Le président ex-LR sortant des Hauts-de-France soutient des candidats PCF face au RN dans le Nord, en vue du second tour des élections départementales le 27 juin.
Il s'agit de «faire barrage au Front national», indique Xavier Bertrand sur les documents de campagne des candidats. Francois Bouchon / Le Figaro
Face à un duel entre lepénistes et communistes, Xavier Bertrand ne s'abstient pas : il choisit les communistes. Le président ex-LR sortant des Hauts-de-France, en campagne pour le second tour des élections régionales le 27 juin, a apporté son soutien à des candidats du Parti communiste français (PCF), en duel face au Rassemblement national (RN) aux départementales. «Je vous appelle à un sursaut républicain pour que le Front national ne gagne aucun canton», écrit-il sur un tract des élus sortants Michel Lefebvre et Isabelle Denizon Zawieja, en lice dans le canton de Denain (Nord).
À découvrir
Élections régionales 2021 : découvrez tous les résultats
D'autres représentants de la gauche, opposés au RN pour le second tour, ont reçu le soutien de Xavier Bertrand. Dans le canton de Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), le candidat déclaré à la prochaine présidentielle appuie les socialistes, soutenus par le PCF : il s'agit de «faire barrage au Front national», indique-t-il sur les documents de campagne des candidats.
Rupture avec le «ni-ni»
Le tract, sur lequel figure son visage, a été brandi jeudi sur BFMTV par Sébastien Chenu, lors du débat d'entre-deux tours des régionales dans les Hauts-de-France. «C'est bien sérieux, sincèrement ?», a demandé le candidat du RN à Xavier Bertrand, l'accusant d'avoir «perdu la boussole» et de n'avoir «plus aucune idée». La veille, Marine Le Pen avait publié le document sur Twitter pour dénoncer une «“droite” à la dérive».
«Il vaut mieux être avec les communistes qu'avec les identitaires», a répondu Xavier Bertrand. Dans son viseur : Damien Rieu, cofondateur du groupe Génération identitaire récemment dissous, aujourd'hui candidat RN aux départementales dans la Somme. «C'est le pire du pire. C'est l'extrême de l'extrême», a-t-il insisté. «Je chercherai en permanence, au nom de l'intérêt général, à faire barrage à des gens qui n'ont pas de propositions et qui n'ont qu'une envie : profiter de la colère des gens.»
Cette stratégie anti-RN tranche avec le «ni-ni» (ni Parti socialiste, ni Front national) qu'il défendait lors des élections cantonales de 2011 (devenues élections départementales, ndlr). Comme les dirigeants de l'UMP, il avait à l'époque appelé à «voter blanc» en cas de duel PS-FN. Aujourd'hui, l'ancien membre des Républicains est un ardent partisan du «front républicain». Début juin, pendant l'élection législative partielle dans le Pas-de-Calais, il avait déjà souhaité la défaite du RN, engagé dans un face-à-face au second tour avec la ministre macroniste Brigitte Bourguignon.
lefigaro.fr
Voilà qui disqualifie définitivement Bertrand à la candidature à la L.R. en vue des présidentielles, soutenir les communistes, c'est soutenir le mal absolu et je ne comprendrais pas que L.R. appelle à voter pour lui où que ce soit d'ailleurs.
Qu'il combatte le R.N. c'est une chose, mais qu'il soutienne les communistes-là, c'est complètement impardonnable et franchement, j'aimerais qu'il y ait un retournement de situation extraordinaire et que ce type parte dans les oubliettes de la politique.