Plus d'un an et demi après l'annonce d'une solution contre le stationnement anarchique des poids lourds dans le Calaisis, voilà (enfin) du concret. Mercredi, Cap Calaisis a lancé une campagne de communication en neuf langues auprès des chauffeurs routiersavant la pose de sabots,
Six. C'est le nombre de sabots dont la ville de Calais s'est dotée pour dissuader les camions qui transitent par Calais de se garer n'importe où, sans autorisation. Le stationnement sauvage et ses retombées néfastes, Philippe Mignonet, adjoint aux transports et à l'environnement, connaît bien le problème, lui qui travaille comme commissaire d'avaries dans le transport et la logistique. « Au Royaume-Uni, les chauffeurs n'ont pas le choix. S'ils se garent dans une zone non prévue à cet effet, c'est le sabot. Et ça marche », assure l'élu, à l'origine de l'idée. Le sabot, posé par la police municipale et nationale, immobilisera le camion. « Il ne sera pas enlevé tant que l'amende ne sera pas payée », précise Philippe Mignonet qui constate, par expérience, que l'amende seule ne suffit pas à dissuader les routiers. « C'est un coup d'épée dans l'eau. Allez verbaliser un Bulgare, le PV de 35 E ne sera jamais honoré. Par contre, un poids lourd bloqué, c'est une journée d'exploitation perdue pour le transporteur, une perte estimée à 700 E. »Pour la ville, l'investissement se chiffre à 7 000 E. « Il y aura en parallèle des opérations coups de poing », précise l'adjoint qui tient à rassurer les opérateurs transmanche. « Le but n'est pas de faire fuir les clients. C'est une question de sécurité. Les camions garés n'importe où sont susceptibles d'être volés ou pris d'assaut par les migrants. Il n'est pas rare, zone des Dunes, de voir des remorques chargées de produits chimiques alignées les unes derrière les autres. » Avant la sanction du sabot, Cap Calaisis va lancer une campagne d'information et de prévention. « Il s'agit dans un premier temps d'informer le plus largement possible les conducteurs routiers sur les possibilités de stationnement (truckstop à Transmarck, Terminal des ferries et Eurotunnel...) en leur rappelant les sanctions prévues par la législation française en cas d'infraction », a annoncé Philippe Blet, président de l'agglomération.
Plus de 1 000 placesde parking
Les brochures, traduites en neuf langues et tirées à 60 000 exemplaires, sont diffusées depuis mercredi par les opérateurs transmanche (Seafrance, P &O et Eurotunnel).
Entre 2 000 et 3 000 poids lourds transitent chaque jour par le port et le tunnel sous la Manche. À Calais, entre 400 et 500 camions stationnent chaque jour dans les rues. « Il existe 1 115 places de parking payantes ou gratuites sur le Calaisis. Les chauffeurs n'ont plus d'excuses pour ne pas y stationner », a rappelé le président.
Les riverains excédés de la zone des Dunes et de l'avenue Saint-Exupéry, aux premières loges du ballet incessant des poids lourds, ne manqueront pas de donner leur avis sur l'efficacité de la mesure. •
Après les interdictions de doubler sur la A26 les interdictions de stationner suivit de sanction très lourdes pour les poids lourd, le calaisie fait très bien ressentir sa haine du camion et du routier et le journal par la voix de son journaliste reflète bien la haine viscérale du monde de la route.
On peut se poser la question de pourquoi tant de haine et de mépris pour les hommes qui exercent un rude métier pour approvisionner les marchés et qui portent l'économie de ce pays sur leurs épaules.
Ça vaudrait vraiment le coup si il y avait un syndicat dans le monde du transport qui bloque les imprimeries de ce journal histoire de monter que les camions ça sert non seulement à livrer les bobines de papier nécessaire pour imprimer le journal mais que c'est aussi dans des camions que se font un partie de la livraison.
Par la même une grande grève des livraisons dans toute la région ne ferait pas de mal, je pense que les gens comprendraient vite que les camions sont une nécessitée incontournable de la vie économique et que supporter quelques camions dans une zone industrielle est un moindre mal.
Un jour, peut être pas si lointain, ils regretteront leur haine des routiers, quand les transporteurs en auront marre et qu'il feront payer cher les livraisons dans la région ou qu'il ne voudront plus venir.