Fusillade à Montréal

Le suspect, muni d'une arme à feu, a tiré à divers endroits dans le Collège Dawson en début d'après-midi, mercredi, avant d'être abattu par la police, a déclaré le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Yvan Delorme.

Lors d'un point de presse en fin d'après-midi, M. Delorme n'a pas été en mesure de dire quel était le motif de l'agression ni de donner de détails sur l'individu abattu par les policiers.

«On n'a pas encore déterminé le mobile mais puisque l'intervention de la police de Montréal a fait a un mort, la suite de l'enquête a été confiée à la Sûreté du Québec», a dit M. Delorme.

Il a toutefois rejeté la possibilité qu'il s'agisse d'un acte de nature terroriste ou racial.

Plusieurs hôpitaux de Montréal ont accueilli les blessés, 11 d'entre eux étant transportés à l'Hôpital général de Montréal.

Une porte-parole de l'établissement, Anne Lynch, a affirmé que huit victimes se trouvaient dans un état critique, mais qu'aucune n'était en danger de mort.

Les représentants de la police et de l'hôpital n'ont pas pu préciser combien d'hommes et de femmes avaient été blessés lors de la fusillade survenue au centre-ville de Montréal, près de l'ancien Forum.

M. Delorme a confirmé la présence d'un suspect lors de la fusillade. Il a cependant affirmé que les enquêteurs du SPVM vérifiaient toujours des informations faisant état de deux à trois suspects.

«Il y a plusieurs rumeurs de double et triple suspect qui ont été véhiculées, a-t-il dit. On essaie actuellement d'éclaircir la situation du mieux qu'on peut. Pour l'instant, je me limiterais à un suspect.»

Mme Lynch, chef des opérations cliniques à l'Hôpital général de Montréal, a affirmé que les personnes accueillies par l'établissement souffraient de blessures par balles à la tête, à l'abdomen, au thorax, aux jambes et aux bras.

Elle a dit que huit blessés étaient dans un état grave ne mettant toutefois pas leur vie en danger.

Trois blessés étaient opérés, en fin d'après-midi, trois autres en attente d'une chirurgie et deux autres dans un état stable. Un autre groupe de trois patients étaient gardés sous observation.

Mme Lynch a dit que les blessures infligées écartaient l'hypothèse que l'arme utilisée dans la fusillade était de fort calibre.

«Non, pas énormément», a-t-elle répondu à une question sur la grosseur de l'arme.

À Québec, le premier ministre Jean Charest a déclaré que tout le Québec était bouleversé à la suite de cet événement.

«On est profondément attristés pour les parents et les familles qui ont d vivre une journée très difficile», a-t-il dit aux journalistes.

M. Charest a affirmé qu'il se mettait en route pour Montréal, mercredi, où le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, était déjà.

Mercredi, les policiers sont arrivés au Collège Dawson à 12h44, trois minutes après avoir reçu un appel d'urgence signalant qu'un suspect armé tirait des coups de feu dans l'établissement, a dit le directeur du SPVM, Yvan Delorme.

La police a ordonné l'évacuation de l'établissement, où 10 000 étudiants sont inscrits, et d'un centre commercial voisin, la Place Alexis-Nihon.

Un porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, a indiqué que des policiers de l'escouade technique avaient fouillé le cégep à la recherche du ou des suspects.

M. Lafrenière a affirmé qu'un vaste périmètre de sécurité avait été établi autour du Collège Dawson. Le service de métro a aussi dû être interrompu.

Jean-pierre a écrit:J'espère que tu ne travaille pas dans cet établissement et que tu n'étais pas à proximité lorsque c'est arriver.

Maud a écrit:C'est atroce!

J'ai du mal à comprendre ce qui peut générer une folie aussi abominable.

Je pense bien fort aux victimes, à leurs proches et à tous ceux qui ont assisté de près ou de loin à cette horreur.