Vendredi après-midi, autoroute A 6, celle qui mène aux plages du Midi. La journée a été classée orange par Bison Futé, mais le trafic reste clairsemé dans le sens des départs. Quelques rares poids lourds circulent : la plupart n’ont pas le droit de rouler lors des week-ends de grande transhumance.
Au lendemain d’un nouvel accident impliquant un camion (un automobiliste tué jeudi dans l’Hérault, sur l’autoroute A 9), la cohabitation entre véhicules de tourisme et routiers se passe relativement bien, mais il est clair que chaque « camp » fourbit ses arguments contre l’autre.
« C’est la guerre! plaisante Lionel Pichenot en regonflant les pneus de sa voiture sur l’aire d’autoroute d’Achères-la-Forêt (Seine-et-Marne). Parfois, les camions croient vraiment que la route leur appartient! » A 23 ans, il fait route vers Lyon (Rhône) et trouve surprenante la conduite de certains routiers. « Il faut faire super attention parce que les distances de sécurité ne sont pas toujours respectées. » Un souci que n’a pas ce chauffeur de 38 t, dépassé peu après le péage de Fontainebleau, en pleine discussion téléphonique au volant…
« Moi, je n’ai pas de problème avec les camions, tempère Elias Dacio, motard qui se rend à Montpellier (Hérault). Il faut juste faire attention quand certains oublient de mettre leur clignotant pour changer de voie. Là, ça peut être dangereux. Mais les voitures aussi oublient ces choses. »
Chauffeur routier « depuis plus de vingt-six ans », Thierry Gouverneyre critique lui aussi le comportement de certains automobilistes, « qui conduisent n’importe comment ». Il nuance toutefois son propos et explique que « les voitures n’ont pas la notion de savoir comment se conduit un camion. Il faut comprendre que c’est lourd à déplacer, 40 t! ». Et d’estimer « qu’on devrait y sensibiliser tous les conducteurs, ça réduirait les risques sur l’autoroute ».
Les routiers n’en restent pas moins très surveillés et la gendarmerie effectue des contrôles réguliers. « On s’assure par exemple qu’ils ne roulent pas plus de quatre heures trente d’affilée, la limite autorisée. Il faut lutter contre la somnolence », souligne cet adjudant de peloton de gendarmerie d’autoroute, de permanence dans le Sénonais (Yonne). D’après lui, les infractions se sont « considérablement réduites » depuis ces dernières années. « La législation est devenue plus stricte et les sanctions sont lourdes, mais ça n’empêche pas toujours certains comportements à risques », reconnaît-il.
« Si je conduis une minute de trop, renchérit Thierry Gouverneyre, c’est inscrit sur mon compteur et ça peut me coûter cher. » Au moins 135 € d’amende et parfois l’immobilisation du véhicule. « Et là, je ne peux plus livrer à temps et je risque mon emploi. »
Le Parisien
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Au lendemain d’un nouvel accident impliquant un camion (un automobiliste tué jeudi dans l’Hérault, sur l’autoroute A 9), la cohabitation entre véhicules de tourisme et routiers se passe relativement bien, mais il est clair que chaque « camp » fourbit ses arguments contre l’autre.
« C’est la guerre! plaisante Lionel Pichenot en regonflant les pneus de sa voiture sur l’aire d’autoroute d’Achères-la-Forêt (Seine-et-Marne). Parfois, les camions croient vraiment que la route leur appartient! » A 23 ans, il fait route vers Lyon (Rhône) et trouve surprenante la conduite de certains routiers. « Il faut faire super attention parce que les distances de sécurité ne sont pas toujours respectées. » Un souci que n’a pas ce chauffeur de 38 t, dépassé peu après le péage de Fontainebleau, en pleine discussion téléphonique au volant…
« Moi, je n’ai pas de problème avec les camions, tempère Elias Dacio, motard qui se rend à Montpellier (Hérault). Il faut juste faire attention quand certains oublient de mettre leur clignotant pour changer de voie. Là, ça peut être dangereux. Mais les voitures aussi oublient ces choses. »
Chauffeur routier « depuis plus de vingt-six ans », Thierry Gouverneyre critique lui aussi le comportement de certains automobilistes, « qui conduisent n’importe comment ». Il nuance toutefois son propos et explique que « les voitures n’ont pas la notion de savoir comment se conduit un camion. Il faut comprendre que c’est lourd à déplacer, 40 t! ». Et d’estimer « qu’on devrait y sensibiliser tous les conducteurs, ça réduirait les risques sur l’autoroute ».
Les routiers n’en restent pas moins très surveillés et la gendarmerie effectue des contrôles réguliers. « On s’assure par exemple qu’ils ne roulent pas plus de quatre heures trente d’affilée, la limite autorisée. Il faut lutter contre la somnolence », souligne cet adjudant de peloton de gendarmerie d’autoroute, de permanence dans le Sénonais (Yonne). D’après lui, les infractions se sont « considérablement réduites » depuis ces dernières années. « La législation est devenue plus stricte et les sanctions sont lourdes, mais ça n’empêche pas toujours certains comportements à risques », reconnaît-il.
« Si je conduis une minute de trop, renchérit Thierry Gouverneyre, c’est inscrit sur mon compteur et ça peut me coûter cher. » Au moins 135 € d’amende et parfois l’immobilisation du véhicule. « Et là, je ne peux plus livrer à temps et je risque mon emploi. »
Le Parisien
Je vous laisse commenter Messieurs ..............
Le Parisien