et Hollande de conclure : « Je suis le candidat du changement ».
Aubry y croit encore. « Attention à l’enfumage. » Toute la soirée, les soutiens d’Aubry mettent en garde contre les premières estimations lâchées par le camp Hollande. « Ça devient jouable » souffle vers 22 heures un aubryste qui baissait les bras trois quarts d’heure plus tôt : « Il n’y a plus 10 points d’écart, il va y avoir un vrai second tour ».
Aubry n’apparaît à Solférino qu’à 22 h 30. Sur un coin de table, elle met la dernière main à son discours. « Malgré le matraquage des sondages, je n’ai jamais douté de ce résultat », lâche-t-elle. « Pour lutter contre une droite dure, il faut une gauche forte », répète celle qui est arrivée en tête dans beaucoup de grandes villes. « Pour présider, il faudra de l’expérience et du courage à toute épreuve, je n’ai jamais changé d’avis au gré des événements », poursuit Aubry insinuant que ce n’est pas le cas de son rival.
Delanoë, Fabius, Hamon et Cambadélis l’applaudissent en souriant. « Une dynamique a été lancée par Martine », note le maire de Paris. Tous espèrent que les voix de Montebourg se reporteront sur elle. A quelques pas de là, les supporters d’Aubry sont réunis sur une péniche. Quelques « Martine présidente » fusent parmi les militants qui attendent tous avec impatience le débat du second tour.
leparisien.fr
J'ai bien peur qu'ils nous bassinent toute la semaine avec ça.
Au petit jeu des reports de voix je ne suis pas sur qu'Aubry soit gagnante, les fervent supporter de Royale ce souviendront sûrement de la manière dont Aubry à éliminé Royale au poste de première secrétaire du partie et dans un autre article on voit un militant dire qu'il n'irait pas voter car les deux candidat en lice ne lui plaisent pas.
En tout cas les gens de droite, comme moi, sont avertis, elle sera là pour lutter contre nous, ce qui veut dire que si elle est présidentes elle va nous en mettre plein la tête sans jamais écouter ce qu'aurait à dire une quasi moitié du pays.
Quand on connait ses penchant pour l'islamisme dans le nord et qu'on se rappelle la violence avec laquelle elle a imposer ses 35 h il y a franchement d quoi avoir peur.
Je ne le ferais pas pour raison technique mais si je devais voter à ce second tour, il est clair que ce serait tout sauf Aubry.