Défouloir

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Le Défouloir
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    Message par provence26 Sam 3 Aoû - 17:09

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    L'OISEAU PLEUREUR

    Deux frères vivaient ensemble. Depuis longtemps, ils avaient enterré leur père et, à part l'un l'autre, ils n'avaient personne au monde.
    Ils s'aidaient mutuellement, et vivaient dans l'affection et la bonne entente fraternelle.
    Ils gagnaient pauvrement leur vie en allant à la pêche. Chaque matin, dès que pointait le jour, ils prenaient leurs filets et allaient en mer.
    Parfois, lorsqu'il leur arrivait de prendre un poisson particulièrement beau, ils ne le vendaient pas, mais le rapportaient chez eux, le faisaient cuire et le mangeaient.
    L'aîné, qui avait compassion de son cadet, mettait toujours sur l'assiette de
    son frère le corps du poisson entier, ne gardant pour lui que la tête.
    Le plus jeune, constatant la répétition du fait, hocha un jour la tête en se demandant pourquoi son aîné ne le laissait pas goûter lui aussi à la tête.
    « Serait-ce un morceau particulièrement délicat », se demandait-il.
    « Est-ce pour cela que mon frère se le garde toujours ? »
    Et ainsi prit naissance dans son coeur un sentiment de haine pour son frère aîné.

    Et un jour qu'ils avaient pris place dans leur barque pour aller en haute mer, le plus jeune profita de ce que l'aîné, le dos tourné, se penchait hors de la barque, pour le pousser à l'eau !
    « Et maintenant, je pourrai me régaler moi aussi des têtes de poisson !»
    se dit le plus jeune en se frottant les mains. Il rapporta le produit de la pêche à la maison, fit frire le plus beau poisson, et se mit tout de suite à attaquer la tête. Mais quoi ? Sur cette tête, il n'y avait pour ainsi dire rien à manger.
    Rien que des grosses arêtes comme des os, et pour les joues, elles n'avaient pas un goût particulier.
    Ce n'est qu'alors que le cadet comprit que son grand frère l'aimait tant qu'il lui laissait toujours le meilleur, et ne lui donnait jamais la tête qui ne valait rien.

    Il pleura amèrement, et courut vers la mer, qui s'étendait là, sombre et triste.
    - Frère, ô mon pauvre frère, où es-tu ? criait le cadet, bien malheureux, mais personne ne lui répondit. Seule la mer mugissait, et les vagues se soulevaient.

    C'est en vain que le cadet appela son aîné, personne ne lui répondit. Pour
    finir, il se décida à aller chercher son frère au fond de la mer. Il sauta à
    l'eau, et la surface des flots se referma sur lui pour toujours. Plus personne
    ne l'a jamais revu, depuis lors.
    On raconte qu'il s'est noyé, et que son âme s'est changée en l'esprit de
    l'oiseau pleureur qui fait interminablement des cercles en planant au-dessus de la mer, et en pleurant désespérément son frère perdu.

    ==


    LA TRAVERSÉE DU FLEUVE (Conte du Niger)

    Trois hommes cheminaient à travers la brousse.
    Ils se dirigeaint vers le fleuve qu’ils comptaient traverser avant la nuit.

    Le premier portait un sabre, le second un arc et des flèches. le troisième n’était pas armé.
    c’était un homme humble qui portait autour de la tête un long turban de couleur blanche.
    Arrivés au bord du fleuve, les trois hommes furent surpris par sa largeur.

    - comment allons-nous parvenir çà le franchir? interrogea l’un d’eux.
    - que chacun fasse de son mieux, déclara celui qui portait un sabre.Retrouvons-nous sur l’autre rive.

    Il s’approcha alors de l’eau, leva ses bras musclés, et frappa le fleuve avec son sabre.
    Les eaux s’entrouvrirent et il traversa rapidement tandis que le passage se refermait derrière lui.
    Arrivé sur la rive opposée, il se retourna et interpella ses compagnons.
    - faites comme moi, leur dit-il.

    Le deuxième homme prit son arc et visa un arbre au-delà du fleuve.
    Il était très adroit et y planta une flèche du premier coup.
    Puis il tira rapidement toutes celles que contenait son carquois. Les flèches s’enfilèrent les unes dans les autres ,et finirent par constituer un pont fragile au-dessus du fleuve.
    Le deuxième homme l’emprunta et put ainsi traverser à son tour.
    - fais comme nous, crièrent les deux premiers hommes à leur compagnon qui se trouvait encore
    de l’autre côté du fleuve.

    Le troisième homme déroule lentement son turban. Il fit un noeud coulant et lança son turban qui alla s’accrocher à un arbre sur la rive opposée. Et il traversa, lui aussi.

    Les trois hommes étaient à nouveau réunis; ils échangèrent alors un sourire sans rien dire avant de se séparer.

    La vie n’est-elle pas un fleuve que chacun traverse à sa façon?..

    =====

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    L'ARBRE A SOUCIS

    Un jour, j'ai retenu les services d'un menuisier pour m'aider à restaurer ma vieille grange. Après avoir terminé une dure journée au cours de laquelle une crevaison lui avait fait perdre une heure de travail, sa scie électrique avait rendu l'âme, et pour finir, au moment de rentrer chez lui, son vieux pick-up refusait de démarrer.

    Je le reconduisis chez lui et il demeura froid et silencieux tout au long du trajet. Arrivé chez lui, il m'invita à rencontrer sa famille. Comme nous marchions le long de l'allée qui conduisait à la maison, il s'arrêta brièvement à un petit arbre, touchant le bout des branches de celui-ci de ses mains.

    Lorsqu'il ouvrit la porte pour entrer chez lui, une étonnante transformation se produisit. Son visage devint rayonnant, il caressa ses deux enfants et embrassa sa femme.

    Lorsqu'il me raccompagna à ma voiture, en passant près de l'arbre, la curiosité s'empara de moi et je lui demandai pourquoi il avait touché le bout des branches de cet arbre un peu plus tôt.

    "C'est mon arbre à soucis," me répondit-il. "Je sais que je ne peux éviter les problèmes, les soucis et les embûches qui traversent mes journées, mais il y a une chose dont je suis certain, ceux-ci n'ont aucune place dans la maison avec ma femme et mes enfants. Alors, je les accroche à mon arbre à soucis tous les soirs lorsque je rentre à la maison. Et puis, je les reprends le matin".

    "Ce qu'il y a de plus drôle", il sourit, "c'est que lorsque je sors de la maison le matin pour les reprendre, il y en a beaucoup moins que la veille lorsque je les avais accrochés.




    en Inde, dans une région proche du Tibet, il était une fois un maître et son élève.
    Quand le maître et l'élève eurent débattu des conditions pratiques d'usage,
    le maître commença son enseignement. Il dit à son élève :
    -Tu dois être fort. Va chercher qui tu es.
    L'élève partit chercher la force et un an plus tard il revint voir son maître et lui dit :
    -Je suis fort.
    Pour montrer sa force, il prit un roc qu'il aurait été incapable de déplacer auparavant, le leva au-dessus de sa tête et le fracassa en mille morceaux sur le sol.
    -Très bien, dit le maître, tu es fort.
    Maintenant, tu doit être intelligent, va chercher qui tu es.
    L'élève partit chercher l'intelligence et trois ans plus tard il revint voir son maître et lui dit :
    -Je suis intelligent.
    Le maître lui donna un texte très volumineux
    -Tu viens m'en parler dans trois heures
    Ce temps écoulé, le maître et l'élève parlèrent de l'ouvrage, d'égal à égal, jusqu'au lever du jour.
    Le maître à ce moment-là dit :
    -Tu dois être sensible. Va chercher qui tu es...
    L'élève partit et son absence dura dix ans.
    A son retour il montra au maître toute sa sensibilité.
    -Très bien dit le maître, tu es fort, intelligent, sensible, tu dois aussi être rigoureux...
    L'élève lui coupa la parole et poursuivit :
    -Je suis qui je suis.
    -Je n'ai plus rien à t'apprendre, répondit le maître. Va, ton chemin est bien le tien."

    Inspiré d'un vieux conte hindou.
    Extrait du livre de J.Salomé: "Contes à guérir, contes à grandir"















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    Message par provence26 Sam 3 Aoû - 17:10



    espace de provence - Page 19 813585fonduOVNI


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    Légendes Islandaises


    l'origine des Elfes

    Un jour, Dieu tout-puissant vint trouver Adam et Eve. Ils lui firent bel accueil et lui montrèrent tout ce qu’ils possédaient dans leur maison. Ils lui montrèrent également leurs enfants, qui lui parurent tout à fait prometteurs. Il demanda à Eve s’ils n’avaient pas d’autres enfants que ceux qu’elle lui avait montrés. Elle dit que non. Mais il se trouve qu’Eve avait honte de les faire voir à Dieu, car elle n’avait pas eu le temps de les laver : aussi les avait-elle cachés. Dieu le savait, et dit : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Et donc, ces enfants furent invisibles aux hommes, ils habitèrent les monts et les hauteurs, les trous et les pierres. De là viennent les elfes, mais les hommes viennent des enfants qu’Eve montra à Dieu. Les humains ne peuvent jamais voir les elfes, à moins que ceux-ci le veuillent, car eux, ils peuvent voir les hommes et se laisser voir d’eux.

    Les Islandais croient beaucoup aux elfes, aux trolls... Il existe même une carte de l’habitat des elfes qui a été établie par un universitaire. On se réfère à cette carte pour le choix du tracé de nouvelles routes, la construction des maisons...



    Noêl en Islande

    Autrefois il y avait d’après les vieilles croyances populaires un nombre différent de Pères-Noël selon les régions d’Islande. Le nombre de 13 apparaît pour la première fois dans un poème de la géante Gryla qui date du 18e siècle, alors que les noms sont mentionnés dans le recueil des légendes populaires de Jon Arnason en 1862. On connaît environ 60 noms. Aujourd’hui on rencontre surtout les Pères-Noël suivants : l’effrayeur de moutons, le voleur de lait, le gourmand, le finisseur de plats, le mangeur de soupe, le claqueur de portes, le mangeur de yaourt, le voleur de saucisses, le curieux... Avant Noël arrive chaque jour de la montagne un Père-Noël. Le premier, celui qui effraie les moutons, arrive le 12 décembre et repart le jour de Noël. Le dernier, le mendieur de bougies, arrive dans la nuit de Noël et repart le 6 janvier, le 13e jour de Noël.


    Problèmes de compréhension

    La reine du Danemark, qui parle allemand, rencontre l’évêque d’Islande. Ne parlant pas la même langue, ils essaient de discuter, en vain, et ne réussissent pas à se comprendre, jusqu’au moment où elle lui demande « Wieviele Kinder hast du ? ». Tout heureux d’avoir enfin compris quelque chose, il répond « 500 ». Elle est très étonnée et il dit « mais certains fermiers en ont 600 ou 700 ». Très perplexe, elle lui demande « Et vous en faites quoi ? ». L’évêque lui répond alors : « Eh bien, l’été ils gambadent dans les prés et à la fin de l’été, en octobre, on les tue et on les mange ». En effet, en islandais, Kinder ça veut dire MOUTONS !



