Vous savez tout le bien que je pense de la volonté de notre professeur Trouposol d’envoyer nos soldats se faire trouer la peau aux Dardanelles.
Vous savez aussi, que dans le monde qui est le nôtre, tout se simule. Tout se compte, tout se préparer et tout se modélise.
Nous savons avec une relative précision combien coûtera une pandémie en pourcentage de PIB et l’exercice « Event 201 » qui avait simulé une pandémie mondiale sur base de coronavirus, avait donné des résultats très proches de la réalité.
Alors, il faut fouiller un peu dans les exercices de haute intensité pour avoir une petite idée des dégâts, de nos moyens et de ce que cela pourrait être.
Exercice Warfighter avril 2021
insolentiae.com
C'est intéressant parce qu'à condition égale de puissance de feu, les dégâts pour l'armée française seraient terribles, et ça, je crois qu'on n'a pas averti Macron de ce genre d'exercice.
Est-ce que c'est transposable au conflit entre l'Ukraine et la Russie ?
Je ne le crois pas, une bataille n'est pas l'autre, l'histoire nous l'a appris, et dans ce conflit, la puissance de feu est largement à l'avantage des Russes, de l'ordre de 1 à 10, voire de 1 à 12.
Autrement dit, lorsqu'on se prend 10-12 obus de plus que ce qu'on peut tirer, on a beaucoup plus de risque de se faire tuer ou blesser que si on n'en reçoit qu'un.
Cet exercice n'a sûrement pas pris en compte les drones, qui sont une vraie révélation dans ce conflit et qui doivent faire énormément de dégâts.
Je serais tenté de dire que si, pour l'interopérabilité des armées, ce genre d'exercice coûteux peut servir, je ne suis pas sûr qu'on puisse faire des projections sérieuses.