L'essence se fait de plus en plus rare en France. Selon Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et du développement durable, près de 4000 stations-essence sur 12 500 sont ce mardi «en attente d'approvisionnement». Le ministère ne précise pas si ces stations sont toutes à sec ou sont sur le point de l'être.
Une réunion doit se tenir ce mardi après-midi à 16 heures à Matignon pour évoquer ce sujet autour du Premier ministre, François Fillon et en présence des principaux acteurs du secteur.
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Avez vous constaté une hausse des prix à la pompe?
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Signalez les stations où il reste de l'essence
Course à l'essence: vos photos sur YOUSelon le Premier ministre, près d'«un tiers des départements sont touchés par cette pénurie. » Le ministre de l'écologie indiquait par ailleurs en début d'après-midi qu'une vingtaine de dépôts pétroliers étaient bloqués sur 219 en France
Il indique que le gouvernement a prévu un «plan d'acheminement des carburants» pour ravitailler les stations services mais que la situation devrait redevenir normale sous seulement 4 à 5 jours.
«La fin de semaine va être difficile»
Sur 250 pompes à essence réservées aux routiers, 90 sont d'ores et déjà à sec. La FNTR (Fédération nationale des transports routiers) a donc demandé au gouvernement «de débloquer les dépôts de carburant, de fixer des priorités dans la livraison du carburant pour les véhicules utilitaires sinon, sans camions, il y a un risque de paralysie de l'économie.» Jean-Paul Deneuville, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers déclare que « la fin de semaine (allait) être difficile.»
Certaines entreprises, qui n'ont pas de cuve de gazole, «ne peuvent déjà plus transporter» des marchandises, faute de carburant et ce sera pareil pour celles disposant de cuves d'ici demain ou après-demain, a déclaré un porte-parole d'OTRE, organisation patronale représentant les TPE et PME du secteur.
Une situation que la la Fédération des Entreprises de transport et logistique de France (TLF) confirme mardi. «Plusieurs de nos entreprises sont en rupture d'approvisionnement et ne peuvent plus assurer les services», a regretté son président Philippe Grillot, qui déplore le décalage entre le discours du gouvernement et la réalité sur le terrain. En conséquence, plusieurs entreprise ont du mettre leurs employés au chômage technique.
«Sanctionner sévèrement les les phénomènes de spéculations»
La rareté a amené une hausse du prix du gazole, le carburant le plus vendu en France (75% de la consommation). Sur les deux dernières semaines, il a progressé de 2,61% et s'établissait vendredi 15 octobre à son plus haut niveau depuis trois mois et demi, selon la Direction générale de l'Énergie et du Climat. Bercy a demandé lundi à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de réaliser des contrôles pour prévenir des hausses de prix des carburants non justifiées.
La fédération, qui est en contact quotidien avec le cabinet du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, exige «de sanctionner sévèrement les phénomènes de spéculation sur le prix des carburants qui sont en train de se généraliser». Il ne table pas en revanche sur une participation massive des salariés du secteur à la journée de manifestation mardi pour protester contre la réforme des retraites, alors que des routiers mènent des opérations escargot.
En France, de façon générale, 1 000 stations essence du groupe Total sont en rupture de stock d'au moins un de leur carburant mardi matin, au lieu de 650 lundi soir. Cela représente un quart des 4 300 stations du groupe.
La grande distribution affectée
Le manque d'essence à la pompe affecte particulièrement le réseau de la grande distribution ainsi que les stations rurales. Sur 4 800 stations gérées par Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché, «il y en a quelque 1 500 en rupture d'un produit ou totalement à sec», a déclaré Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP, grande distribution).
Le groupe Carrefour qui compte 300 stations-service «en rupture totale de carburant» sur les 1246 qu'elle possède, estime que «le risque de pénurie est réel». Il appelle le gouvernement à débloquer les dépôts pétroliers.
Michel-Edouard Leclerc a précisé sur BFM-TV qu'«qu'au rythme des approvisionnements actuels, il n'y en aura plus d'ici la fin de la semaine, sauf si l'on trouve d'ici là une issue à ce conflit».