    Solveig, le fantôme

    Le fils de l’évêque d’Holar est pasteur. Il est amoureux de Solveig et elle voudrait qu’il l’épouse, mais il s’y refuse, ne pouvant ou ne voulant pas, l’histoire ne le dit pas. Solveig le menaçait de se suicider et quand il devait s’absenter, il demandait toujours aux gens de son entourage de bien la surveiller. Un jour pourtant, alors qu’il était en voyage, elle échappe à la surveillance et se tranche la gorge. Un ouvrier la vit mais il ne put intervenir. Il dit que le diable l’avait prise. Avant de mourir, elle demanda à être enterrée dans le cimetière. Comme il s’agissait d’un suicide, l’évêque refusa et le fantôme de Solveig se mit à menacer tout le monde dans la région. Un jour, le pasteur disparut. Cela se passait au 18e siècle, mais le fantôme a continué à effrayer les gens et il y a une quinzaine d’années ils ont demandé à l’évêque la permission de prendre les os de Solveig et de les enterrer à l’intérieur du cimetière, espérant ainsi se débarrasser du fantôme. Cette fois la réponse fut positive. Il y eut donc un enterrement. Halldor Laxness, le prix Nobel de littérature islandais, y assista. C’était la 1ère fois qu’on enterrait un fantôme en Islande. En témoigne la croix située dans le cimetière de Glaumbaer qui porte la mention « ci-gît Solveig de Miklabae ». Aucune date ne figure, car on ne connait pas sa date de naissance, ni sa date de décès. Les pages ont été arrachées dans les registres de l’église. Laufey, notre guide, a demandé un jour à une dame de Glaumbaer si le fantôme avait disparu et celle-ci lui a répondu : « Non, il est toujours là, assis à la fenêtre dans la chambre bleue, mais il ne fait plus de mal à personne à présent ».





    Histoire drôle islandaise

    C’est l’histoire de deux pasteurs et d’un chauffeur de bus. Ils arrivent tous les trois devant Saint Pierre. Le premier pasteur s’avance, très sûr de lui. Il a bien fait son travail. Toute sa vie il a fait de beaux sermons, son église était toujours pleine. Il est persuadé d’aller directement au paradis. Pourtant Saint Pierre lui dit « Non, non, tu vas attendre un peu dans la pièce à côté ». Le second pasteur s’avance à son tour. Lui aussi croit aller directement au paradis. Les gens venaient toujours nombreux à la messe et son église était toujours bien remplie. Mais Saint Pierre le fait également attendre. Arrive alors le chauffeur de bus et Saint Pierre le fait entrer directement au paradis. Les deux pasteurs sont très étonnés et demande à Saint Pierre : « Mais qu’a-t-il fait de plus que nous ? ». Saint Pierre leur répond alors : «Les gens priaient tout le temps quand ils étaient dans le bus».



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    Trolls, Elfes et créatures légendaires

    Les légendes islandaises regorgent de créatures mythiques dont les plus connues sont les trolls et les elfes. Il faut avouer que le climat de l'Islande se prête volontiers à ce genre de superstition. L'obscurité quasi permanente en hiver, le brouillard fréquent qui s'abat sur ce paysage rude et sauvage, le silence des hauts plateaux laissent facilement l'imagination vagabonder. Errer parmi les rochers noyés dans le brouillard est une expérience inquiétante.

    Par étonnnant donc, qu'aujourd'hui encore, un islandais sur deux croie à l'existence du huldufólk, le peuple caché. C'est le nom donné aux elfes. Certains prétendent même les voir ou leur parler. Ils habitent les rochers et les collines. Ils ont la réputation d'être beaux, minces, petits comme des enfants, malins, espiègles, bienveillants ou indifférents aux hommes. En fait, ce sont les enfants cachés d'Adam et Eve.

    La légende raconte que Dieu rendit visite à Adam et Eve mais qu'Eve n'eut pas le temps de laver tous ses enfants avant son arrivée. Elle ne lui présenta donc que les propres et cacha les autres à sa vue mais Dieu ne fut pas dupe et décréta que puisque c'était ainsi, les enfants qu'elle lui avait cachés le resteraient à tout jamais aux yeux des hommes. Ainsi les elfes sont invisibles sauf s'ils souhaitent se montrer. Ils vivent en parallèle de notre monde et tant qu'on les laisse tranquilles, ils nous laissent tranquilles.

    Dans les années 70, une route en construction dans la banlieue de Reykjavik dut être déviée afin de contourner une colline où vivaient des elfes. Un médium avait prévenu les autorités mais n'avait pas été pris au sérieux. Après divers incidents et pannes de machines, ses propos furent enfin pris en compte et le tracé de la route modifié. Avant de construire, les islandais font appel à des voyants pour identifier les rochers susceptibles d'être "habités" pour éviter tout incident.

    Vous remarquerez peut-être aussi dans les jardins islandais la présence de quelques pierres entassées dans un coin sauvage. Il s'agit d'habitat pour les elfes. Quand on construit une nouvelle maison, la tradition veut qu'on réserve une petite place aux esprits qui habitaient les lieux auparavant afin de rester en bons termes avec eux et s'assurer de leur bienveillance.

    Quant aux trolls, c'est une autre paire de manche. Ils sont méchants, cruels, infiniment laids, forts et trapus mais plutôt bêtes. Ils vivent dans des grottes et se nourrissent de chair humaine ou à défaut de bétail. Ce sont l'équivalent de nos ogres. Quand une trollesse capture un homme, ce n'est pas toujours pour le manger. Elle peut le réduire en esclavage et si celui-ci n'a pas réussi à s'échapper dans les deux ans, il se transforme définitivement en troll.

    Leurs points faibles c'est la boisson et les rayons du soleil. Dès que le jour se lève, si le troll n'a pas regagné sa caverne, il est changé en pierre irrémédiablement. Un conte populaire raconte comment un homme a réussi à échapper à un groupe de trolls en leur offrant de la bière (malt) pendant toute la nuit, leur faisant oublier toute prudence et notion du temps. Ils furent surpris par le lever du jour et pétrifiés à tout jamais.




    En revanche, dans la péninsule de Vatnsnes, au Nord-Ouest de Blonduós, nous avons vu "Hvítserkur" (traduction : la chemise blanche), un immense rocher aux formes étranges, dressé dans la mer.

    Il faudrait être naïf ou bassement pragmatique pour n'y voir qu'un rocher naturel. Tout le monde ici sait que c'est un troll pétrifié !

    Cet être malfaisant était en route vers le monastère de Þingreyar, tout proche, en vue de le détruire.
    Mais il fut retardé dans sa marche et à la fin de la nuit, alors qu'il voulait se désaltérer sur cette côte orientée plein Est, le soleil apparut au dessus de l'horizon et il fut instantanément transformé en pierre !




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    espace de provence - Page 19 Empty les Trolls.......

    Message par provence26 Sam 3 Aoû - 17:10



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    Trolls
    Les "Vœttir" (les esprits) sont un peu partout, qu'ils prennent la forme d'elfes, de trolls ou d'autres créatures surnaturelles, et dans leur vie quotidienne les humains ne peuvent pas les ignorer.

    D'après une étude réalisée par le professeur Erlendur Haraldsson, 5 % des islandais disent avoir vu des elfes, 55 % confessent qu'ils sont convaincus qu'existent de tels êtres ou que leur existence est probable. Il ne s'agit donc pas d'un phénomène isolé qu'on pourrait réduire à une croyance arriérée ou enfantine. Les témoignages sont nombreux et le problème des elfes est pris très au sérieux par les gens qui ont à traiter avec eux.

    On peut voir parfois en pleine campagne des routes effectuer des crochets bizarres que rien ne justifie … c'est que les ingénieurs des "Ponts et Chaussées" islandais ont préféré être prudents et ne pas dynamiter ou déplacer tel ou tel rocher, connu depuis des lustres comme étant en fait un lieu habité par un troll …
    Avant de bâtir une maison à la campagne ou une nouvelle ferme, on consulte un sage du lieu qui s'assure que " le peuple caché " n'y verra pas d'inconvénient.
    Il existe donc, à travers l'Islande, un nombre important d'Alfastadir (littéralement : "lieux à Elfes"). Même en ville, si la route qui va de Reykjavík à sa banlieue Kópavogur a un tracé parfois étonnant, c'est qu'elle contourne prudemment quelques "Alfastadir" qui se trouvaient là avant l'extension de l'agglomération.

    espace de provence - Page 19 405816c363



    Les elfes ("Álfar") sont à priori les plus familiers. Ce sont des créatures plutôt féminines, aériennes et vaporeuses.
    Ils interviennent surtout dans le domaine de la santé physique et mentale des humains.
    D'après un conte populaire islandais, Dieu demanda un jour à Eve, la première femme, de lui montrer ses enfants. Comme elle n'en avait lavé qu'une partie, elle n'osa pas lui montrer ceux qui n'étaient pas encore lavés. Dieu insista pour les voir tous, mais Eve rougissante lui dit qu'il n'y en avait pas d'autres. Mais Dieu sait tout et il ne se laissa pas abuser par ce mensonge. Il décida alors que ces enfants qu'on ne voulait pas lui montrer auraient une existence éternellement cachée aux yeux des hommes (d'où le nom de " huldufólk ", le peuple caché).
    Les elfes habitent des grottes, des collines, des roches isolées, et la mémoire de ces lieux très respectés se transmet de génération en génération.




    Les trolls, catégorie sans doute la plus répandue, sont des êtres aux apparences grotesques, le plus souvent malveillants. Parfois isolés, parfois en petits groupes, ils détestent être dérangés et ils sont toujours prêts à fomenter un " mauvais coup " contre les humains …
    Comme les elfes, ils sont très respectés mais c'est un respect qui se fonde plutôt sur la peur.
    Ils habitent un peu partout dans la nature, souvent dans des lieux inattendus mais que tout le monde connaît.
    Les trolls ont une particularité singulière : ils commettent leurs mauvais coups la nuit, surtout pendant les très longues nuits de l'hiver islandais, mais lorsqu'ils sont retardés et qu'il se font surprendre par le soleil levant, ils sont à tout jamais transformés en pierre !
    Pendant notre voyage, nous en avons rencontré plusieurs qui avaient subi ce châtiment et nous avons pu les approcher et les photographier sans risque (photos ci-après).




    Autre catégorie d'esprits, les "hamingja" et les "fylgja".
    Ces termes sont intraduisibles … il s'agit en quelque sorte de figurations du destin ou d'anges gardiens, non pas pour un individu comme nous le concevrions chez nous, mais plutôt pour une famille ou un lignage.
    Ces esprits tutélaires n'apparaissent que dans des circonstances majeures, pour annoncer un mauvais présage ou au contraire apporter leur protection et leur bienveillance.




    Enfin, les "afturganga", terme qu'on pourrait traduire par "revenants", sont les plus redoutés. Ce sont des fantômes qui reviennent parfois parmi les humains pour les entraîner dans l'au-delà.
    Ils sont difficiles à démasquer car ils prennent l'apparence corporelle des vivants. Leur point faible cependant (car ils en ont heureusement un) est qu'ils ne peuvent pas prononcer le nom de Dieu ("Guð" en islandais). Ce qui justifie que le prénom féminin le plus répandu en Islande est Guðrún ("Rune de Dieu") : avec un tel prénom en effet, on ne peut pas être interpellée par un " afturganga " !
    Dans les textes anciens et les sagas islandaises, on trouve des récits mettant en scène des "afturganga". Ces histoires épiques montrent que, pour en venir à bout, il faut les combattre soit par la puissance religieuse d'un exorciste, soit par la force physique d'un colosse humain qui se dévoue pour les affronter en combat singulier, au péril de sa vie et - qui plus est - de son âme.
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    espace de provence - Page 19 Empty le chat !!!

    Message par provence26 Dim 4 Aoû - 19:13


    espace de provence - Page 19 Ybznseelzv2jidtmxkf


    > Crédits (creative commons) : M0tty
    >
    > Il n'est pas seulement l'auteur de Le Chat ou le belge chauve à lunettes qui s'asseyait sur le divan rouge de Drucker le dimanche après-midi, c'est également un type bourré d'humour et qui a l'art de la petite phrase bien tournée qui fait marrer ...

    >
    Chaque minute en Amazonie, on déboise l'équivalent de 60 terrains de football. C'est un peu idiot, il n'y aura jamais assez de joueurs.

    La mort, c'est un peu comme une connerie. Le mort, lui, il ne sait pas qu'il est mort. Ce sont les autres qui sont tristes. Le con, c'est pareil.

    Dieu a créé l'homme à son image. Ensuite, l'homme a évolué. Dieu, lui, on ne sait pas ...


