par Jean-pierre Dim 10 Juil - 0:07Après le rejet de sa note par Bart De Wever, que peut faire le formateur? Que va-t-il se passer et qu'en pensent analystes et responsables politiques?
BRUXELLES Roland Gillet, Isabelle Durant, Johan Vande Lanotte, Laurette Onkelinx et Charles Michel ont répondu à vos questions cet après-midi.
Un petit florilège des propos de nos invités
Roland Gillet, professeur de finances à la Sorbonne ainsi qu'à l'ULB, était avec nous à 14h. "Est-on plus forts ensemble ou séparément? La Flandre, même si elle a mieux gérer le passé ne sera pas plus forte et ne doit pas perdre de vue que, vu de l'étranger, on connait surtout Bruxelles, un peu la Belgique mais pas la Flandre" explique-t-il suite aux questions relatives à l'indépendance future de l'une ou l'autre faction de la Belgique.
"Il est clair que, sans entrer dans les discussions partisanes, la Belgique a des résultats économiques qui, au vu de la situation, ne sont pas mauvais par rapport à la moyenne européenne. Mais sur le long terme, il va falloir prendre des mesures courageuses" prévient-il.
Isabelle Durant (Ecolo) revient sur la possibilité d'organiser une consultation populaire: "Il pourrait être intéressant d'organiser une délibération des citoyens. Une convention associant la société civile, les parlements, etc .. pour assurer un brassage global et soumettre cette convention à consultation pour que les citoyens en profitent pour rencontrer les Flamands et s'emparer de la question politique".
A la question de savoir si le Plan B avance bien, grande inquiétude des internautes, Isabelle Durant répond: "On est un peu dans la fiction quand on parle de séparation pure et simple! On y travaille malgré tout déjà. L'important, c'est d'être d'égal à égal.
Seul Flamand a répondre aux questions des internautes de lalibre.be aujourd'hui, Johan Vande Lanotte (sp.a) rejette la responsabilité partagée de la crise sur 2 partis: "En janvier, c'est le CD&V qui a dit qu'ils ne voulaient pas négocier. Maintenant, c'est la NV-A ... et ils sont intimement liés! Ils sont donc tout autant responsables l'un que l'autre" explique-t-il. Il précise également que, selon lui, le gouvernement en affaires courantes, même s'il a vu ses compétences élargies, a aujourd'hui atteint ses limites.
Charles Michel (MR) se déclare "assez sceptique sur la volonté de Bart De Wever d'aboutir à un accord". Selon le président des libéraux francophones, le leader nationaliste "a peur de défendre son point de vue, peur de prendre ses responsabilités". Et il s'insurge: "Il faut arrêter de danser quand la NV-A siffle!".
Pour clôturer cet après-midi politique, Laurette Onkelinx (PS) est revenue sur la présence ou l'absence de volonté de réussite de la NV-A: "Ma conviction profonde, c’est que la n-va est incapable de compromis. C’est un parti qui comporte énormément de personnalités radicales qui n’ont aucune envie de venir au secours d’un pays dont ils veulent la disparition". La vice-première défend la note présentée par son formateur et président de parti: "Le formateur proposait de rendre la fiscalité plus juste en taxant les opérations de bourse, les grosses voitures de société ou les gros patrimoines qui jusqu’alors, ne contribuaient pas à la solidarité".
dhnet.be
Décidément, ça ne s'arrange pas dans le pays et je ne suis pas sur que les choses s'arrangent vraiment quand une partie de la population décide la séparation du pays, je pense qu'il vaut mieux en passer par là plutôt que de faire trainer les choses jusqu'à temps que la population soit réellement excédée.