La situation de la Bretagne est «très inquiétante»
Les difficultés d'approvisionnement affectent différemment les régions. Dans le réseau de la grande distribution, le nord de la France est mieux loti que l'ouest : «La Bretagne est dans une situation très inquiétante, selon l'UIP. Tous les dépôts de Bretagne rencontrent une difficulté actuellement.». En région parisienne, des files d'attente impressionnante s'allongent devant les stations encore approvisionnées et plusieurs départements franciliens n'ont quasiment plus de gazole à proposer aux particuliers.
Du côté des indépendants, «les régions les plus touchées sont ce lundi la Normandie, la Champagne, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées, Auvergne et Limousin», selon la FF3C. Certains produits comme l'essence risquent de manquer à très court terme, en raison de l'absence de réseaux d'importation. La menace pèse aussi sur le fioul domestique avec l'arrivée du froid plus tôt que prévu, selon l'UIP.
Le mouvement se poursuit dans toutes les raffineries métropolitaine
Les douze raffineries que compte la France métropolitaine sont toujours en grève (voir ci-dessous). Chez Total, cinq sites sur six sont à l'arrêt : Dunkerque depuis un an, Grandpuits (Seine-et-Marne), Provence, Feyzin (Rhône) qui a reconduit le mouvement jusqu'à mercredi, tandis qu'à Donges, (Loire-Atlantique), la deuxième raffinerie de France, la grève durera au moins jusqu'à vendredi. Les manœuvres d'arrêt étaient en cours à la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher (en Seine-Maritime). Sur les site d'Esso à Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), la direction, parle d'une «situation de plus en plus critique».
En Seine-et-Marne, la CGT de Total dénonce la réquisition du personnel de la raffinerie de Grandpuits, décidée par le préfet au nom de «la tranquillité et la sécurité publiques», comme une atteinte au droit de grève. Néanmoins, le syndicat a trouvé un accord dans l'après-midi avec la direction pour la livraison de carburant aux services publics de santé et de sécurité uniquement.
La carte des raffineries en grève
Le Parisien
Une réunion doit se tenir ce mardi après-midi à 16 heures à Matignon pour évoquer ce sujet autour du Premier ministre, François Fillon et en présence des principaux acteurs du secteur.
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Signalez les stations où il reste de l'essence
Course à l'essence: vos photos sur YOUSelon le Premier ministre, près d'«un tiers des départements sont touchés par cette pénurie. » Le ministre de l'écologie indiquait par ailleurs en début d'après-midi qu'une vingtaine de dépôts pétroliers étaient bloqués sur 219 en France
Il indique que le gouvernement a prévu un «plan d'acheminement des carburants» pour ravitailler les stations services mais que la situation devrait redevenir normale sous seulement 4 à 5 jours.
«La fin de semaine va être difficile»
Sur 250 pompes à essence réservées aux routiers, 90 sont d'ores et déjà à sec. La FNTR (Fédération nationale des transports routiers) a donc demandé au gouvernement «de débloquer les dépôts de carburant, de fixer des priorités dans la livraison du carburant pour les véhicules utilitaires sinon, sans camions, il y a un risque de paralysie de l'économie.» Jean-Paul Deneuville, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers déclare que « la fin de semaine (allait) être difficile.»
Certaines entreprises, qui n'ont pas de cuve de gazole, «ne peuvent déjà plus transporter» des marchandises, faute de carburant et ce sera pareil pour celles disposant de cuves d'ici demain ou après-demain, a déclaré un porte-parole d'OTRE, organisation patronale représentant les TPE et PME du secteur.
Une situation que la la Fédération des Entreprises de transport et logistique de France (TLF) confirme mardi. «Plusieurs de nos entreprises sont en rupture d'approvisionnement et ne peuvent plus assurer les services», a regretté son président Philippe Grillot, qui déplore le décalage entre le discours du gouvernement et la réalité sur le terrain. En conséquence, plusieurs entreprise ont du mettre leurs employés au chômage technique.
