Des transporteurs routiers de l'Allier, dont l'entreprise Bourrat, à Yzeure, se sont lancés dans une démarche d'investissement pour le développement durable.
En signant la charte « Objectif CO2 », Alexandre Planquès, président directeur général des Transports Bourrat à Yzeure, n'a fait que conforter sa propre opinion : « La préservation de l'Environnement doit être au c'ur de notre activité. Nous avons commencé à prendre un virage il y a quelque temps, la charte va nous permettre de valoriser nos efforts et de les continuer ».
Et le PDG ne considère pas la charte comme une contrainte, mais plutôt comme « un paquet gagnant-gagnant. Aujourd'hui, nous sommes dans une logique où notre investissement s'est engagé dans une voie plus propre, qui doit réduire les émissions de dioxine de carbone et qui en même temps nous permet d'économiser du carburant ».
Les Transports Bourrat ont déjà franchi un pas vers le développement durable depuis des années. Déjà, dans le tri des déchets de ses ateliers : fluides, filtres, batteries, etc. sont retraités et valorisés par des professionnels du secteur. Puis, pour faire baisser la consommation de leurs véhicules, les Transports Bourrat ont bridé volontairement les moteurs des camions à 85 km\h : « Avec un effet immédiat, constate Alexandre Planquès. Nous avons gagné un demi-litre aux 100 km. Avec trois bénéfices : le renforcement de la sécurité de biens humains et matériels, la baisse de la consommation de gasoil et la baisse des rejets de CO2. À court terme, notre objectif est de passer à une économie d'un litre ». Une baisse loin d'être négligeable, lorsque l'on sait que la flotte de camions dite de longue distance (qui partent une semaine entière sur les routes) est composée de 85 véhicules sur les 135 que compte le parc, et que les 85 poids lourds ont consommé à eux seuls, en 2008, un peu plus de 2,7 millions de litres de gasoil et parcouru 7,5 millions de kilomètres.
Dans le cadre de la charte « Objectif CO2 », les Transports Bourrat se sont engagés à remplacer leurs véhicules par des camions moins gourmands et équipés de boîtes de vitesse robotisées, permettant de niveler la conduite des chauffeurs : « Ce sont des tracteurs dont la gestion de la boîte de vitesse est gérée électroniquement et informatiquement. Lors des trois prochaines années, nous changerons 45 des 85 poids lourds longue distance ». Des véhicules qui valent entre 80 et 90.000 ? pièce.
La deuxième mesure concerne la conduite. Tous les chauffeurs seront formés à une conduite "éco" : « Nous devons changer radicalement la façon de conduire, explique Alexandre Planquès. Je pense qu'il s'agit du levier qui permettra la plus grande efficacité sur les émissions de CO2 et sur la baisse de la consommation. En roulant coulé et en anticipant les obstacles, les données statistiques des spécialistes expliquent que les temps de trajets seront finalement les mêmes que ceux des conducteurs qui n'arrêtent pas d'accélérer et de freiner ». D'ailleurs, l'entreprise compte déjà un formateur. Un deuxième devrait suivre.
La troisième mesure est l'optimisation des trajets : « Pour éviter de voyager à vide, des trajets sont étudiés et chaque camion est équipé d'un GPS pour un meilleur suivi ». D'après les calculs, ces investissements et formations devraient faire baisser de 15 % l'émission de CO2 sur les trois prochaines années. Et de réaliser une économie de 200.000 litres de gasoil :
« Autant dire qu'il s'agira d'un investissement rentable. D'autant que de nombreux clients nous demandent si nous avons une démarche pour l'environnement. Ils y sont de plus en plus sensibles au moment de faire appel à nous ».
Source: lamontagne.fr
Un belle opétration de promotion pour le transporteur