    Les jeunes, c’est tous des bons-à-rien. Et ça devient pire avec l’âge.

    Pour être le meilleur, il suffit parfois que les autres soient moins bons.

    Se rendre compte qu’on est un imbécile est un signe d’intelligence.

    Un groupe de loups, c'est une horde. Un groupe de vaches, c'est un troupeau. Un groupe d'hommes, c'est souvent une bande de cons.

    Je bouffe de temps en temps des asticots pour assouvir un sentiment de vengeance par anticipation.

    Je suis tout prêt à croire en Dieu. Mais je pense que Dieu n’est pas tout-à-fait prêt à croire en moi.

    En Belgique, on n'a peut-être pas beaucoup de champions du monde, mais dans le monde, ils n'ont pas autant de champions de Belgique que chez nous.

    Si les pétroliers transportaient de l'eau de mer, on s'en foutrait qu'ils fassent naufrage.

    A force de voir les choses sous un certain angle, on finit par avoir le regard en coin.

    A l'école, en algèbre, j'étais du genre Einstein. Mais plutôt Franck qu'Albert.

    Je me demande si fêter ses anniversaires ça ne fait pas vieillir.

    C'est pas le tout de faire des disques pour l'Ethiopie. Encore faudrait-il songer à leur envoyer des tourne-disques.

    Chez BIC ils fabriquent des stylos à bille mais aussi du correcteur.C'est un peu comme si un fabriquant d'armes produisait aussi du sparadrap.

    Il y a un proverbe serbe qui dit ceci : Notre passé est sinistre, notre présent est invivable, heureusement que nous n'avons pas d'avenir.

    J'essaye de noyer mon chagrin dans l'alcool mais depuis le temps ... il a appris à nager, mon chagrin.

    Moi, je serais Dieu, je démissionnerais pour que plus personne ne se batte en mon nom.

    Dieu a tout créé. Dieu a créé le racisme. Mais Dieu a aussi créé l'antiracisme. Avec tout le respect que je lui dois, Dieu est un sacré fouteur de merde.
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    Message par provence26 Sam 10 Aoû - 12:11

    http://lavande.forumactif.org/     j'ai ouvert un forum venez me dire bonjour celà me fera plaisir bises


    voilà ma plante sanseveria ou langue de belle mère elle a 12 ans ,j'en ai eu une qui avait 40 ans et j'amais eu de fleurs et voilà que celle là a fleuri

    c'est tres rare ,je suis contente c'est qu'elle est en pleine vie


     

    espace de provence - Page 19 821270DSC02509



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    Message par provence26 Dim 11 Aoû - 17:40

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    .
    Autrefois, Stembert était un village et ce village a sa légende.

    La légende du "leûp" (loup) de Stembert

    (Retranscription partielle du texte d'Edmond Marnette)

    Stembert,c'est déjà un peu l'Ardenne avec ses vielles maisons qui chauffent leurs pierres grises au soleil.
    Dans le lieu dit "Le Bronde" vivaient le fermier Mathieu et sa famille.
    Il cultivait son blé,récoltait ses fruits à l'automne et élevait des moutons.
    Une fois l'an, à l'époque de la tonte, Mathieu entassait ses balles de laine blanche santant bon le foin et la verdure de sa belle campagne.
    Il attelait sa cariole et descendait par les petits chemins pour vendre sa laine aux usines textiles de Verviers.
    Le fermier Mathieu aimait flâner dans sa verte campagne et faisait de temps en temps une petite sieste pendant que ses moutons gambadaient dans la luzerne fraîche.
    Ce jour là, il s'endormit plus profondément que d'habitude et perdit de vue son troupeau.
    A son réveil,en rassemblant ses bêtes, il en trouva une morte la gorge zèbrée d'une profonde entaille.
    Deux jour plus tard, il trouva une autre brebis égorgée.
    Sa tristesse se mua en perplexité et en crainte car ces moutons perdus représentaient pour lui pas mal d'écus d'or.
    Le lendemain, par le chemin de Bronde, il prit la route du village.
    Il se dirigea vers l'estaminet "A l'chope du Stimbiet" (A la chope de Stembert).
    Mathieu conta son histoire. Il apprit que d'autres fermiers avaient eux aussi à déplorer une perte de bétail.
    Il fut alors décidé d'en référer au maïeur.
    Celui-ci conseilla aux fermiers de monter une garde permanente auprès de leurs bêtes.
    Rentré chez lui, Mathieu chargea son valet d'assurer la garde nocturne du troupeau.
    Le garçon le fit durant plusieurs heures mais finit par s'endormir.
    Il fut réveillé par un bêlement triste et vit une ombre furtive se glisser dans les hautes herbes.
    Le lendemain, il y avait une autre brebis en moins dans le troupeau.
    Mathieu en colère ordonna à son valet d'aller chercher le boucher du village.
    Le boucher après avoir examiné la dépouille déclara que c'était un loup affamé qui avait occis la bête.
    la nouvelle se répandit dans tout Stembert semant une sainte frayeur car les anciens se souvenaient des hordes de loups descendant de la "Louvetrie" (à l'est du village) le siècle précédent.
    Le maïeur rasembla alors toute la population sur la place de l'église.
    IL décréta une mobilisation générale.
    Organisant une grande battue où tous les hommes armés de fusils, de bâtons ou de fourches furent mis sur pied de guerre.
    La chasse dura toute la journée.Vingt fois, on crut apercevoir le fameux loup...sans succès.
    Finalement, l'animal acculé jaillit d'un fourré.
    Il fonça le croc menaçant, la bave à la gueule vers les chasseurs.
    Un d'entre eux épaula son fusil et par une chance incroyable l'abattit d'un seul coup.
    Le brave homme soulagé de sa frayeur n'eut pas le triomphe modeste en se proclamant le "roi des tireurs".
    On chargea l'animal et le cortège revint triomphalement au village.On décida d'exposer la dépouille du loup sur le perron.
    Les cloches résonnèrent et les Stembertois décidèrent d'organiser un banquet pour fêter l'évènement.
    Le lendemain on fit venir le vétérinaire de la ville pour examiner le cadavre du Loup de Stembert.
    D'abord perplexe, celui-ci se mit à rire, à rire aux éclats en déclarant que le fauve n'était en réalité qu'un chien errant !!!

    Et l'histoire fit grand bruit dans le village où l'on partit d'un grand éclat de rire.Et telle la calomnie, elle déborda dans la vallée où on s'esbaudit de la méprise des gens de Stembert.

    C'est pourquoi depuis cette battue mémorable, ils se virent affublés du sobriquet de "Leûps" (loup en Wallon).
    Mais les Stembertois ne s'en portent pas plus mal (ils éditent même un journal local qui s'appelle "Lu Leûp").

    .
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    Message par provence26 Dim 11 Aoû - 17:41

    espace de provence - Page 19 627051245371Templemaurice2


    La légende de Shiva:

    Un jour, le grand Dieu Shiva décida de marier l'océan et la rivière Gange. Un enfant naquit de cette union, nommé Jalandhara.
    Le matin de sa naissance, la mer se mit à bouillonner, le vent à souffler, le sol à trembler, comme si les trois mondes le reconnaissaient.
    On vit alors l'enfant courir sur les vagues, sur la cîme des arbres et brandir vers le ciel un poing menaçant en hurlant:
    "Un jour, je prendrai possession des trois mondes et je chasserai les Dieux de l'Univers!"

    Shiva souriait, amusé. Et ce garçon, doté d'une force gigantesque, grandit sans entrave. Il s'amusa avec la lave des volcans, dompta les lions ou les éléphants, déplaça d'énormes rochers d'un simple geste, le coeur remplit d'un désir plus profond que l'océan, plus haut que les montagnes:

    celui de posséder les trois mondes.

    Un jour, peu après son mariage, Jalandhara déclara la guerre aux Dieux. Il les attaqua avec violence, les massacrant sans pitié.
    Les rares survivants consultèrent Shiva qui s'était tenu à l'écart de la bataille.

    "Jalandhara est si puissant qu'il peut vaincre chacun de vous! Frères, unissez tous vos pouvoirs en une arme terrible!" dit le Grand Shiva.

    Alors, au milieu du cercle des Dieux se concentra un amas d'énergie pure dans lequel chacun mis quelque chose.
    Shiva y plongea les rayons de son troisième oeil et Vishnu y ajouta sa colère. Cette masse brûlante se transforma en un disque de feu.

    Et lorsque Jalandhara se rua à nouveau sur Vishnu et tous les Dieux, Shiva lança le disque de feu sur lui. La tête de Jalandhara fut alors tranchée net. Mais Shiva avait lancé son arme avec tant de force que son troisième oeil était tombé.

    Certains pensent que Shiva aurait volontairement perdu son oeil afin de donner aux hommes un gage de sa puissance. Toujours est-il que Jalandhara fut vaincu et que, encore aujourd'hui, lorsque vous entendez le tonnerre qui gronde derrière les nuages, c'est la tête de Jalandhara qui roule dans les Cieux. Et l'oeil de Shiva tombé à terre est gardé, lui, dans un sanctuaire inviolable aux mille dangers.








    La création du Gange

    Un jour que Shiva jouait de la flûte, Vishnu s'assit pour l'écouter mais la musique était tellement belle que ses pieds se mirent à fondre...
    Bramâ s'empressa de rassembler l'eau formée et créa avec celle-ci un fleuve sacré. Le Gange. Aussi appellé "Vishnu-padi" (né des pieds de Vishnu).

    La déesse Ganga, est l'incarnation de celui-ci. Elle coulait seulement au paradis mais on lui demanda d'aller également sur terre, terre qu'elle inonda, vexée.
    Shiva réussit à emprisonner le fleuve dans les boucles de ses cheveux et le divisa en plusieurs petits cours d'eau.

    C'est pourquoi ce fleuve est représenté coulant de la tête de Shiva




    A l'origine, lorsque l'univers était envahi par les eaux, Vishnou et Brahmâ se disputaient, affirmant chacun qu'il était le plus grand des dieux.

    Mais tout à coup, surgit une immense colonne de feu entre les eaux.
    Elle était si haute qu'elle semblait sans fin.
    Les deux dieux décidèrent de s'affronter en mesurant la hauteur de la colonne :

    Vishnou se transforma en sanglier et plongea au fond des eaux tandis que Brahmâ prit la forme d'une oie pour voler aussi haut que possible.

    Mais ni l'un, ni l'autre ne purent atteindre l'extrémité de la colonne incandescente.

    Shiva, apparaissant alors, expliqua qu'il s'agissait du lingam, symbole de son pouvoir. Les dieux reconnurent alors la suprématie de Shiva

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    Message par provence26 Dim 11 Aoû - 17:42











    LA BERGÈRE D'AUZON

    L'histoire est fort ancienne, mais véridique. Chacun la conte à sa façon,...

    Il était une bergère, et ron et ron, petit patapon,
    ...il était une bergère en train de garder ses moutons, non loin de la muraille entourant Auzon, forte cité perchée sur une butte entre deux larges ravins.
    La bergère pleurait amèrement à cause d'un gros chagrin, La veille au soir, rentrant ses bêtes dans la ville, elle avait vu son amoureux, un jeune charpentier, rire avec une autre fille ; pire encore : lui promettre de l'emmener danser au bal le prochain dimanche !

