Les amériains content au travail.

Les Américains sont satisfaits de leur travail, particulièrement ceux qui travaillent encore après 65 ans, affirme une étude de l'Université de Chicago publiée aujourd'hui.
Quelque 86% des Américains affirment être contents de leur emploi et 48% se disent même "très contents". Seulement 4% des Américains sont très mécontents de leur travail.
Le taux de "très satisfaits" est le plus haut (71%) parmi ceux qui travaillent après l'âge de la retraite.

PAR CHRISTIAN CANIVEZ
lavoixdunord

Le « travailler plus » est un credo dans l’air du temps. Mais s’interroge-t-on assez sur le « travailler mieux » ?
La Fondation de Dublin, organe européen créé par Jacques Delors il y a 30 ans, se penche tous les 5 ans sur les conditions de travail en Europe. Elle a livré, hier à Paris, les conclusions d’une grande enquête (1) sur le sujet.

Satisfaits ! Européens et Français sont 82 % à se déclarer satisfaits de leurs conditions de travail. Parfait.
Mais quand on interroge les travailleurs sur les horaires, la formation, l’autonomie, la santé, le salaire, la parité, c’est souvent la dégringolade. « La bonne ambiance avec les collègues » compensant par exemple chez les Français le salaire (36 % de satisfaits) et les perspectives d’évolution (19 % de satisfaits).

Travail plus intense.
Partout en Europe, le sentiment dominant est que l’intensité du travail a augmenté entre 2000 et 2005 : 26 % des personnes interrogées déclarent aujourd’hui travailler à des cadences très élevées et tout le temps, contre 19 % il y a 5 ans.

Violences plus fréquentes.
Près de 5 % des travailleurs européens (et 9 % des Français) déclarent avoir été victimes de brimades, violences ou menaces dans l’année qui a précédé l’enquête. Les violences physiques seraient en augmentation : 4 % entre 1995 et 2004, 6 % en 2005.


Contrats et rémunération.
Au total, 78 % des salariés européens ont un contrat à durée indéterminée, 7 % travaillent sans aucun contrat. L’intérim plafonne à 2 %. Par ailleurs, 95 % des salariés ont un salaire régulier et fixe (ce qui n’est pas le cas de 20 % des salariés roumains et bulgares).
Vieillissement. Près de 13 % des travailleurs européens seront à la retraite dans les dix ans à venir. Faute de main d’oeuvre, ou pour maintenir leurs systèmes de protection sociale, certains pays allongent la durée du temps de travail tout au long de la vie. Aux Pays-Bas, les 55 ans et + représentent déjà 15 % de la population au travail.
Modèle nordique ?« Il est presque énervant de constater que les pays nordiques sont bien classés sur tous les indicateurs : formation, parité, autonomie au travail, santé, etc. », conclut Agnès Parent-Thirion, qui a piloté l’enquête européenne. Partant de là, peut-on parler de modèle nordique ? On y mettra un bémol quand on apprend que c’est dans ces pays que l’intensité au travail est jugée la plus forte et que les violences y sont les plus perceptibles (17 % des Finlandais s’en déclarent les victimes !). • (1) Enquête menée en 2005 dans 31 pays auprès de 29 700 travailleurs.