Au 115, plus grand monde au bout du fil. Une bonne partie des 600 salariés du Samu social de Paris a entamé une grève ce matin à 6h, la première en seize ans d'existence. Au sein de l'institution créée par Xavier Emmanuelli pour venir en aide aux sans-abris, on n'en peut plus qu'« au nom de l'urgence tout soit possible » et demande à se conformer au code du travail.
Ils ont beaucoup réfléchi avant d'en arriver là, en ont parlé avec les « hébergés », qui parfois leur ont témoigné leur soutien. Ils ont mis du temps à fédérer leur mouvement, parti des permanenciers du 115, en révolte contre le projet de la direction d'enregistrer leurs appels. Après une première grève la semaine dernière, ceux des maraudes ont rejoint le mouvement, puis ceux qui travaillent dans les centres d'hébergement d'urgence, et au final, le conflit traverse les métiers, les statuts.
Les revendications sont multiples, à l'instar des situations que nous
ont décrites les grévistes, rassemblés devant le siège du Samu Social,
dans un ancien hospice du 12e arrondissement de Paris.
Certains ont accepté d'être filmés, d'autres ont demandé que leurs prénoms
soient changés car la plupart sont en contrat à durée déterminée et ont peur de ne pas être reconduits. A chacun correspond un ras-le-bol particulier :
Amandine, infirmière dans une structure « lits halte soins santé » gagne 1490 euros bruts par mois « mais sans prime de risque, sans treizième mois ni l'équivalent d'un comité d'entreprise » :
« le problème, c'est qu'on est un groupement d'intérêt public (GIP), et du coup on n'est rattachés à aucune convention collective, moi je suis en CDD depuis deux ans, d'autres depuis quatre ou cinq ans. »
Irène, animatrice dans un centre d'hébergement de nuit, « un centre insalubre, sur lequel il y a un avis de démolition depuis des années, on fait grève aussi pour améliorer les conditions d'accueil des hébergés. Certes, on fait ce métier par passion, mais il faut pas exagérer. »
Sophie, a fait six ans d'études et est payée 1100 euros nets pour répondre aux appels d'urgence. Elle a beau trouver qu'« il y a de très beaux moments, c'est dommage de ne pas pouvoir s'imaginer rester là à long terme, à cause des carrières et de la précarité. »
Carole, permanencière a « l'impression de ne pas pouvoir orienter correctement les gens qui appellent : on doit gérer les tentatives de suicide, les travailleurs pauvres qui se font expulser, les cas psychiatriques … tout ça parce qu'on est gratuits, on arrive en début de chaîne au lieu d'arriver à la fin. Victimes de notre succès, on n'a pas les solutions à long terme, on n'a pas à gérer ce que les autres structures sociales n'arrivent pas à gérer parce qu'elles sont débordées. »
Emma, travailleuse sociale dans une équipe mobile d'aide (les maraudes), elle touche 1450 euros nets mais travaille 15 nuits et deux week-end par mois « avec des primes de nuit de 97 centimes de l'heure, et des primes de dimanche de 3,5 euros… C'est la passion qui me fait tenir. »
Source: eco89.com
Moi ça me laisse rêveur quand même, ils ont du travail et des salaires qui ne sont pas trop mauvais quand même mais ils ne sont pas content, des treizième moi, des primes etc....
En plus je me demande sur quoi ils s'appuient pour leur grève, parce que hormis les gens qui ont besoin d'eux au 115 je ne vois pas trop qui ça va gêner leur grève et il n'y aurait qu'a laisser pourrir la chose pour qu'ils reprennent gentiment leur travail.
Moi je ne serais contre qu'ils roulent en Roll's mais je ne perds pas de vu que toutes cet assistance sociale ce sont les divers impôts et taxe qui les paye et qui je veux bien donner un coup de main pour les gens en difficulté, j'aimerais que l'argent publique ne serve pas à engraisser les gens.