    Elle pleurait si fort, la bergère, qu'elle n'entendit pas l'inconnu approcher. Par bonheur, le chien de garde aboya avec force, et elle tourna la tête en reniflant. Devant elle un grand moine s'immobilisait, barbu, un bâton à la main, en robe de bure, la capuche sur la tête en dépit de la chaleur du jour.
    - Retiens ta bête, demanda l'homme. Elle va me dévorer tout cru.
    - Excusez-la, mon père.
    Toujours reniflant, la bergère rappela le chien, l'homme s'assit près d'elle.
    - Tu permets que je me repose un peu...
    Il expliqua qu'il était en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle. D'autres pèlerins l'accompagnaient, ils attendaient plus loin, attardés à cause d'un malade.
    - Tu habites une bien belle ville, bergère.
    De la tête, il désignait la cité dont on apercevait, au-dessus des remparts, l'église trapue, le château fort, ainsi que des maisons de pierre brune disposées en terrasses, certaines entourées de verdure.
    - Oui, mon père.
    - Et une ville riche, n'est-ce pas ? Une « bonne ville », comme dit le roi de France, avec ses privilèges, sa milice, sa municipalité, ses marchands...
    - Elle a aussi ses pauvres gens, mon père.
    - D'accord... Tu sais, mes compagnons et moi, nous nous arrêterions bien à Auzon une semaine. On peut y entrer facilement j'espère ?
    - Oui, mon père. Mais de jour seulement. La nuit les portes sont fermées, et chaque homme valide de la cité monte la garde à son tour sur les remparts.
    Il sembla à la jeune fille qu'une lueur de contrariété passait dans le regard du moine, mais ce dernier changea de conversation :
    - Dis donc, bergère, il me semble que tu pleurais tout à l'heure, lors de mon arrivée...
    La jeune fille baissa la tête, rappelée à son chagrin. D'abord, elle ne voulut rien dire, mais le moine insista, et elle finit par lui avouer les raisons de sa tristesse et de sa jalousie.
    Pour conclure elle ajouta :
    - Et puis, ma rivale est fille de bourgeois, elle a de belles toilettes. Pas étonnant que mon amoureux veuille l’emmèner danser...
    - Sèche tes yeux, petite, je crois que tout va s'arranger pour toi. Tiens, je reviendrai te voir demain et tu auras une bonne surprise. N'en parle seulement à personne.
    L'homme s'en alla, marchant vers la campagne à grande enjambées, appuyé sur son bâton noueux.
    La bergère soupira...

    Le soir elle revint en ville avec son troupeau. Son charpentier semblait avoir disparu ; il n'était pas comme d’habitude sur l'échafaudage installé au flanc de la maison dont on refaisait le toit en y mettant des poutres neuves.
    Et ses compagnons, à son passage, eurent de petits rire, comme s'ils se moquaient d'elle. Elle pensa que son amoureux avait peut-être rejoint sa rivale quelque part, son chagrin augmenta encore.

    Le lendemain, le moine revint la trouver alors qu'elle surveillait son troupeau, ressassant des mauvaises pensée. L'homme semblait d'excellente humeur :
    - Je t'ai promis une surprise, annonça-t-il d'emblée. Tu sais mes compagnons et moi sommes de pauvres pèlerins qui vivent d'aumônes. Un morceau de pain nous suffit, et nous donnons le reste à ceux qui ont plus de besoins que nous.
    Pas seulement pour manger, bergère, pas seulement.

    Le moine sortit une bourse de sa robe, fit glisser sur l’herbe quelques pièces d'or.
    - Tiens, c'est pour toi, prends-les.
    - Mais... je ne peux pas...
    - Prends-les, te dis-je. Tu achèteras une robe, bergère, et de quoi cacher tes pieds nus ; ainsi, à la danse, tu seras plus belle que l'autre. Pas vrai ?
    Effarée, la jeune fille ne savait que dire.
    Le moine insista encore :
    - Prends sans hésiter, petite. Et d'ailleurs, pour te retirer tes scrupules, je vais te demander un service.
    - Ah, et lequel ?
    - Écoute. Tu m'as effrayé, hier, en disant que les portes d’Auzon étaient fermées au coucher du soleil. Mes compagnons justement doivent arriver très tard ce soir. Parmi eux se trouve un malade, tu le sais ; je voudrais qu'il soit à l'abri aussitôt. Tu ne connais pas un moyen d'entrer cette nuit en ville ?
    - Euh... non, il faudrait prévenir quelqu'un, l'échevin peut-être, qu'il ordonne qu'on ouvre. Autrement, je ne vois pas.
    - Nous sommes de pauvres pèlerins, et nous ne voulons déranger personne. L'échevin ! Tu te rends compte. Quel remue-ménage pour de simples gens... Tu ne pourrais pas, toi, nous indiquer un petit passage pour entrer ? Tu dois bien connaître la manière, une brèche quelconque, un souterrain...
    La bergère réfléchissait, troublée, mais désireuse de rendre service à ce moine qui lui offrait un si généreux cadeau. Un homme de Dieu... Et pour un malade...
    - J'ai une idée, dit-elle. Il existe un ancien puits, tout contre le rempart. Il est vide maintenant et possède une ouverture donnant sur la campagne, fermée de l'intérieur par des madriers. Mais on peut les enlever...
    Le moine rayonnait de joie, il remercia la jeune fille avec beaucoup d'empressement. Tous deux se mirent d'accord sur les détails de l'opération, une bougie allumée sur la muraille près de la tour où se trouvait le puits, l'heure d'arrivée, etc. etc. Et l'homme s'en fut.

    La bergère passa la fin de la journée à penser aux beaux atours qu'elle allait pouvoir acheter, à imaginer l'effet qu'elle produirait en arrivant à la danse, à la réaction de son amoureux.
    En rentrant dans la ville, le soir, elle évita de passer devant le chantier où travaillait le charpentier, gagna la bergerie, s'occupa de ses bêtes, et attendit la nuit sans voir personne.
    Lorsque le ciel s'obscurcit au-dessus d’Auzon, la bergère sortit hors de chez elle, se glissa le long des ruelles et des jardins vers la muraille, comme convenu.

    Soudain, elle entendit qu'on l'appelait. Elle sursauta, reconnut son amoureux, voulut fuir pour l'éviter, mais le charpentier la rattrapa vite :
    - Muguette ! Écoute-moi. J'étais inquiet, nous ne t'avions pas vue rentrer, ce soir.
    - Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire ?
    - Tu n'es pas au courant ? Il paraît que des routiers anglais rôdent dans les parages ; on les a aperçus dans les bois de Saint-Martin, et des paysans sont même venus se réfugier en ville.
    La bergère sentit son coeur battre très fort. Surtout que le charpentier ajoutait à voix basse :
    - Muguette, je t'aime. J'ai été bête, l'autre jour, avec la Margot... Mais je me suis expliqué, je lui ai dit que c'est toi que j'emmènerai danser ce dimanche.
    Des larmes de bonheur lui vinrent aux veux. Mais, tout à coup, elle réalisa :
    - Ciel ! Viens vite.
    Ils coururent ensemble, grimpèrent sur les remparts. D'abord, ils ne virent rien, et puis, tout à coup, aperçurent des silhouettes avançant en silence vers la cité, bardées de fer, la lourde épée ou la hache de guerre en main. À leur tête marchait un grand moine barbu.

    La bergère étouffa un cri, comprenant quel malheur elle avait failli causer.
    - Les routiers... murmura le charpentier. Sans plus attendre, il se précipita vers le poste de garde le plus proche en hurlant aux armes. Il ne fallut pas longtemps pour que le tocsin se mette à sonner.
    C'étaient bien les routiers anglais, une bande forte de centaines de soldats, de déserteurs et de bandits de grands chemins, comme il en existait tant à cette époque de guerre incessante, une guerre si longue qu'on appellera plus tard la guerre de Cent Ans.
    Et les routiers, furieux d'avoir manqué d'entrer en ville par ruse, décidèrent d'en faire le siège, et de la réduire par la famine.
    - Cela ne prendra pas longtemps, pensaient-ils.
    Auzon résista pourtant de longs jours, vidant ses greniers, ses jardins.

    Très vite, la bergerie perdit ses moutons, mangés les uns après les autres... Les habitants de la cité allaient souvent sur les remparts, regardant les tentes anglaises, les feux de camp, les soldats à l'affût.
    - Ils sont toujours là, et aucun secours ne s'annonce !
    - Les armées du roi ont bien d'autres soucis.
    - Nous allons tous mourir de faim.
    Quelques-uns commençaient à faiblir :
    - Et si l'on ouvrait les portes ? Peut-être qu'une rançon suffirait à les faire partir ?
    - Jamais, répliquaient les autres, ils nous tueraient tous. Résistons.
    Les jours passèrent, de plus en plus difficiles. Un matin, l'échevin convoqua la population sur la grand-place. Homme de belle prestance, il déclara d'une voix solennelle :
    - Gens d’Auzon, à vous de décider ce qu'il y a lieu de faire. Nos vivres sont épuisés, il ne nous reste, en tout et pour tout, qu'un seul cochon vivant, et le fond d'un sac de blé... Que chacun s'exprime.

    Aussitôt un brouhaha s'éleva sur la place, tous voulaient parler à la fois, et plus fort que le voisin. De la longue discussion, il ressortit que la ville était partagée en deux camps : ceux qui voulaient se rendre, et ceux qui voulaient tenter de sortir en masse, y compris femmes, enfants et vieillards, afin de forcer le siège et de gagner les bois, où les survivants pourraient se cacher et trouver quelque nourriture. Sans parler des indécis.
    La bergère hésita longtemps avant de lever la main pour demander la parole. Tous les regards se fixèrent sur elle.
    - Parle, commanda l'échevin.
    - Eh bien voilà, commença la jeune fille d'une voix timide. J'ai une idée. Nous sommes à bout, mais les routiers aussi doivent être fatigués d'attendre. Peut-être suffirait-il de peu pour qu'ils désespèrent et s'en aillent...
    Elle s'expliqua, les gens l'écoutèrent en silence, la mine peu convaincue. Mais l'échevin ne permit pas que la discussion reprenne. Il déclara :
    - Nous te laissons agir, bergère. De toute façon, il n'y a plus rien à perdre.

    Cette même nuit, comme ils avaient l'habitude de le faire, des groupes de routiers s'approchèrent des murailles, cherchant une quelconque brèche pour passer...
    Cinq ou six d'entre eux se trouvaient en bas d'une tour lorsqu'ils entendirent du bruit. Comme jailli du mur, un gros cochon rose s'élança vers eux, tandis qu'une voix se faisait entendre :
    - Regarde, Colin, un cochon s'est sauvé ! Il a trouvé un passage.
    Une voix d'homme lui donna la réplique :
    - Aide-moi à reboucher le trou, Muguette. On ne va pas risquer un mauvais coup pour retrouver un simple cochon. Un de plus, un de moins dans le troupeau, ça ne se verra même pas.



    Les routiers, eux, saisirent l'animal et l'entraînèrent vers leur camp. Plus tard, ils allèrent rendre compte de l'incident à leurs chefs :
    - Ils n'ont même pas pris la peine de le poursuivre...
    - Nous avons tué le cochon, son ventre était plein de blé, oui, de blé...
    Les chefs se regardèrent, désagréablement surpris. Ils en avaient assez de ce diable de siège, et voilà qu'en plus, les habitants d’Auzon semblaient disposer de vivres en abondance.
    Le lendemain matin, une folle nouvelle vola dans la cité. Tous coururent aux remparts.
    - Ils s'en vont ! Ils lèvent le siège !
    - Ta ruse à réussi, Muguette.
    La bergère pleurait de bonheur, le charpentier la prit dans ses bras tandis que les cloches de l'église se mettaient à sonner pour participer à l'allégresse générale.
    - Dimanche, dit le jeune homme, je t'emmènerai danser...

    Voilà. Aujourd'hui encore, si vous passez par Auzon, qui se trouve en Haute-Loire, à une soixantaine de kilomètres de Clermont-Ferrand, on vous montrera la brèche par laquelle, il y a quelques centaines d'années, une bergère fit passer un cochon pour décourager de vilains brigands qui encerclaient la ville.
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    espace de provence - Page 19 Empty la légende des monts dore

    Message par provence26 Dim 11 Aoû - 17:43




    Pierre d'Auvergne, le troubadour, racontait l'histoire de leurs amours voilà des centaines d'années Lui et bien d'autres ensuite.
    Ecoutez, vous aussi, cette légende des monts Dore.

