Malgré les réserves émises par le Conseil d'Etat sur l'interdiction générale de la burqa, le gouvernement présentera un projet de loi dans ce sens devant le Conseil des ministres, en mai prochain. Ce texte, qui devrait être soumis aux députés en juillet, vise à interdire le voile intégral dans tout l'espace public et pas seulement dans les services publics, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
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Pourquoi Sarkozy veut l’interdire partout
Cambadélis évoque «une faute intégrale»
Nicolas Sarkozy a tranché. «Le président et le Premier ministre ont demandé à tous les membres du gouvernement de se mobiliser», a ajouté M. Chatel. Le président de la République a lui-même répété mercredi, lors du Conseil des ministres, que la burqa constituait une «atteinte à la dignité des femmes». Il s'agit de «ne pas laisser dériver le phénomène», signe «d'un repli communautaire et d'un rejet de nos valeurs», a ajouté le porte-parole, soulignant qu'il était porté en France par quelque 2 000 femmes.
Le texte obéit à certains «principes», selon ce dernier. «L'interdiction du port du voile intégral doit être général dans tout l'espace public parce que la dignité de la femme ne se divise pas» et, d'autre part, «tout doit être fait pour que nul ne se sente stigmatisé du fait de sa foi et de ses pratiques religieuses.
«Aucun fondement juridique incontestable», selon le Conseil d'Etat
Le chef de file des députés UMP Jean-François Copé plaidait, lui, pour une proposition de loi, afin notamment d'accélérer le processus d'adoption du texte. En outre, une proposition de loi évitait le passage devant le Conseil d'Etat. «L'important pour nous, c'était d'obtenir gain de cause sur le périmètre d'interdiction», a-t-on assuré dans l'entourage de M. Copé.
Le choix d'un projet de loi comme véhicule législatif oblige en effet à un passage devant le Conseil d'Etat. La tâche de la majorité risque d'être compliquée : fin mars, les membres de la plus haute juridiction administrative, sollicités par le Premier ministre, avaient estimé qu’une interdiction générale et absolue du port du voile intégral ne reposerait sur «aucun fondement juridique incontestable». Ils avaient proposé d’interdire de se cacher le visage dans certaines circonstances, plutôt que la burqa.
L'opposition du Médiateur de la République
Le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, également maire (UMP) de Bapaume (Nord-Pas-de-Calais), s'est d'ailleurs montré opposé au principe d'interdiction générale. «Le Conseil d'Etat a donné une notion assez intéressante qui consiste à dire qu'il conviendrait dans certains lieux, à certains moments, d'interdire le port du voile intégral», a-t-il estimé sur RMC. «Je ne sais pas comment on va faire avec les Saoudiennes qui viennent acheter sur les Champs Elysées, par exemple», a fait valoir cet ancien proche de Jacques Chirac.
Une «victoire des femmes», selon Ni Putes ni soumises
A contrario, la présidente de Ni Putes ni soumises (NPNS), Sihem Habchi, a salué comme une «victoire des femmes» cette annonce. «C'est le début d'une nouvelle page pour l'émancipation des femmes des quartiers populaires à qui on va proposer autre chose que l'enfermement ou la mort sociale», a-t-elle déclaré. «Aux législateurs, je demande du courage politique pour voter une loi de protection et d'émancipation des femmes. Qu'on entende la voix de celles qui luttent contre le fascisme vert !».
Le président de la mission parlementaire sur le voile intégral, André Gerin, député communiste du Rhône, s'est lui aussi dit satisfait, plusieurs mois après le débat qui avait divisé une partie de la droite et de la gauche.
Le parisien
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Pourquoi Sarkozy veut l’interdire partout
Cambadélis évoque «une faute intégrale»
Nicolas Sarkozy a tranché. «Le président et le Premier ministre ont demandé à tous les membres du gouvernement de se mobiliser», a ajouté M. Chatel. Le président de la République a lui-même répété mercredi, lors du Conseil des ministres, que la burqa constituait une «atteinte à la dignité des femmes». Il s'agit de «ne pas laisser dériver le phénomène», signe «d'un repli communautaire et d'un rejet de nos valeurs», a ajouté le porte-parole, soulignant qu'il était porté en France par quelque 2 000 femmes.
Le texte obéit à certains «principes», selon ce dernier. «L'interdiction du port du voile intégral doit être général dans tout l'espace public parce que la dignité de la femme ne se divise pas» et, d'autre part, «tout doit être fait pour que nul ne se sente stigmatisé du fait de sa foi et de ses pratiques religieuses.
«Aucun fondement juridique incontestable», selon le Conseil d'Etat
Le chef de file des députés UMP Jean-François Copé plaidait, lui, pour une proposition de loi, afin notamment d'accélérer le processus d'adoption du texte. En outre, une proposition de loi évitait le passage devant le Conseil d'Etat. «L'important pour nous, c'était d'obtenir gain de cause sur le périmètre d'interdiction», a-t-on assuré dans l'entourage de M. Copé.
Le choix d'un projet de loi comme véhicule législatif oblige en effet à un passage devant le Conseil d'Etat. La tâche de la majorité risque d'être compliquée : fin mars, les membres de la plus haute juridiction administrative, sollicités par le Premier ministre, avaient estimé qu’une interdiction générale et absolue du port du voile intégral ne reposerait sur «aucun fondement juridique incontestable». Ils avaient proposé d’interdire de se cacher le visage dans certaines circonstances, plutôt que la burqa.
L'opposition du Médiateur de la République
Le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, également maire (UMP) de Bapaume (Nord-Pas-de-Calais), s'est d'ailleurs montré opposé au principe d'interdiction générale. «Le Conseil d'Etat a donné une notion assez intéressante qui consiste à dire qu'il conviendrait dans certains lieux, à certains moments, d'interdire le port du voile intégral», a-t-il estimé sur RMC. «Je ne sais pas comment on va faire avec les Saoudiennes qui viennent acheter sur les Champs Elysées, par exemple», a fait valoir cet ancien proche de Jacques Chirac.
Une «victoire des femmes», selon Ni Putes ni soumises
A contrario, la présidente de Ni Putes ni soumises (NPNS), Sihem Habchi, a salué comme une «victoire des femmes» cette annonce. «C'est le début d'une nouvelle page pour l'émancipation des femmes des quartiers populaires à qui on va proposer autre chose que l'enfermement ou la mort sociale», a-t-elle déclaré. «Aux législateurs, je demande du courage politique pour voter une loi de protection et d'émancipation des femmes. Qu'on entende la voix de celles qui luttent contre le fascisme vert !».
Le président de la mission parlementaire sur le voile intégral, André Gerin, député communiste du Rhône, s'est lui aussi dit satisfait, plusieurs mois après le débat qui avait divisé une partie de la droite et de la gauche.
Le parisien
Alléluihah ! Enfin !! Nous n'avons déja que trop tardé ! Il y en a marre de se faire traiter de raciste parceque l'on veut faire passer de telles lois !
J'espére qu'elle sera voté ( même si j'ai des doutes !) et surtout APPLIQUEE !!! Une amende en cas de port puis exclusion de la France si récidive!!
Enfreignez la loi chez eux et vous verrez donc chez nous c'est kif kif ...pas de cadeaux !!!!!!
J'espére qu'elle sera voté ( même si j'ai des doutes !) et surtout APPLIQUEE !!! Une amende en cas de port puis exclusion de la France si récidive!!
Enfreignez la loi chez eux et vous verrez donc chez nous c'est kif kif ...pas de cadeaux !!!!!!