A la surprise générale, les Suisses se sont prononcés dimanche par référendum à 57, 7 % des votants contre l'édification des minarets dans leur pays. Un vote qui contredit les sondages qui prédisaient, eux, un rejet de la proposition.
Après ce coup de massue, les réactions sont multiples en Suisse et dans le monde entier. Le Conseil fédéral, qui ne cache pas son embarras, craint des conséquences négatives. Dans les cercles économiques, on redoute des retombées tant sur le plan financier, touristique que commercial. Des manifestations spontanées ont été organisées dans plusieurs villes suisses. Sur internet, de nombreuses initiatives personnelles ont été lancées, notamment sur le site communautaire Facebook.
Plusieurs partis politiques, dont les Verts, envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, un recours pour violation de la liberté religieuse, garantie par la Convention européenne des droits de l'Homme.
L'Eglise catholique suisse parle de «coup dur pour l'intégration»
«Le concile Vatican II dit clairement qu'il est licite pour toutes les religions de construire des édifices religieux, et les minarets sont des édifices religieux. C'est un coup dur pour l'intégration de tous ceux qui viennent en Suisse», a déclaré Mgr Felix Gmür dans un entretien à Radio Vatican.
Bernard Kouchner scandalisé
En France, l'interdiction des minarets par le voisin suisse a provoqué un concert de réactions. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est dit scandalisé sur RTL lundi matin. «C'est une expression d'intolérance. Est-ce que c'est une offense dans un pays de montagne qu'il y ait une construction un peu plus élevée. J'espère que les Suisses reviendront là-dessus», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. «D'autant que l'oppression d'une religion est toujours une erreur» a-t-il rappelé en substance.
Marine Le Pen ravie
Dès dimanche, Marine Le Pen s'est, elle, réjouie de ce vote. «Les élites doivent cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s'opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation», a-t-elle poursuivi.
Pour Bruno Gollnisch, vice-président du FN, le «problème de fond» c'est «celui de l'immigration massive et de la mauvaise conscience des Européens, qui les empêche d'exiger ce que chaque pays est en droit d'exiger des plus récents arrivés : le respect de ses lois, mais aussi de ses moeurs, de ses coutumes, de ses traditions, et même de ses goûts».
Xavier Bertrand : «rien à voir avec la burqa»
Interviewé lundi sur France 2, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a estimé lui, que la question de l'interdiction des minarets ne se posait pas en France. Il faut «bien évidemment des lieux de culte» pour l'islam mais «est-ce qu'il faut modifier nos règlements d'urbanisme pour permettre qu'il y ait des minarets d'une certaine taille? Je ne le crois pas», a-t-il ajouté, précisant «le sujet qui est posé en Suisse dans un contexte précis n'est pas le sujet qui est posé en France» et «n'a rien à voir avec la question de la burqa qu'il faut aujourd'hui clairement interdire en France».
Une décision inquiétante pour le porte-parole du PS
Benoit Hamon accuse Nicolas Sarkozy d'introduire le même type de questions en France avec le débat sur l'identité nationale. porte-parole du PS Benoît Hamon
Ce vote est «assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l'étranger, en l'occurrence le musulman, le bouc-émissaire de tous les maux des sociétés occidentales», a affirmé M. Hamon sur RFI. «En tout cas, je trouve cette décision du peuple suisse inquiétante», elle sème «beaucoup de consternation», a-t-il dit.
Source: leparisien.fr
Ils s'attendaient à quoi les Suisses en posant se genre de question
Franchement j'aurais voter contre comme les 57,7 % des gens qui ont voté contre, je ne tiens pas voir des édifices religieux se bâtir dans mon coin ou dans ma région.
Les sondages se sont trompé sur se sujet, ça ne fait pas politiquement correct de dire que l'on est contre les minarets et l'on trouve que l'intégration de pas mal d'émigré est mal faite mais dans le secret des urnes on peut s'exprimer sans crainte et le résultat est flagrant 52,7 des gens en ont marre des signes religieux ostentatoires.
Plusieurs partis politiques, dont les Verts, envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg,[/quote]
Ça,ça m'agace prodigieusement, c'est un vote démocratique ou le peuple s'est exprimé et même à une large majorité mais si ça ne va pas dans le sens des bien pensant il font des recours auprès d'organisme internationaux.
Ça s'appelle de la dictature pour moi se genre d'attitude lorsqu'on est démocrate on accepte la volontée du peuple sans la discuter.
D'autre part je me demande se que la cour européenne viendrait faire dans une affaire intérieure d'un pays qui ne fait même pas parti de l'UE.