    Là-haut sur la montagne, il était une forteresse où vivait un puissant seigneur, le baron de Cornadore, avec son fils Robert. Le château, bâti sur une des cimes les plus élevées des monts Dore, surplombait la Dordogne, et le hameau de Sainte-Croix-de-la-Quereilh, connu pour la beauté de ses bergères.
    Et la plus belle de celles-ci était certainement Diane, la fille d'un bûcheron, qui s'en allait tous les jours conduire son troupeau au bord de la rivière.
    Un matin de printemps, tandis qu'elle surveillait ses bêtes, Diane vit apparaître devant elle, un jeune inconnu modestement vêtu, un bâton à la main, qui semblait être un novice, un futur moine. Elle lui offrit de l'eau à boire, et ils échangèrent quelques paroles.
    Le lendemain, il revint, s'attarda plus longuement. Peu à peu, il prit l'habitude de venir chaque jour... Ils conversaient de tout et de rien, contents d'être ensemble. Elle racontait la vie de son village, parlait de ses moutons et des bêtises de son chien...
    Lui, il aimait surtout l'écouter, mais parfois, à son tour, il lui disait des choses qu'elle connaissait peu : comment on dresse un faucon pour la chasse, un cheval pour la guerre. Il disait aussi le nom des étoiles qu'on peut voir la nuit dans le ciel, et le nom des seigneurs de la province, qui vivaient dans leurs nids d'aigle sur les sommets inaccessibles...
    Lorsque l'inconnu ne venait pas lui rendre visite, Diane se sentait triste la journée entière. Elle aurait voulu qu'il soit toujours près d'elle. Et de penser à cela lui faisait peur.
    Un matin, lorsque l'homme arriva, elle remarqua tout de suite la pâleur de son visage. Elle eut froid au coeur sans savoir pourquoi.
    - Il me faut vous parler, Diane, dit le jeune homme. Je me sens coupable. Depuis que nous nous connaissons, vous pensez que je suis un novice. Mais en vérité, mon nom est Robert, fils du baron de Cornadore...
    La bergère frissonna, le noble reprit la parole :
    - Hier soir, mon père m'a annoncé qu'il voulait que j'épouse Blanche de Rochevendeix dont les domaines s'étendent de l'autre côté de la montagne. Mais je n'aime que vous, Diane, et c'est vous que je veux épouser, si vous m'aimez. M'aimez-vous ?
    La jeune fille pleurait ; elle regarda le visage ardent et résolu du garçon, elle ne put résister et se jeta dans ses bras, en guise de réponse. Plus tard, ils jurèrent de ne plus se quitter.
    Dans la grande salle de sa forteresse, le baron de Cornadore écoutait son intendant lui faire part des dernières nouvelles du domaine.
    - Nulle part, seigneur, on n'a vu de soldats anglais.
    - Cela ne fait rien : que l'on continue tout de même à rassembler des provisions au château en cas de siège. Quoi encore. ?
    - Rien de particulier, seigneur. Au hameau de Sainte-Croix, un paysan est mort. Ils ont cru là-bas que c'était la peste. Heureusement, non.
    - Tant mieux.
    - Et puis, une bergère, paraît-il, a quitté le village pour le couvent des soeurs-de-la-Miséricorde. Elle s'appelle Diane, la fille d'un bûcheron.
    Le baron haussa les épaules : il y avait assez de bergères à Sainte-Croix, une de plus, une de moins. À ce moment, il y eut du bruit à la porte, et Robert de Cornadore parut, en vêtements poudreux et salis. Le baron se dressa, le visage heureux, les bras tendus :
    - Te voilà enfin, mon fils !
    Après les effusions, le baron fit asseoir Robert en face de lui, et lui demanda de raconter son voyage chez le comte de Rochevendeix.
    - Tout est en ordre, père. Blanche sera là dans quinze jours et nous célébrerons les noces au château.
    - Parfait ! Blanche te plaît-elle ? Je ne l'ai vue qu'une fois et...
    Le baron se tut, juste à temps. Il allait dire que Blanche lui avait semblé assez commune d'aspect... Mais l'alliance avec le puissant comte, son père, primait sur toute autre considération. D'ailleurs, Robert ne faisait aucun commentaire là-dessus. Il expliquait seulement que le comte de Rochevendeix ne pourrait assister au mariage, car des routiers anglais rôdaient en nombre autour de ses terres.
    - Parfait, parfait.. répétait le baron.
    Six chevaliers choisis et une forte escorte conduisirent Blanche de Rochevendeix à la limite du domaine de Cornadore où l'attendaient Robert et d'autres chevaliers de sa suite. Le jeune seigneur mena la jeune fille jusqu'à une tente de toile dressée tout exprès dans un champ, pour qu'elle puisse se restaurer et se reposer un instant avant de reprendre la route. Une écharpe couvrait à moitié son visage.
    L'escorte des gens de Rochevendeix prit congé, et Robert attendit sa future épouse. Elle le rejoignit bientôt, pour repartir vers sa nouvelle demeure, la forteresse des Cornadore.
    Le baron attendait la fiancée avec impatience. Il la trouva plus belle qu'il ne croyait et s'en réjouit. En tout cas, elle semblait douce, aimable, Robert en paraissait amoureux fou, tout allait pour le mieux.
    Le mariage eut lieu dans la chapelle du château, en présence des nobles de la région. Les nouveaux mariés s'installèrent pour être tranquilles dans un castelet, servant de pavillon de chasse, isolé au milieu d'une forêt de sapins, mais assez proche tout de même de la forteresse.
    Pendant ce temps, des troupes de soldats anglais entreprirent le siège du château de Rochevendeix. Le baron apprit la nouvelle et envoya aussitôt de l'aide à son allié. Il s'étonna de voir Blanche assez peu affectée par les ennuis de son père. Mais Blanche se montrait si affectueuse, si prévenante à son égard qu'il se tut.
    Le temps passa, et bientôt Robert annonça que Blanche attendait un enfant. L'enfant naquit, un garçon ; la descendance des Cornadore était assurée, la joie du baron fut à son comble.
    Comme un bonheur ne vient jamais seul, un émissaire arriva ce même jour au château, annonçant que le comte de Rochevendeix venait de remporter sur ses agresseurs anglais une victoire décisive ; l'ennemi était en déroute, et à tel point que le comte pouvait à présent quitter ses terres et qu'il allait bientôt rendre visite à son allié le baron, à sa fille chérie et à son gendre...
    Le baron résolut de ne rien annoncer d'avance aux enfants, voulant leur laisser la surprise.
    Il attendit donc l'arrivée du comte, qu'il reçut comme un frère.
    Malgré l'heure avancée de la journée, les deux nobles résolurent d'aller sans attendre voir leurs enfants. Le comte surtout brûlait d'impatience : non seulement il allait retrouver sa fille, mais aussi embrasser son petit-fils pour la première fois.
    Les seigneurs montèrent à cheval, et partirent au grand galop, seuls, à travers la campagne.
    Pour arriver au pavillon de chasse, il fallait traverser un pont dressé au-dessus d'un fort ruisseau. Il faisait gris et sombre. Soudain, ils entendirent une voix les héler :
    - Holà, chevaliers, aidez-moi à tordre ce linge !
    Une vieille lavandière se tenait au bord de l'eau, agitant un drap blanc qui semblait prêt à envelopper un mort. Le baron arrêta un instant sa monture. Il était devenu pâle et il dit d'une voix emplie de terreur :
    - Malheur sur nous, c'est la sorcière Margarita, la lavandière des morts !
    Les nobles jouèrent de l'éperon, les chevaux repartirent au galop, tandis que résonnait un nouveau cri de la laveuse :
    - Courez, courez, je vous rattraperai bien !

    À ce moment, un grand orage éclata, des éclairs de feu zébrèrent le ciel, le tonnerre gronda, la pluie se mit à tomber en trombes.
    Encore émus de leur rencontre, les seigneurs arrivèrent au castelet. Ils sonnèrent du cor, le pont-levis s'abattit à leurs pieds. Sans laisser aux domestiques le temps de les annoncer ils marchèrent vers la chambre où se trouvaient leurs enfants. Ceux-ci étaient en train de dîner. Près d'eux, dans un berceau, gazouillait un enfant nouveau-né.
    - Blanche, cria le comte de Rochevendeix.
    La jeune femme se tourna vers lui, les yeux exorbités, gémit en s'évanouissant. Le comte recula. La femme qui se trouvait là n'était point sa fille !
    Robert essaya bien de s'expliquer, de dire qu'il avait épousé Diane la bergère, que tous deux s'aimaient plus que tout au monde, et qu'ils avaient juré de ne se quitter jamais... Il raconta que Blanche, elle, depuis son enfance, voulait se consacrer à Dieu, et qu'elle s'était réfugiée au couvent de sa propre initiative, sans contrainte aucune, en profitant de son départ du château ; les deux jeunes gens s'étaient entendus là-dessus lors de la visite de Robert aux Rochevendeix... Rien n'y fit : le comte, fou de rage, ne voulut pas rester un instant de plus chez le baron. Il repartit, jurant qu'il tirerait vengeance de cet affront.
    Et bientôt, en effet, la guerre s'abattit sur la région. Les soldats du comte attaquèrent, partout le sang coula, et les incendies firent rougeoyer les plaines et la montagne. Ainsi s'accomplissait la prédiction de Margarita, la lavandière des morts.
    La bataille décisive eut lieu, non pas autour de la forteresse, mais bien au castelet des jeunes époux. Les deux troupes opposées se rencontrèrent là, face à face. La faible construction fut bien vite détruite, et le vieux baron tué dès de début, par des ennemis supérieurs en nombre. Robert se défendit comme un géant, car il se battait pour sa femme et son fils.
    À un moment donné, il trouva devant lui le comte de Rochevendeix l'épée à la main. Le duel s'engagea à la porte même du pavillon en train de brûler. Robert prenait le dessus, mais il entendit soudain Diane crier, sortant de la maison, l'enfant dans les bras, poursuivie par les flammes.
    Il ne put s'empêcher de tourner la tête. Et le comte en profita pour lui porter un coup mortel !
    Diane vit son mari tomber. Elle hurla, folle de douleur, et se sauva sans même savoir ce qu'elle faisait. Elle courut longtemps et arriva dans la montagne, au bord d'un précipice, au fond duquel grondait un torrent. Elle cria alors le nom de son mari, et sauta dans le gouffre.
    Ainsi s'achève l'histoire de Diane et de Robert. On raconte que certains soirs, aujourd'hui encore, vers le hameau de Sainte-Croix, il arrive que des paysans ou des voyageurs aperçoivent des ombres pâles marchant parmi les fleurs, se glissant entre les arbres. Une femme, un homme et un enfant.
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    espace de provence - Page 19 Empty naissance de la rose "dans la mythologie"

    Message par provence26 Dim 11 Aoû - 17:44


    espace de provence - Page 19 177351g167x32001549se1


    Naissance de la rose

    Zéphyr, le vent d’ouest, fut d’abord un vent particulièrement violent et impulsif. C’est plus tard seulement qu’on le considéra comme un vent doux et léger qui amenait la fonte des neiges. Les Grecs le représentaient sous la figure d'un jeune homme ailé au front couvert de violettes et de primevères.
    Il aperçut un jour une nymphe d’une très grande beauté et tomba immédiatement amoureux d’elle. Pourquoi attendre ? La saisissant entre ses bras puissants, il l’enleva et la transporta chez lui pour l’épouser. En cadeau de mariage, il lui offrit le pouvoir de contrôler l’éclosion et la floraison des fleurs au printemps.

    Il est midi. Pour fuir la chaleur lourde qui écrase les plaines et les champs, Chloris a choisi de se promener dans les bois. Elle aime ces moments de solitude et marche en se laissant bercer par le silence tiède et feutré. L’herbe et la mousse étouffent ses pas. Elle a presque l’impression d’être seule au monde.
    Les arbres s’éclaircissent et laissent place à une clairière ronde qu’illumine un soleil éblouissant. Aveuglée, Chloris met une paume en visière pour regarder devant elle.

