Cette jeune garde qui monte au PS
[29/08 - 20h15]
La défaite à la présidentielle a fait émerger au Parti socialiste une génération de "quadras" dont certains ne cachent pas leurs ambitions, alors que le premier secrétaire François Hollande s'en ira l'an prochain après le congrès du parti.
Quatre d'entre eux, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Gaëtan Gorce, sont assez proches de Ségolène Royal tout en revendiquant leur autonomie.
- Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), 45 ans, se vante d'avoir résisté à la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy qui l'avait sollicité. Il n'a pas peur de tenir des propos iconoclastes, veut "faire imploser" le PS et "changer en profondeur ses idées". Il tient un discours de fermeté sur l'immigration et la sécurité: il faut "sortir d'un discours militant et compassionnel" estime l'ex-numéro 4 du PS.
- Arnaud Montebourg, le bouillant et médiatique député de Sâone-et-Loire, 44 ans, ex-porte-parole de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle, est le seul de la jeune garde à disposer de troupes organisées dans le cadre de son réseau "Rénover Maintenant". Avant l'université d'été de La Rochelle, le premier vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a invité d'autres quadras à la "fête de la rose" sur ses terres. Cet "ennemi intime" de François Hollande a prôné la fin des "écuries", "des slogans" et "des incantations".
- Gaëtan Gorce, 48 ans, député de la Nièvre, tape sur le même clou: "le PS a souffert des stratégies personnelles", souligne-t-il, très critique à l'égard du premier secrétaire. Il n'ira pas à La Rochelle, un rendez-vous qu'il qualifie de "sorte de concours des mondanités socialistes". Il a démissionné en juin du secrétariat national du parti, pour "ne pas contribuer à perpétuer le +système des éléphants+".
- Vincent Peillon, 47 ans, député européen et porte-parole de campagne de Ségolène Royal, voit son ascension perturbée par un échec: il a été battu aux dernières législatives. Ce professeur de philosophie qui avait fondé le courant "Nouveau Parti socialiste" avec Arnaud Montebourg, plaide pour un "nouveau grand parti de gauche" et préconise "des assises de la gauche et des progressistes".
- Benoît Hamon, 40 ans, est député européen et chargé de l'Europe à la direction du PS. Personnalité de la gauche du parti et proche d'Henri Emmanuelli, il a été de fait porte-parole du PS pendant la campagne des législatives. Très critique à l'égard de la campagne de Ségolène Royal et des thèmes qu'elle y a défendus, il est partisan d'"un retour aux fondamentaux" et d'une rénovation qui ne soit pas synonyme de glissement à droite.
- Delphine Batho, 34 ans, députée des Deux-Sèvres, doit son entrée au Palais-Bourbon à la décision de Ségolène Royal de renoncer à sa circonscription. Proche de Julien Dray, elle est aussi secrétaire nationale du PS à la sécurité.
- La strauss-kahnienne Sandrine Mazetier, 40 ans, militante depuis 1988, est entrée dans le club de la génération montante après avoir conquis aux dernières législatives la 8e circonscription de Paris, en battant le très médiatisé avocat UMP Arno Klarsfeld. Adjointe depuis 2001 de Bertrand Delanoë, chargée de la vie étudiante.
GàD: Manuel Valls, Philippe Martin, Arnaud Montebourg, Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce et Sandrine Mazetier, le 26 août 2007 à Frangy-en-Bresse, à la traditionnelle fête de la rose
[29/08 - 20h15]
La défaite à la présidentielle a fait émerger au Parti socialiste une génération de "quadras" dont certains ne cachent pas leurs ambitions, alors que le premier secrétaire François Hollande s'en ira l'an prochain après le congrès du parti.
Quatre d'entre eux, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Gaëtan Gorce, sont assez proches de Ségolène Royal tout en revendiquant leur autonomie.
- Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), 45 ans, se vante d'avoir résisté à la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy qui l'avait sollicité. Il n'a pas peur de tenir des propos iconoclastes, veut "faire imploser" le PS et "changer en profondeur ses idées". Il tient un discours de fermeté sur l'immigration et la sécurité: il faut "sortir d'un discours militant et compassionnel" estime l'ex-numéro 4 du PS.
- Arnaud Montebourg, le bouillant et médiatique député de Sâone-et-Loire, 44 ans, ex-porte-parole de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle, est le seul de la jeune garde à disposer de troupes organisées dans le cadre de son réseau "Rénover Maintenant". Avant l'université d'été de La Rochelle, le premier vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a invité d'autres quadras à la "fête de la rose" sur ses terres. Cet "ennemi intime" de François Hollande a prôné la fin des "écuries", "des slogans" et "des incantations".
- Gaëtan Gorce, 48 ans, député de la Nièvre, tape sur le même clou: "le PS a souffert des stratégies personnelles", souligne-t-il, très critique à l'égard du premier secrétaire. Il n'ira pas à La Rochelle, un rendez-vous qu'il qualifie de "sorte de concours des mondanités socialistes". Il a démissionné en juin du secrétariat national du parti, pour "ne pas contribuer à perpétuer le +système des éléphants+".
- Vincent Peillon, 47 ans, député européen et porte-parole de campagne de Ségolène Royal, voit son ascension perturbée par un échec: il a été battu aux dernières législatives. Ce professeur de philosophie qui avait fondé le courant "Nouveau Parti socialiste" avec Arnaud Montebourg, plaide pour un "nouveau grand parti de gauche" et préconise "des assises de la gauche et des progressistes".
- Benoît Hamon, 40 ans, est député européen et chargé de l'Europe à la direction du PS. Personnalité de la gauche du parti et proche d'Henri Emmanuelli, il a été de fait porte-parole du PS pendant la campagne des législatives. Très critique à l'égard de la campagne de Ségolène Royal et des thèmes qu'elle y a défendus, il est partisan d'"un retour aux fondamentaux" et d'une rénovation qui ne soit pas synonyme de glissement à droite.
- Delphine Batho, 34 ans, députée des Deux-Sèvres, doit son entrée au Palais-Bourbon à la décision de Ségolène Royal de renoncer à sa circonscription. Proche de Julien Dray, elle est aussi secrétaire nationale du PS à la sécurité.
- La strauss-kahnienne Sandrine Mazetier, 40 ans, militante depuis 1988, est entrée dans le club de la génération montante après avoir conquis aux dernières législatives la 8e circonscription de Paris, en battant le très médiatisé avocat UMP Arno Klarsfeld. Adjointe depuis 2001 de Bertrand Delanoë, chargée de la vie étudiante.
GàD: Manuel Valls, Philippe Martin, Arnaud Montebourg, Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce et Sandrine Mazetier, le 26 août 2007 à Frangy-en-Bresse, à la traditionnelle fête de la rose