L'exécutif, qui se réunit en Conseil de défense sanitaire jeudi, est confronté à une situation paradoxale : le nombre de cas positifs continue à augmenter mais la pression sur l'hôpital et notamment les services de réanimation tend à stagner voire à diminuer légèrement.
Après l'Angleterre, bientôt au tour de la France de lever les restrictions sanitaires ? Le Conseil de défense sanitaire qui se réunit jeudi 20 janvier à l'Élysée devrait "donner de la visibilité" aux Français quant à une levée prochaine des restrictions liées à la crise sanitaire, a appris l'AFP mercredi, de sources gouvernementales. En raison de la situation épidémiologique, ces restrictions devraient toutefois être maintenues pour au moins quinze jours.
L'exécutif est en effet confronté à une situation paradoxale : si le nombre de cas positifs continue à augmenter et à battre des records à plus de 300.000 contaminations quotidiennes sur la moyenne des sept derniers jours, la pression sur l'hôpital et notamment les services de réanimation tend à stagner.
Selon les données publiées mercredi par Santé publique France, 27.230 malades du Covid-19 sont actuellement hospitalisés, contre 26.593 mardi et 25.776 lundi.
Les services de soins critiques, qui hébergent les cas les plus graves, accueillent actuellement 3.852 patients, contre 3.894 mardi et 3.913 lundi. Lors des dernières 24 heures, 436.167 personnes ont été testées positives, contre 464.769 mardi. Cela porte la moyenne sur les sept derniers jours à 320.069 cas quotidiens contre 287.603 le 11 janvier.
Parmi les options du conseil présidé par Emmanuel Macron, une solution intermédiaire est à ce stade privilégiée. Elle consiste à donner un calendrier de levée des restrictions, notamment en ce qui concerne les jauges, l'interdiction au moins jusqu'au 24 janvier des concerts debout et la fermeture des discothèques.
"On devrait demander aux Français encore deux semaines d'efforts avant de lever des restrictions", a expliqué une source proche de l'exécutif à l'AFP. "On veut donner un peu de visibilité, d'autant que les gens en ont marre. On va dire que si les conditions s'améliorent, dans une ou deux semaines on lèvera des restrictions", ajoute une autre source.
Le Conseil de défense doit également se prononcer quant à un report en juin des épreuves de spécialité du baccalauréat, scénario qui tiendrait la corde, selon plusieurs sources au sein de l'exécutif. Mercredi, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a déjà annoncé aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait deprolonger "pour encore deux semaines" la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine.
La question de la campagne massive de tests doit par ailleurs être abordée, alors que près de 1,6 millions de prélèvements nasopharyngés PCR ou antigéniques ont été effectués la semaine dernière. Sa pertinence est désormais remise en cause par certains experts eu égard à la circulation incontrôlable du virus, alors que la campagne de dépistage devrait coûter "un peu plus d'un milliard et demi d'euros en janvier", avait affirmé lundi le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt.
"On veut rappeler que nous sommes le pays avec le moins de restrictions en Europe, qu'on a bien fait de mettre en place le pass sanitaire en juillet et de ne pas reconfiner il y a un an", a également expliqué une source proche de l'exécutif.
Une autre source indique que "l'entrée en application du pass vaccinal", espérée dès ce week-end par le gouvernement, peut devenir "un outil de gestion de la décrue hospitalière, si, par exemple, le nombre de cas remontait dans une région, on l'activerait avec une approche géographique".
actu.orange.fr
En gros comme le gouvernement ne veut pas perdre la face, ils demandent encore 15 jours d'efforts avant de lever les restrictions comme ça se passe dans les autres pays dans le monde.
En filigrane , je comprends qu'ils vont mettre le pass vaccinal pendant deux semaines histoire de dire qu'ils n'ont pas emmerdé leur monde pour rien depuis le début de l'année et puis ils seront obligés de le supprimer sur la pression de la rue.
Le danger, c'est que maintenant, c'est dans la loi, n'importe qui pourra activer ce truc-là lorsqu'il le souhaitera.