Trois ans après l’affaire des soupçons d’emplois fictifs, qui avait pulvérisé sa campagne présidentielle, l’ancien Premier ministre, sa femme et son ancien suppléant au palais Bourbon comparaissent à partir de lundi, notamment pour « détournement de fonds publics ».
Le chiffrage est très précis : 1 081 219 €. Voilà le montant des dommages et intérêts que l’Assemblée nationale va demander à François Fillon et son ancien suppléant Marc Joulaud, au procès sur les soupçons d’emplois fictifs de Penelope Fillon comme assistante parlementaire, qui doit s’ouvrir ce lundi 24 février.
Il s’agit pour le palais Bourbon, qui s’est constitué partie civile, de demander le remboursement des sommes versées au titre de rémunérations, si jamais la juridiction considère que l’emploi est fictif, précise l’avocat Yves Claisse. Dans le détail, l’Assemblée entend réclamer 401 230 € à l’ancien Premier ministre et 679 989 € à son suppléant Marc Joulaud, pour les périodes où l’un et l’autre salariaient Penelope Fillon.
Des sommes précises calculées à partir « des salaires nets, indemnités, primes ainsi que des charges sociales salariales et patronales. C’est uniquement au préjudice financier, souligne Yves Claisse. La posture de l’Assemblée nationale est strictement comptable dans ce dossier. »
Le procès doit durer jusqu’au 11 mars
Le procès doit durer jusqu’au 11 mars. Après plus de deux ans d’instruction, les juges d’instruction ont acquis la conviction que Penelope Fillon, 64 ans, a occupé des emplois fictifs d’assistante parlementaire auprès de son mari député et de son suppléant. Ce que les prévenus contestent.
François Fillon comparaîtra notamment pour détournement de fonds publics sur plusieurs périodes entre 1998 et 2013, complicité et recel de ce délit et « complicité et recel d’abus de biens sociaux ». Son épouse est poursuivie pour complicité et recel des délits de détournement de fonds publics et d’abus de biens sociaux. Enfin, Marc Joulaud sera jugé pour « détournement de fonds publics ».
Les époux Fillon sont également poursuivis pour recel et complicité d’abus de biens sociaux, pour l’emploi de conseiller littéraire obtenu par Penelope Fillon à la Revue des deux mondes de leur ami Marc Ladreit de Lacharrière, entre 2012 et 2013.
dreuz.info
Ok, moi je veux bien qu'il y ait procès et je veux bien qu'il y ait condamnation si tant est qu'il est prouvé qu'il y a bien emploi fictif mais je veux aussi une enquête approfondi pour tous les parlementaires qui ont employé des amis ou de la famille comme assistant et que tous soit condamné à la même peine que Fillon.
Et par la même occasion je souhaite que tout ceux qui ont employés fictivement de la famille ou qui ont détournée les enveloppes de l'assemblée nationale se mettent en retrait de la vie politique comme l'a fait Fillon.