Il n'y a pas qu'à la cour de Louis XIV que les favoris d'un jour pouvaient subitement tomber en disgrâce. Deux de nos grands écrivains contemporains, Michel Onfray et Michel Houellebecq, ont eux aussi fait les frais de la tyrannie bien-pensante. Heureusement sans grand dommage pour eux, tant cette tyrannie a perdu de son pouvoir.
L'entretien de 45 pages, publié par Front populaire, entre Michel Onfray et Michel Houellebecq n'en finit pas de provoquer, dans la presse, des convulsions qui, plutôt que l'humanisme rationnel dont les éditorialistes se revendiquent, évoquent davantage la fureur d'un possédé face au Saint-Sacrement. Pourtant, hier, ou avant-hier, si on veut, les deux Michel étaient des icônes. Houellebecq, avec Les Particules élémentaires, avait inventé un style, celui de la dépression postmoderne, du sexe triste et du déclin de l'Occident. Onfray, avec son Antimanuel de philosophie, donnait à voir une manière d'apprendre iconoclaste, jubilatoire, et montrait des talents de vulgarisateur immédiatement acclamés. Ils imposèrent également leur personnage médiatique, chose importante en ces temps de spectacle prophétisés par Guy Debord : Onfray était l'hédoniste qui ne sourit pas, le jouisseur nietzschéen vêtu de noir. Houellebecq était le petit-bourgeois terne, cachant un clochard visionnaire.
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C'est dans ces moments-là que la citation de Michel Audiard revient avec insistance.
"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît"
Comment des journalistes qui n'ont pas le centième du talent de ces deux hommes et qui n'ont pas le centième de leur intelligence osent écrire la moindre ligne sur eux.
Je ne suis pas de gauche, loin s'en faut, mais j'ai souvent écouté Onfray, au moins il est clair dans ses idées et très droit, ce que les personnes de gauche de nos jours ne savent plus faire.
Ce n'est plus qu'une meute de Chiwawa aboyant de loin contre des gens d'une autre planète.
Les deux Michel représentent une gauche respectable dont l'idéologie n'est pas la mienne, mais dont le débat est d'une rare qualité, en fait ils représentent la vraie gauche, sociale, humaniste, démocrate, tous les autres ne sont finalement que des gens d'extrême gauche n'ayant ni idée ni programme et encore moins l'intelligence de défendre quoi que ce soit.