    Un détail retient son attention : quelle est cette forme noire étendue au milieu des tiges jaunes et cassantes ? S’agit-il d’un humain, d’un animal ?
    Elle reste immobile et attend. Rien ne se produit.
    Elle gagne pas à pas la frontière entre ombre et lumière et appelle doucement : « Psssstttt ». Personne ne lui répond.
    Un pas de plus, puis un autre et un autre. La forme horizontale se précise. Elle laisse apparaître le contour d’une épaule et d’un bras. Le cœur battant, Chloris marche de plus en plus vite. Elle arrive près du corps inerte, se penche et découvre le visage d’une femme très pâle, aux yeux clos et aux lèvres décolorées.
    Cette femme est une nymphe, comme Chloris. Plus aucun souffle ne fait battre son cœur.
    Les yeux inondés de larmes, Chloris s’effondre sur le corps sans vie.
    Les larmes qui roulent sur ses joues inondent le sol aride.
    Ils forment une mare autour de la silhouette immobile qui retrouve force et vigueur. Une tige se dresse à la verticale, couverte de minuscules feuilles dentelées.

    La femme de Zéphyr a fait la seule chose qui était en son pouvoir : redonner vie à la nymphe défunte en la métamorphosant en fleur.
    Mais ses cris et ses pleurs ont résonné à travers la clairière. Ils se répercutés d’arbre et arbre et sont montés jusqu’au ciel, chargés d’une telle émotion que dieux et déesses de l’Olympe ont senti une émotion rare les envahir. Que se passait-il sur Terre ? Pourquoi un tel chagrin ?
    Aphrodite, déesse de l’amour, arrive la première aux côtés de Chloris. Elle devine ce qui est arrivé et, tendant la main vers la fleur nouvelle, déclare : « Je t’offre la beauté éternelle ».
    Dionysos la suit de près. Il pose un index sur le bouton qui s’épanouit lentement. Une goutte se forme au bout du doigt, qui roule dans la corolle maintenant grande ouverte :
    — Je t’offre ce nectar, déclare le dieu du vin. Tu en tireras un parfum qui te rendra unique et que toutes t’envieront.

    C’est au tour des trois Grâces d’intervenir. Ces déesses, filles de Zeus, personnifient la beauté et l’harmonie. Euphrosyne offre le charme à la rose qui vient de naître. Thalie et Aglaïa y ajoutent l’éclat et la joie.
    Reste Apollon, dieu de la lumière. En face de lui, se dresse maintenant la plus belle et la plus odorante des fleurs.
    Étendant les mains en avant, il envoie ses rayons dorés sur les pétales veloutés et déclare :
    « Je te couronne reine des Fleurs ».
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    espace de provence - Page 19 Empty ce soir c'est lasagnes

    Message par provence26 Ven 16 Aoû - 19:02



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    Ce soir, c'est lasagnes maison ! Oui, c'est toute l'Italie qui débarque dans votre assiette avec cette recette emblématique qui plait aux grands et aux petits et tout le monde garde le sourire à table !

    Les secrets des lasagnes réussies
    > plaques de pâtes à lasagnes : on les trouve en paquet, prêtes à l'emploi et généralement sans besoin de précuisson au préalable. C'est facile, on dépose directement les feuilles sèches dans le plat, sur la sauce et celles-ci cuiront directement dans le plat en absorbant la sauce et le jus de cuisson des aliments. A savoir qu'en Italie, lorsque les pâtes sont faites maison, on prend soin à ce qu'elles soient les plus fines possible pour les lasagnes !
    > la garniture : traditionnellement, à chaque étage, sa garniture. Tout en bas les légumes, ensuite la viande ou le poisson et en dernier, beaucoup de fromages. Sans oublier toutefois d'arroser chaque étage de sauce au fromage (on utilise bien souvent une béchamel agrémentée de fromage, mais on peut aussi faire une sauce au fromage toute simple en faisant fondre du fromage dans de la crème ou mettre une sauce aux légumes si on souhaite que le résultat soit plus léger).
    > côté fromage, misez sur les fromages italiens avec le parmesan mais aussi le pecorino et, pour le côté filant, la mozzarella, le caciocavalo...

    Les lasagnes se déclinent à toutes les sauces
    Pour changer des lasagnes bolognaise (même si on adore cette alliance entre la sauce tomate, les légumes et la viande de boeuf), sachez que l'océan des possibles s'ouvre à vous. La grande qualité des lasagnes est leur adaptabilité.
    Version végétarienne, c'est un plat complet équilibré parfait à servir avec une bonne salade verte.
    Misez sur les lasagnes de la mer pour faire manger du poisson aux enfants et n'hésitez pas à jouer avec les ingrédients de la cuisine italienne.


    =========================


    Lasagnes au saumon




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    Lasagnes au saumon

    Plat principal - Poissons & Crustacés
    Facile :
    Bon marché :
    Origine du plat : Italie
    Type de cuisson : Four

    Temps de préparation : 25 minutes
    Temps de cuisson : 40 minutes

    Ingrédients (5 Personnes) :

    400 g de lasagnes
    200 g de saumon
    1 oignon
    1/2 boîte d'épinards
    50 g de beurre
    4 CS d'huile d'olive
    25 cl de béchamel
    Fines herbes, sel, poivre

    Préparation de la recette :

    Dans une poêle, faites revenir sur un feu modéré pendant 10 minutes les oignons hachés et le saumon avec le beurre et l'huile d'olive. Laissez refroidir.
    Pendant ce temps, faites cuire les pâtes dans l'eau bouillante salée. Egouttez-les bien.

    Egouttez les épinards, faites-les sécher sur le feu dans une poêle en les retournant constamment pour que toute leur humidité se soit évaporée. Salez et poivrez. Dressez ensuite sur le plat de service, en couches alternées les lasagnes, les épinards, le saumon, les oignons, et la béchamel. Passez le plat au four(180°C)(th.6-7) pendant 30 minutes. Décorez de fines herbes.
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    espace de provence - Page 19 Empty ma passion!!! les animaux

    Message par provence26 Ven 23 Aoû - 18:58




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    espace de provence - Page 19 56019477atufka  bien regarder


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    espace de provence - Page 19 794114image00147    sale gamin !!!


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    Message par nicou Ven 23 Aoû - 20:30

    Trés trés beau merci Provence26...
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    Message par Michel Ven 23 Aoû - 20:58

    Superbe Simone et toujours fidèle au poste , mille mercis et bien le bonjour à Pierre . thumleft 
    ann'
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    Message par ann' Ven 23 Aoû - 21:39

    Toujours agréable de te lire Provence et toujours fidèle aux posts. Un réel plaisir. Bravo !!!!!!
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    Message par provence26 Dim 25 Aoû - 20:57


    ET SI C'ÉTAIT VRAI

    Dans ce monde, où l'amour est de plus en plus refroidi,
    où le racisme, malheureusement est présent à chaque instant.
    Pourquoi, sur cette terre, où devrait pourtant régner l'harmonie,
    faut-il que des humains vivent dans la peur,
    simplement à cause de leur couleur.
    Ne serions-nous pas mieux de vivre tous ensemble,
    unis dans la paix, nos remords sont toujours nos
    plus grandes et douloureuses punitions

    ET SI C'ÉTAIT VRAI

    L'homme se dit impuissant face à l'amour,
    et pourtant il est tellement puissant face à la haine.
    La guerre commence toujours dans le cœur des hommes méchants
    et, c'est pour ça que des gens meurent inutilement.
    Pour que la justice règne sur cette terre,
    il faut d'abord, la faire régner dans notre propre cœur.
    Alors là seulement, germera le bonheur.

    ET SI C'ÉTAIT VRAI

    Nos paroles sont des armes bien cruelles,
    elles ne tuent pas toujours, elles blessent parfois,
    et la blessure peut laisser des cicatrices pour la vie
    et là, où la peur envahit le cœur de l'homme,
    Dieu lui-même devient une ombre sur lui.
    On grandit dans l'amour des autres.
    mais on se détruit dans la haine.

    ET SI C'ÉTAIT VRAI

    Que tous les hommes sur terre s'aimaient comme des frères.
    Qu'ensemble, ils détruiraient la souffrance et la misère.
    Comme la terre serait belle, on l'a souhaiterait alors éternelle.

    ET SI C'ÉTAIT VRAI

    Que tous les humains de la terre, peu importe leur couleur
    s'unissent ensemble , pour ne plus jamais se détruire.
    Comme il ferait beau , ce jour-là.... oui.
    Vraiment beau !

    © Claire De La Chevrotière



    espace de provence - Page 19 Index_99



    Le jardin de mes souvenirs

    Ce soir, une foule de souvenirs,
    remonte dans ma mémoire...
    Et au jardin secret de mon cœur,
    je découvre encore des trésors de bonheur...
    Je me revois, lorsque j'avais vingt ans,
    perdue, dans un monde qui me semblait bien grand,
    alors que mon seul souci, était de quitter ce monde d'enfant...
    J'ai ensuite connu l'amour et très vite...
    J'AI VU, que le monde des grands, me réservait bien des tourments...
    Ma vie poursuivait sa course, me bousculant au gré du temps...

    Et puis là, sont arrivés les trois plus grands amours de ma vie...
    Et jamais à ce moment-là, je n'aurais cru
    que ce ne serait pas toujours un jardin fleuri...
    J'ai connu le chagrin et les nuits sans fin...
    Et, me sentant trahie, j'ai crié seule dans la nuit,
    Ce sont les blessures du cœur, bien plus que celles du corps,
    qui font les plus profondes cicatrices...
    Mon plus grand regret aujourd'hui, c'est de réaliser,
    qu'une partie de ma vie est demeurée dans l'ombre...
    Toutes ces années, j'ai cherché la lumière,

    Celle qui comme une bouée,
    m'aiderait à traverser les ténèbres...
    Là... où je m'étais engloutie...
    Comme un animal blessé, seul dans la nuit...

    Mais aujourd'hui, je réalise...
    Avec les années et la maturité acquise,
    que rien, n'est jamais perdu,
    Que chaque larme versée, a sa raison d'être...
    Et qu'à travers toutes ces épreuves que j'ai dû traverser.
    La vie, a encore sa beauté...
    Et que rien n'est comparable, au sourire d'un enfant...
    qui se blottit contre toi, tout doucement...

    Et que laisser parler son cœur,
    C'est ouvrir la porte à l'espoir...
    Pour se laisser délivrer de ses chaînes d'amertume,

    Oui, la vie aura toujours un sens...
    Elle nous apprend à devenir maîtres de nous-mêmes,
    et nulle richesse, n'est plus grande...
    que de savoir l'apprécier....

    © Claire De La Chevrotière
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    Message par nicou Lun 26 Aoû - 10:09

    Très beau merci Provence26...
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    espace de provence - Page 19 Empty deux petites recettes abordables

    Message par provence26 Mar 27 Aoû - 18:14


    espace de provence - Page 19 3a04ca5b-1243-4867-8b44-6e6a66d7be07_imagesia-com_b0ia_large


    Tarte à la moutarde de Dijon





    Quantité 6 Personne(s)
    Préparation 5 min
    Cuisson 40 min
    Coût de la recette €
    Niveau de difficulté €

    Ingrédients

    pour Tarte à la moutarde de Dijon

    pâte brisée : 300 g
    oeuf : 4
    tomate pelée : 1 boîte
    gruyère râpé : 100 g
    crème fraîche : 50 cl
    moutarde de Dijon : 5 c. à soupe
    moutarde à l'ancienne : 1 c. à soupe
    sel, poivre
    Préparation
    pour Tarte à la moutarde de Dijon


    Faites égoutter les tomates pelées. 2Garnissez un moule à tarte avec la pâte brisée. Faites-la pré-cuire 15 min avec du papier sulfurisé et des haricots secs ou une chaîne spéciale tarte. Puis laissez refroidir. 3Dans un saladier, battez les œufs avec 3 c. à soupe de moutarde de Dijon et la moutarde à l’ancienne. Ajoutez la crème fraîche et 80 g de gruyère râpé. Préchauffez le four th.6 (180° C). Salez, poivrez et mélangez bien. 4Badigeonnez le fond de tarte précuit avec les 2 c. à soupe de moutarde restantes et saupoudrez du reste de gruyère. Puis disposez les tomates pelées bien égouttées voire même pressées. 5Versez ensuite la préparation œufs/crème. Faites cuire au four 25 min.