«Sanctionner sévèrement les les phénomènes de spéculations»
La rareté a amené une hausse du prix du gazole, le carburant le plus vendu en France (75% de la consommation). Sur les deux dernières semaines, il a progressé de 2,61% et s'établissait vendredi 15 octobre à son plus haut niveau depuis trois mois et demi, selon la Direction générale de l'Énergie et du Climat. Bercy a demandé lundi à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de réaliser des contrôles pour prévenir des hausses de prix des carburants non justifiées.
La fédération, qui est en contact quotidien avec le cabinet du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, exige «de sanctionner sévèrement les phénomènes de spéculation sur le prix des carburants qui sont en train de se généraliser». Il ne table pas en revanche sur une participation massive des salariés du secteur à la journée de manifestation mardi pour protester contre la réforme des retraites, alors que des routiers mènent des opérations escargot.
En France, de façon générale, 1 000 stations essence du groupe Total sont en rupture de stock d'au moins un de leur carburant mardi matin, au lieu de 650 lundi soir. Cela représente un quart des 4 300 stations du groupe.
La grande distribution affectée
Le manque d'essence à la pompe affecte particulièrement le réseau de la grande distribution ainsi que les stations rurales. Sur 4 800 stations gérées par Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché, «il y en a quelque 1 500 en rupture d'un produit ou totalement à sec», a déclaré Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP, grande distribution).
Le groupe Carrefour qui compte 300 stations-service «en rupture totale de carburant» sur les 1246 qu'elle possède, estime que «le risque de pénurie est réel». Il appelle le gouvernement à débloquer les dépôts pétroliers.
Michel-Edouard Leclerc a précisé sur BFM-TV qu'«qu'au rythme des approvisionnements actuels, il n'y en aura plus d'ici la fin de la semaine, sauf si l'on trouve d'ici là une issue à ce conflit».
La situation de la Bretagne est «très inquiétante»
Les difficultés d'approvisionnement affectent différemment les régions. Dans le réseau de la grande distribution, le nord de la France est mieux loti que l'ouest : «La Bretagne est dans une situation très inquiétante, selon l'UIP. Tous les dépôts de Bretagne rencontrent une difficulté actuellement.». En région parisienne, des files d'attente impressionnante s'allongent devant les stations encore approvisionnées et plusieurs départements franciliens n'ont quasiment plus de gazole à proposer aux particuliers.
Du côté des indépendants, «les régions les plus touchées sont ce lundi la Normandie, la Champagne, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées, Auvergne et Limousin», selon la FF3C. Certains produits comme l'essence risquent de manquer à très court terme, en raison de l'absence de réseaux d'importation. La menace pèse aussi sur le fioul domestique avec l'arrivée du froid plus tôt que prévu, selon l'UIP.
Le mouvement se poursuit dans toutes les raffineries métropolitaine
Les douze raffineries que compte la France métropolitaine sont toujours en grève (voir ci-dessous). Chez Total, cinq sites sur six sont à l'arrêt : Dunkerque depuis un an, Grandpuits (Seine-et-Marne), Provence, Feyzin (Rhône) qui a reconduit le mouvement jusqu'à mercredi, tandis qu'à Donges, (Loire-Atlantique), la deuxième raffinerie de France, la grève durera au moins jusqu'à vendredi. Les manœuvres d'arrêt étaient en cours à la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher (en Seine-Maritime). Sur les site d'Esso à Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), la direction, parle d'une «situation de plus en plus critique».
En Seine-et-Marne, la CGT de Total dénonce la réquisition du personnel de la raffinerie de Grandpuits, décidée par le préfet au nom de «la tranquillité et la sécurité publiques», comme une atteinte au droit de grève. Néanmoins, le syndicat a trouvé un accord dans l'après-midi avec la direction pour la livraison de carburant aux services publics de santé et de sécurité uniquement.
La carte des raffineries en grève
Le Parisien
Je vais bien , tout va bien !!! Un nouveau mai 68 se profilerait il ???????