PARIS (AP) - Philippe de Villiers, officiellement investi samedi candidat du Mouvement pour la France (MPF) à la présidentielle, a indiqué dimanche qu'en cas d'élection à la magistrature suprême, il proposerait aux Français de quitter l'euro, qui est selon lui "un échec".
"Si je suis élu président de la République, je soumettrai au peuple français par référendum la question suivante: voulez vous rester dans le système de la banque centrale de Francfort et de l'euro (ou) voulez-vous au contraire que la France, parallèlement à la monnaie commune européenne, ait sa propre monnaie nationale", a-t-il expliqué sur France Inter.
Pour le président du MPF, la Grande-Bretagne, le Danemark et la Suède, qui sont membres de l'Union européenne mais ne sont pas passés à l'euro, "sont des pays prospères tout simplement parce que leur monnaie s'adapte aux besoins de leur économie et que la discipline du change permet de brider les déficits".
"Je note par ailleurs, avec l'exemple de la Tchéquie et de la Slovaquie, que l'opération de fusion des monnaies est très difficile -on l'a vue avec l'euro- mais que l'opération de sortie de l'euro est techniquement très simple, il y en a pour huit jours", a-t-il ajouté.
Aux yeux de M. de Villiers, qui se veut le candidat de "la France à 100%", "l'euro est un échec, il n'a pas apporté la baisse des prix; au contraire, il affaiblit notre industrie et nos exportations à tel point que Airbus maintenant va s'installer directement aux Etats-Unis ou en Chine, et il n'a pas favorisé la convergence des économies".
Philippe de Villiers s'est d'autre part étonné de voir la candidate socialiste Ségolène Royal s'en prendre récemment la BCE, elle "qui a voté (...) les traités de Maastricht, d'Amsterdam, de Nice et le traité constitutionnel, qui ont organisé l'indépendance de la banque centrale".
"Elle se trompe de cible", a-t-il commenté. "Ce n'est pas la faute de la banque, c'est la faute de l'euro lui-même parce que qui dit euro dit indépendance de la banque centrale, les deux sont liés."
Si l'on en croit le patron du MPF, "le vrai problème que ne veut pas voir pour l'instant Ségolène Royal, c'est qu'il n'y a pas de zone optimale monétaire en Europe, c'est-à-dire que les structures économiques, les cultures, les manières de travailler, les logiques de productivité ne sont pas homogènes, c'est la raison pour laquelle l'euro est un échec".
Bon je ne pense pas que De villier pèse beaucoup sur la vie politique française mais je trouve qu'il pose une bonne question.
On pose toujours la question à la Suisse ou a la Norvège de rentrer dans l*euro ou aux autres pays si ils veulent rentrer en Zone euro mais on ne pose jamais la question aux autres pays de savoir si il veulent rester dans l'Europe ou dans la zone euro.
La double monnaie doit être trop compliqué pour les commerçant mais je trouve que la question devrait être poser de savoir si la France doit rester avec cette monnaie.
Pour moi je n'ai pas vu les avantages que l'on nous avais fait miroiter et l'euro si il est pratique pour certain pays, en fait ça ne change pas grand chose car je suis obliger de faire du change pour la Suède.
De plus avant quant je n'avais pas ou plus la monnaie du pays je ne dépensais pas alors que maintenant oui.
Et vous l'euro ça vous inspire quoi.