Au PS, Michel Rocard détient un record : celui du passage le plus bref au poste de premier secrétaire (environ huit mois). En juin 1994, après sa déculottée aux européennes , Michel Rocard demande au conseil national du PS de lui réitérer sa confiance. Son geste ne manque pas de panache, mais il tourne court : ourdi par Emmanuelli et Fabius, un complot le renverse. Martine Aubry connaîtra-t-elle pareil désaveu lors du conseil national du 9 juin, moins de sept mois après sa conquête du PS ? La rumeur d'un complot enfle dans les couloirs de Solférino. Quelques signes accréditent d'ailleurs la thèse. Pourquoi avoir placé le conseil national seulement deux jours après les élections européennes, au lieu d'une semaine, comme à l'habitude ? Ne serait-ce pas pour étouffer dans l'oeuf une conjuration en cas de raclée ? Pourquoi ces voltigeurs piquent-ils les flancs de Solférino, tel le sénateur maire de Dijon, François Rebsamen, qui exige que le PS dépasse la barre des 25 % lors du scrutin du 7 juin ? En coulisse, certains affûtent les couteaux. Quelques ténors, comme François Hollande, Pierre Moscovici et François Rebsamen, le trio qui avait mené la campagne réussie de 2004, pourraient ainsi appeler à une direction élargie après les européennes, pour placer Aubry sous tutelle. Une façon pour eux de mettre en valeur leur propre résultat et d'affirmer leur poids politique.
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J'avoue que ça me plairait pas mal qu'elle se ramasse au européenne et qu'elle soit obliger de démissionner en suivant, c'est d'ailleurs probablement ce qu'avait prévu Holland et quelques ténors du parti socialiste au concret de Reims.
Ce n'est pas que je ne l'aime pas mais j'ai toujours en travers ces 35 h qu'elle a imposé au pays de manière autoritaire.