Jean-Louis Borie, vice-président de la Conférence des Bâtonniers : "Parce que six ans de promesses non tenues suffisent. En 2000, les pouvoirs publics s'étaient engagés à déposer une réforme de fond de l'aide juridictionnelle permettant à l'avocat de percevoir une véritable rémunération. Cette promesse a été abandonnée par le gouvernement suivant. Mais parallèlement on nous a parlé d'une augmentation de 15% sur cinq ans de l'unité de valeur servant à calculer l'indemnisation des avocats qui interviennent au titre de l'aide juridictionnelle, c'est-à-dire pour défendre les clients à faible ressource. Ces promesses sont restées lettre morte. Depuis, le montant de l'indemnité de valeurs n'a pratiquement pas été revalorisé."
LCI.fr : Quelle est la situation actuelle pour ces avocats commis d'office ?
J-L. B. : "Aujourd'hui, ils ne sont pas rémunérés proportionnellement au coût réel d'un cabinet et aux investissements nécessaires à leur mission. Par exemple, sur une audience de correctionnelle, un avocat va toucher huit unités de valeurs. Sachant que la valeur d'une unité se situe autour de 20 euros, vous voyez un peu le montant de ce travail. Pour le moment on est sur le terrain de l'indemnisation et nous voulons une vraie rémunération. Il y a donc une réelle situation de crise sur la question de l'accès aux droits qui nécessitent que les avocats se mobilisent pour garantir l'accès à l'égalité pour tous à la justice."
Ils doivent se depasser pour des clopinettes....ils ont bien raison de faire greve...
LCI.fr : Quelle est la situation actuelle pour ces avocats commis d'office ?
J-L. B. : "Aujourd'hui, ils ne sont pas rémunérés proportionnellement au coût réel d'un cabinet et aux investissements nécessaires à leur mission. Par exemple, sur une audience de correctionnelle, un avocat va toucher huit unités de valeurs. Sachant que la valeur d'une unité se situe autour de 20 euros, vous voyez un peu le montant de ce travail. Pour le moment on est sur le terrain de l'indemnisation et nous voulons une vraie rémunération. Il y a donc une réelle situation de crise sur la question de l'accès aux droits qui nécessitent que les avocats se mobilisent pour garantir l'accès à l'égalité pour tous à la justice."
Ils doivent se depasser pour des clopinettes....ils ont bien raison de faire greve...