    =========================

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    Langue de boeuf sauce tomate et riz





    Quantité 4 Personne(s)
    Préparation 10 min
    Cuisson 3 h
    Coût de la recette Abordable
    Niveau de difficulté Facile
    Ingrédients
    pour Langue de boeuf sauce tomate et riz

    langue de bœuf : 1 kg
    tomate concassée : 4
    jus de citron : 1 c. à soupe
    sauce Angostura amère : 2 c. à café
    sauce Worcestershire : 2 c. à café
    sherry : 1/2 tasse
    oignon : 1
    ail : 1 gousse
    épice à marinade : 2 c. à soupe
    huile d'olive : 2 c. à soupe
    sel, poivre du moulin
    Préparation
    pour Langue de boeuf sauce tomate et riz

    1Dans une casserole, déposez la langue et les épices à marinade, couvrez d’eau et laissez mijoter 3 heures jusqu’à ce qu’elle soit tendre.2Dans une autre casserole, faites chauffer l’huile et faites-y revenir l’oignon et l’ail.3Ajoutez les tomates, le sherry, la sauce Worcestershire, la sauce Angostura et le jus de citron. Assaisonnez et laissez mijoter pendant 5 min.4Retirez la langue du bouillon, puis, à l’aide d’un couteau, retirez la peau.5Servez la langue en tranches fines avec la sauce tomates et le riz.
    Signaler une erreur sur la recette >>
    Accord vin
    pour Langue de boeuf sauce tomate et riz
    - Un Riesling (Blanc, Alsace)
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    Message par nicou Mar 27 Aoû - 21:03

    Hummmmm!!!Merci Provence26...
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    Message par Jean-pierre Mer 28 Aoû - 19:46

    Ça devient rare de manger ce genre de plat de nos jours, déjà trouver de la langue ça devient sportif.
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    Message par provence26 Jeu 29 Aoû - 18:12





    petit chevrier


    espace de provence - Page 19 Mini_222373psychologie



    J'ai un petit boulot peinard,

    Je dors bien, je me lève tard,
    Pas de rendement pas d'horaire,
    Pas de patron, pas d'actionnaires,

    Je prêche à tort et à travers
    Des couplets plus ou moins pervers,
    Sans risque de me faire saquer,
    Je suis l'Imam de la mosquée !

    Pas besoin d'aller au turbin,
    J'ai une douzaine de bambins
    Et tous les mois grâce aux fistons
    J'encaisse les allocations

    J'suis un seigneur, j'suis un Imam,
    J'ai le droit d'être polygame,
    Et tous les soirs à la casbah
    Je hisse les voiles sur le grand mat.

    On me laisse faire mon p'tit biz'ness
    Un' femme et deux ou trois maîtresses
    Ici c'est cool, c'est le bonheur,
    J'ai le beurre et l'argent du beur !

    J'suis un barbu, j'suis un notable,
    Un protégé, un intouchable,
    Et j'appelle mon avocat,
    Dès qu'on pince mes femmes en burqa.

    Pendant que les Belges turbinent
    Pour nourrir toutes mes concubines,
    Moi je m' promène en djellaba
    La Belgique c'est beau comm' là-bas.




    Être en pleine conscience
    Une présence à la vie



    "L'homme qui vit dans la pleine conscience comprend, agit.
    L'homme qui est inconscient, non vigilant, mécanique, robotisé, réagit.
    Et lorsque vous agissez d'instant en instant, dans la pleine conscience,
    en observant avec attention, votre intelligence s'aiguise.

    Vous commencez à être lumineux, à rayonner.
    Mais cela se produit grâce à deux choses :
    l'observation et l'action à partir de cette observation.

    L'observation devrait vous conduire à l'action, une nouvelle forme d'action.
    Une nouvelle qualité est apportée à l'action.
    L'homme de pleine conscience répond, il est responsable, littéralement !"

    "Vivre en pleine conscience, c'est vivre en étant dans l'instant présent,
    attentif, conscient de vous-même et conscient de tout ce qui se passe autour de vous.
    Vous êtes comme un miroir, vous réflétez.
    Et vous reflétez tellement bien que n'importe quel acte
    qui naît de cette réflexion est toujours juste
    parce qu'il est en harmonie avec l'existence.

    Il ne vient pas de vous, vous n'êtes pas l'acteur.
    L'acte vient du Tout.
    Il n'est pas votre acte, ce n'est pas vous qui avez décidé de le faire ainsi.
    Vous ne le provoquez pas, vous lui permettez de se produire.

    L'essentiel de mon message est ceci :
    dans la vie, vous avez besoin d'une conscience, pas d'une personnalité.

    La conscience est réelle, la personnalité est fausse.
    La personnalité est nécessaire à ceux qui n'ont pas de conscience.
    Si vous avez des yeux, vous n'avez pas besoin d'un bâton d'aveugle pour vous guider."



    Ecoute!



    Ferme les yeux et imagine.
    Si un jour la terre faisait silence
    Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient,
    et que tu entendes tous ceux qui rient.

    Que serait cette musique?
    Imagine des gens heureux, enfin pour un soir...
    Des enfants que l'on chatouille et qui rient de bon coeur,
    Des jeunes qui jouent, des gens à des shows comiques,
    Enfin tous les gens qui ont du plaisir. Et ils rient, ils rient.
    Pourrais-tu supporter cette musique étrange?
    Tu rirais à l'unisson, tu rirais jusqu'à t'étrangler
    Et cette musique te ferait mal car tu te crois si triste.
    Tu ne savais pas qu'il y avait tant de joie sur la terre!
    Et dans un souffle tu crierais:
    Assez! Je n'en peux plus!

    Si un jour la terre faisait silence
    Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient,
    et que tu entendes tous ceux qui pleurent.

    Que serait cette musique?
    Des enfants abandonnés qui pleurent à fendre l'âme.
    Des jeunes qui ne voient pas d'avenir et qui pensent au suicide.
    Des femmes battues qui n'ont que leurs pleurs pour refuge.
    Des hommes qui ont tout perdu!
    Emploi, foyer et qui noient leurs larmes dans l'alcool.
    Dis! Que serait cette musique?
    Ce serait un déchirement de tout ton être,
    une envie furieuse de fuir, de te cacher
    et tu pleurerais toi aussi, tu pleurerais sur leurs souffrances.
    Et cette musique te ferait mal, toi qui te crois si malheureux(se)
    Tu ne savais pas qu'il y avait tant de souffrance sur la terre!
    Et entre deux sanglots, tu crierais:
    " Assez! Je n'en peux plus! "

    Si un jour la terre faisait silence
    Et que toutes les portes et fenêtres s'ouvraient,
    et que tu entendes tous ceux qui parlent de toi.

    Que serait cette musique?
    Hé oui, des gens qui parlent de toi
    En bien ou en mal, ça n'a pas d'importance,
    Ils parlent de toi, écoute, écoute-les bien
    Tes parents, tes amis(es), tes collègues de travail,
    des centaines de personnes, ils parlent tous de toi!
    Que serait cette musique?
    Tu serais figé(e), troublé(e), tu écoutes et tu n'en reviens pas!
    Et cette musique te ferait mal,
    toi qui te crois seul(e) et abandonné(e) de tous!
    Tu n'avais pas conscience que tu intéressais tant de gens.
    En bien ou en mal, on parle de toi!
    Cette musique est insupportable et dans un souffle, tu crierais:
    " Assez! Je n'en peux plus! "

    Heureusement que la terre n'est pas silencieuse.
    Allez... maintenant, remets tout en place.
    Referme les fenêtres et les portes
    et redonne à la terre son bourdonnement!

    Continue de vivre avec tes joies, tes peines, ta solitude.
    Et si un jour, tu te crois triste, seul(e) ou abandonné(e),
    et que vraiment tu n'en peux plus! Fais taire la terre... et...
    ECOUTE!



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    espace de provence - Page 19 Empty pour vous l'automne

    Message par provence26 Mer 4 Sep - 19:06


    espace de provence - Page 19 200972647eabeb1

    Feuilles d'Automne

    Devant ma porte les feuilles tombent
    Quel décor vraiment gracieux
    La douceur des couleurs d'automne
    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

    Avec cette saison je rêve
    J'ai un peu de mélancolie
    Les beaux dimanches d'été s'achèvent
    L'automne toujours change ma vie

    Dernière randonnée dans la plaine
    Avant la venue des grands froids
    Déjà l'autre saison s'amène
    Le rideau se ferme une autre fois

    Devant ma porte les feuilles tombent
    Quel décor vraiment gracieux
    La douceur des couleurs d'automne
    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

    Dans la nature le ruisseau chante
    Mais il se voit bien délaissé
    La fleur frileuse maintenant tremble
    L'oiseau s'en va se réchauffer

    Devant ma porte les feuilles tombent
    Quel décor vraiment gracieux
    La douceur des couleurs d'automne
    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

    La douceur des couleurs d'automne
    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

    Georges Hamel


    espace de provence - Page 19 5513160f835d502

    Automne

    Odeur des pluies de mon enfance
    Derniers soleils de la saison !
    A sept ans comme il faisait bon,
    Après d'ennuyeuses vacances,
    Se retrouver à la maison !
    La vieille classe de mon père,
    Pleine de guêpes écrasées
    Sentait l'encre, le bois, la craie
    Et ces merveilleuses poussières
    Amassées par tout un été.
    O temps charmant des brumes douces,
    Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
    Le vent souffle sous le préau,
    Mais je tiens entre paume et pouce
    Une rouge pomme à couteau.


    René-Guy Cadou


    espace de provence - Page 19 8783134d18ab2b3

    Roses d'Automne,

    Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
    Comme par un prodige inouï du soleil,
    Avec plus de langueur et plus de charme encore,
    Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.
    Dans sa corbeille d’or août cueillit les dernières :
    Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
    Mais voici que soudain les touffes printanières
    Embaument les matins de l’arrière-saison.
    Les bosquets sont ravis le ciel même s’étonne
    De voir sur le rosier qui ne veut pas mourir,
    Malgré le vent la pluie et le givre d’automne,
    Les boutons tout gonflés d’un sang rouge fleurir.
    En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
    C’est l’âme des printemps fanés qui pour un jour,
    Remonte et de corolle en corolle s’exhale,
    Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.
    Tardives floraisons du jardin qui décline,
    Vous avez la douceur exquise et le parfum
    Des anciens souvenirs si doux malgré l’épine
    De l’illusion morte et du bonheur défunt

    Nérée Beauchemin.

    espace de provence - Page 19 96349937f9cdfa4

    L'Automne,

    Ô vous qu'ont enrichis les trésors de Cérès,
    Préparez-vous, mortels, à de nouveaux bienfaits.
    Redoublez vos présents, terre heureuse et féconde
    Récompensez encor la main qui vous seconde.
    Et toi, riant automne, accorde à nos désirs
    Ce qu'on attend de toi, du repos, des plaisirs,
    Une douce chaleur, et des jours sans orages.

