Doctolib recense désormais moins de 150.000 inscriptions quotidiennes pour une première dose, contre encore plus de 250.000 début juin.
"La campagne n'est pas terminée". Alors que le cap des 50 millions d'injections de vaccin a été dépassé, et que l'épidémie recule en France, le ralentissement de la campagne vaccinale inquiète le gouvernement et pourrait laisser le champs à une quatrième vague à la rentrée, selon des épidémiologistes.
À première vue, la France vaccine toujours à tour de bras, avec près de 700.000 injections quotidiennes.
Mais la cadence n'est maintenue que par les deuxièmes doses, tandis que le nombre de primo-vaccinés fond : plus de 400.000 par jour début juin, à peine plus de 200.000 cette semaine. "C'est trop peu, on a fait beaucoup mieux, on doit faire beaucoup mieux", a sermonné Jean Castex jeudi 24 juin, lors d'un déplacement dans les Landes, où le variant Delta provoque un premier rebond épidémique.
Le Premier ministre n'a pu que constater que "les prises de rendez-vous pour la première vaccination sont en décélération", augurant d'un été en pente douce. Doctolib recense désormais moins de 150.000 inscriptions quotidiennes pour une première dose, contre encore plus de 250.000 début juin.
À ce rythme, la plateforme de rendez-vous médicaux prévoit qu'un peu plus de 35 millions de personnes auront été vaccinées le 15 juillet, dont 29 millions avec un "schéma complet" (une, deux ou trois doses selon les cas). Pas de quoi compromettre, a priori, les objectifs annoncés la semaine dernière par le chef du gouvernement: 40 millions de personnes vaccinées, dont 85% des adultes atteints de "comorbidités" ou âgés de plus de 50 ans, et 35 millions de "schémas complets" d'ici fin août.
Le variant Delta progresse en France tandis que le rythme de la campagne de vaccination s'affaiblitpar BFMTV
Mais le manque d'engouement observé ces derniers jours pousse l'exécutif à faire feu de tout bois. "Nous devons accélérer, encore", a twitté Emmanuel Macron, appelant tous ceux "qui ne sont pas encore vaccinés à prendre rendez-vous".
"Ayez peur du virus, n'ayez surtout pas peur du vaccin. Le vaccin c'est pour votre santé, votre sécurité (et) votre liberté", a lancé Jean Castex de son côté. "Planche de salut", érigée en "cause nationale", la vaccination "doit désormais progresser chez les plus jeunes", incités à décrocher ce "sésame" qui "permet d'aller dans les lieux de culture, les lieux sportifs (et) de se déplacer à l'étranger", a-t-il ajouté.
Le ton est plus coercitif avec les soignants, en particulier dans les Ehpad, où l'on recense seulement "42% de professionnels complètement vaccinés", selon la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon. "Il est impératif que les personnels des Ehpad soient tous vaccinés d'ici la fin du mois d'août. Il faut à tout prix en faire davantage", a lancé Jean Castex. Un "appel solennel" assorti d'une menace: si la "couverture vaccinale des soignants" ne progresse pas, "je pourrais être amené à proposer une vaccination obligatoire (...) vraisemblablement en septembre ", a indiqué mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
actu.orange.fr
Et aller ! Nous sommes repartis pour une campagne de la menace, de la peur et de la coercition, ils ont réussi à vacciner ceux qui le souhaitaient et ceux qui se sont fait avoir par les menaces, mais là ça commence à patiner alors on ressort la quatrième vague et un hypothétique variant Delta dans les Landes.
Quelque contaminés et nous avons le Premier ministre et le ministre de la Santé qui se déplacent, en passant ça à coûter combien leur déplacement, en argent pour les contribuables et en empreinte carbone pour la planète.
A ceux qui auraient peur de se déplacer à l'étranger, je vous rassure, il n'y a aucun contrôles aux frontières, ni coté français, ni de l'autre côté