La porte multimodale de l'Aa, c'est cette grande zone d'activités qui s'étend à la sortie d'Arques, en direction d'Hazebrouck. Par multimodal, on entend plusieurs modes de transport. L'idée de la communauté d'agglomération de Saint-Omer, pour donner un plus à cette zone, c'était de la rendre accessible par le canal, le chemin de fer et la route. Mais, lors de sa réunion du 19 octobre, le conseil de la CASO a décidé de ne pas réaliser l'embranchement ferroviaire. Plusieurs raisons expliquent cette décision.
D'abord, la disposition des lieux. Il aurait fallu d'importants terrassements car les trains n'apprécient ni les pentes ni les courbes. Le coût du réseau à l'intérieur de la zone s'élevait à 6 396 000 euros. Et on ne pouvait faire circuler que des demi-trains. Ajoutons à cela le coût du raccordement sur la ligne Saint-Omer - Hazebrouck : 3 292 000 euros et la redevance exigée chaque année par Réseau ferré de France pour utiliser ses services : 154 417 E. À cette facture colossale, il faut ajouter un autre handicap important : un délai de trois ans (élaboration du dossier et réalisation du chantier) pour utiliser l'embranchement.
Pas la peine de faire un dessin : le chemin de fer ne fait pas grand-chose pour se rendre attractif.
Et les contacts menés par Saint-Omer Développement (une émanation de la CASO et de la chambre de commerce et d'industrie chargée de la commercialisation des terrains) ont montré que peu de chefs d'entreprise souhaitaient un embranchement ferroviaire.
Pas forcément un terminus
Ce n'est pas pour autant le terminus pour les trains à la porte multimodale de l'Aa. Si la CASO a abandonné l'idée de son embranchement qui arrivait en bordure du canal et permettait des échanges avec les péniches, il y aura peut-être quand même un jour des trains. Une zone a en effet été réservée en parallèle de la ligne Saint-Omer - Hazebrouck. Si le besoin s'en faisait sentir un jour, il serait toujours possible d'installer des voies. On pourrait ainsi facilement, avec des portiques, passer des marchandises de wagons à des camions ou inversement. C'est ce qui se fait actuellement dans une gigantesque zone d'activités, à Dourges, au sud de Lille où se rejoignent canal à grand gabarit, voie ferrée et autoroute. •
Comme quoi, la SNCF ne veut pas se rendre compétitif, et il serait largement temps que des entreprises privés s'intéresse au problème car si ce secteur est rentable, les chef d'entreprise ne mettront pas tris ans pour faire la jonction.
Si il y a des sous à prendre nul doute que ça ira plus vite que la SNCF qui elle s'en fout d'être rentable puisqu'ils préfère compter sur les subventions de l'état.