    Il vient environné de paisibles nuages,
    Il voit du haut du ciel le pourpre des raisins,
    Et l'ambre et l'incarnat des fruits de nos jardins.
    De coteaux en coteaux la vendange annoncée
    Rappelle le tumulte et la joie insensée ;
    J'entends de loin les cris du peuple fortuné
    Qui court, le thyrse en main, de pampres couronné.
    Favoris de Bacchus, ministres de Pomone,
    Célébrez avec moi les charmes de l'automne :
    L'année à son déclin recouvre sa beauté.
    L'automne a des couleurs qui manquaient à l'été.
    Dans ces champs variés, l'or, le pourpre et l'opale,
    Sur un fond vert encor brillent par intervalle,
    Et couvrent la forêt, qui borde ces vallons,
    D'un vaste amphithéâtre étendu sur les monts.
    L'arbre de Cérasonte au gazon des prairies
    Oppose l'incarnat de ses branches flétries.
    Quelles riches couleurs, quels fruits délicieux
    Ces champs et ces vergers présentent à vos yeux !
    Voyez par les zéphyrs la pomme balancée
    Échapper mollement à la branche affaissée,
    Le poirier en buisson, courbé sous son trésor,
    Sur le gazon jauni rouler les globes d'or,
    Et de ces lambris verts attachés au treillage
    La pêche succulente entraîner le branchage.

    Les voilà donc, ces fruits qu'ont annoncés les fleurs
    Et que l'été brûlant mûrit par ses chaleurs
    Jouissez, ô mortels, et, par des cris de joie,
    Rendez grâces au ciel des biens qu'il vous envoie
    Que la danse et les chants, les jeux et les amours,
    Signalent à la fois les derniers des beaux jours.

    Jean François de Saint-Lambert.




    espace de provence - Page 19 5135863d56f661000

    Poème d'Automne
    L'Automne,

    Vous qu'ont enrichis les trésors de Cérès,
    Préparez-vous mortels à de nouveaux bienfaits.
    Redoublez vos présents terre heureuse et féconde
    Récompensez encor la main qui vous seconde.
    Et toi riant automne, accorde à nos désirs
    Ce qu'on attend de toi du repos des plaisirs,
    Une douce chaleur et des jours sans orages.

    Il vient environné de paisibles nuages,
    Il voit du haut du ciel le pourpre des raisins,
    Et l'ambre etl'incarnat des fruits de nos jardins.
    De coteaux en coteaux la vendange annoncée
    Rappelle le tumulte et la joie insensée
    J'entends de loin les cris du peuple fortuné
    Qui courtle thyrse en main de pampres couronné.
    Favoris de Bacchus ministres de Pomone,
    Célébrez avec moi les charmes de l'automne
    L'année à son déclin recouvre sa beauté.
    L'automne a des couleurs qui manquaient à l'été.
    Dans ces champs variés l'or le pourpre et l'opale,
    Sur un fond vert encor brillent par intervalle,
    Et couvrent la forêt qui borde ces vallons,
    D'un vaste amphithéâtre étendu sur les monts.
    L'arbre de Cérasonte au gazon des prairies
    Oppose l'incarnat de ses branches flétries.
    Quelles riches couleurs quels fruits délicieux
    Ces champs et ces vergers présentent à vos yeux
    Voyez par les zéphyrs la pomme balancée
    Échapper mollement à la branche affaissée,
    Le poirier en buisson courbé sous son trésor,
    Sur le gazon jauni rouler les globes d'or,
    Et de ces lambris verts attachés au treillage
    La pêche succulente entraîner le branchage.

    Les voilà donc ces fruits qu'ont annoncés les fleurs
    Et que l'été brûlant mûrit par ses chaleurs
    Jouissez ô mortels et par des cris de joie,
    Rendez grâces au ciel des biens qu'il vous envoie
    Que la danse et les chants les jeux et les amours,
    Signalent à la fois les derniers des beaux jours.

    Jean-François de Saint-Lambert.



    espace de provence - Page 19 710678842e43765

    Pluie d'Automne,

    Enfin, voici la pluie et les brumes d’automne ,
    Le temps est presque froid. Le soleil radieux
    Depuis hier au soir nous a fait ses adieux ,
    Le ciel, d’un bout à l’autre, est d’un gris monotone.
    Sous les arbres feuillus l’ombre se pelotonne,
    Bleue et tranquille ; un jour aveuglant, odieux
    Cesse de l’accabler de traits insidieux ;
    Dans l’accord des couleurs pas une ne détonne.
    Le regard ébloui de trop vives clartés,
    Brûlé par la splendeur des rayonnants étés,
    Se détend se repose et contemple, paisible,
    Les arbres estompés, les contours amollis,
    Le vallon qui se creuse en mystérieux plis,
    Et l’horizon rendu par la pluie invisible.
    Quand on a l’âme sombre et le cœur angoissé,
    Ces aspects adoucis, ces tons mélancoliques,
    Que voilent à demi des hachures obliques
    Impalpable réseau d’un faible vent poussé,
    Cette nature en deuil, ce feuillage froissé,
    Ces teintes d’un vert glauque aux reflets métalliques,
    Cette pluie au moment des ardeurs idylliques,
    Vous conviennent bien mieux que le beau temps passé.
    L’été, c’est le bonheur, la joie et la lumière,
    L’épanouissement sans crainte de l’esprit
    A qui tout ici-bas et dans le ciel sourit.
    L’été, c’est la jeunesse en sa verdeur première,
    C’est la santé robuste et l’amour insensé…
    Et moi j’ai l’âme sombre et le cœur angoissé.

    Louise Siefert.


    espace de provence - Page 19 523740a6e284186

    Feuilles volantes,

    Le ciel se fait lourd quand râlent les pupitres
    Annonçant dans la cour un vide insoutenable
    Et le cœur enchaîné, sous la coiffe du pitre,
    S’entrechoque aux paroles de maîtres de sérénades.
    Les rêveries s’élèvent et frôlent l’amertume
    Des sombres feuilles folles qui tangent en narguant
    Les évadés punis, aux mains griffées de plumes
    Dont leur omniprésence n’en fait que des absents.
    Quand grincent les miroirs aux couleurs de la nuit,
    Annonçant la tempête au fond des encriers,
    Une larme de pluie se transforme en l’ennui
    D’une vie qui s’achève dès la fin de l’été.

    Isaac Lerutan.



    espace de provence - Page 19 169989845a47217

    Envoi de feuilles d'Automne

    A Madame,

    Ce livre errant qui va l'aile brisée,
    Et que le vent jette à votre croisée
    Comme un grêlon à tous les murs cogné,

    Hélas ! il sort des tempêtes publiques.
    Le froid, la pluie, et mille éclairs obliques
    L'ont assailli, le pauvre nouveau-né.

    Il est puni d'avoir fui ma demeure.
    Après avoir chanté, voici qu'il pleure ;
    Voici qu'il boite après avoir plané !

    En attendant que le vent le remporte,
    Ouvrez, Marie, ouvrez-lui votre porte.
    Raccommodez ses vers estropiés !

    Dans votre alcôve à tous les vents bien close,
    Pour un instant souffrez qu'il se repose,
    Qu'il se réchauffe au feu de vos trépieds,

    Qu'à vos côtés, à votre ombre, il se couche,
    Oiseau plumé, qui, frileux et farouche,
    Tremble et palpite, abrité sous vos pieds !

    Victor Hugo.

































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    Message par ann' Jeu 5 Sep - 4:27

    Il est vrai que l'automne, tout comme chaque saison, a son charme.
    L'hiver orné de son tapis blanc
    Le printemps aux fraîches senteurs
    L'été enjoué par son chaleureux soleil
    L'automne aux chatoyantes couleurs

    Merci Provence de nous rappeler tout cela............
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    Message par nicou Jeu 5 Sep - 8:31

    Merci beaucoup Provence...
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    espace de provence - Page 19 Empty poésies choisies pour vous

    Message par provence26 Jeu 5 Sep - 17:25





    espace de provence - Page 19 1084e9ae



    Dormez

    Reposez-vous, les belles fleurs,
    Dormez, dormez !
    Les bruits des bois déjà se taisent,
    Dormez, dormez !
    La nuit va ternir vos couleurs.
    Le soir descends,
    La nuit va ternir vos couleurs
    Au vent du soir
    La nuit va ternir vos couleurs
    Les nids se taisent.

    Reposez-vous, les belles fleurs
    Dormez, dormez !
    L'astre d'argent veille sur vous,
    Dormez, dormez !
    Demain vous brillerez encor,
    Dormez, dormez !

    Le rossignol au chant si doux
    Viendra chanter. De vos cœurs
    Chassez les pleurs !
    Le rossignol au chant si doux
    Viendra chanter avec l'aurore,
    Viendra chanter avec l'aurore.

    Reposez-vous les belles fleurs !
    Dormez, dormez




    espace de provence - Page 19 054cd1c1


    J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline

    J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
    Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline,
    Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher,
    Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
    L'ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
    Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire
    Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
    À l'endroit où s'était englouti le soleil,
    La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
    Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ;
    Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir,
    Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
    J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
    Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée,
    Sa racine n'a pris sur la crête des monts
    Que l'amère senteur des glauques goémons ;
    Moi, j'ai dit: Pauvre fleur, du haut de cette cime,
    Tu devais t'en aller dans cet immense abîme
    Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont.
    Va mourir sur un coeur, abîme plus profond.
    Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
    Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde,
    Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. -
    Le vent mêlait les flots; il ne restait du jour
    Qu'une vague lueur, lentement effacée.
    Oh! comme j'étais triste au fond de ma pensée
    Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
    M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir !

    Victor Hugo.



    espace de provence - Page 19 2b93e853





    [url="http://holaf44.centerblog.net"]espace de provence - Page 19 55ccf7e7[/url]

    Le symbolisme des fleurs se retrouve dans leur couleur et leur variété.
    Chaque choix doit être judicieux pour ne pas heurter les sensibilités.
    Un ton mal assorti, une espèce mal choisie, et c’est le quiproquo assuré .

    Pour éviter d’avoir à réparer les pots cassés, prenez le temps nécessaire
    Pour faire de votre geste un digne messager .
    Il faut également bien savoir que plus une couleur est pâle,
    Plus le sentiment se veut léger et discret.
    A contrario, les tons plus sombres sont souvent empreints de tristesse.
    Enfin, les couleurs vives décuplent la force de l’émotion.


    Le blanc incarne la pureté, la virginité, mais aussi le raffinement et l’élégance.
    Les fleurs blanches sont parfaites pour exprimer
    L’admiration que l’ont ressent envers quelqu’un.
    En effet, sa pureté évoque la perfection.
    Symbole de naïveté, une fleur blanche sera parfaite pour une jeune fille en fleur.
    Le violet, c’est la délicatesse et la profondeur des sentiments.
    On enverra des fleurs violettes pour montrer à la personne aimée
    Que l’on pense tendrement à elle, ou pour lui signifier son amour en toute discrétion.
    Mais il évoque aussi la douleur.
    Le rouge est une couleur violente et agressive celle qui excite le taureau dans l’arène.
    Elle exprime l’ardeur et la chaleur des sentiments, la passion.
    Le rouge donne du courage et s’utilise pour faire une
    Déclaration passionnée à la personne aimée.
    Un rouge trop foncé se teinte de jalousie.
    Le jaune évoque la lumière, le soleil, le talent artistique.
    Les fleurs jaunes sont, en général, la promesse du bonheur assuré.
    Mais attention à certaines variétés, pour lesquelles le jaune
    Devient un symbole de trahison et d’infidelité.
    Le rose évoque la douceur et la maternité.
    On offre des fleurs roses pour exprimer son amitié, sa tendresse, son affection.
    Il nuance aussi les sentiments de l’amour.
    L’orange symbolise la joie, la gaieté, la satisfaction.
    Du point de vue sentimental, il incarne un amour solide et confortable.
    Le bleu est la couleur de la tendresse,
    Plus il est soutenu, plus le sentiment est passionné.
    Par contre, un bleu très foncé évoque un souvenir douloureux.
    Le vert représente l’espérance, l’optimisme.
    Un vert vif, c’est une confiance avouée, un vert foncé, elle s’est évanouie.




















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    Message par nicou Ven 6 Sep - 8:22

    Très beau un grand merci Provence...

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