La police belge invitée à lever le pied sur les radars.

BRUXELLES (Reuters) - Croulant sous une montagne d'amendes pour excès de vitesse depuis l'installation de radars fixes, le parquet de Bruxelles a demandé aux forces de police et de gendarmerie d'épargner tous les contrevenants, à l'exception des fous du volant.

Pour le parquet, inondé par un arriéré de 10.000 cas en suspens, tous les automobilistes roulant à moins de 87 kmh - et 67 kmh dans une zone proche d'une école - devraient passer à travers les mailles du filet, annonce samedi le quotidien La Dernière Heure.

Dans la majeure partie de la capitale belge, la vitesse est limitée à 50 kmh, 30 kmh près des écoles.

Selon la radio nationale RTBF, plusieurs "bourgmestres" (maires) ont très mal réagi à la démarche du parquet qui, selon ces édiles, permettrait à la grande majorité des contrevenants d'échapper à la rigueur de la loi.

Ils pourrait embaucher dans la police belge.

Je vois que ça ne fonctionne pas comme en France ou tout est automatisé et le PV part automatiquement dès que la plaque d'immatriculation est reconnu par un système de caméra.

Ça évite qu'il y ai des PV qui sautent

Le système radar est automatisé aussi en Belgique, et les invitations à payer pleuvent dans les boîtes. Mais, la Cour des comptes de Belgique l'a révélé dans un récent rapport, le belge est mauvais payeur et n'honore pas facilement l'amende transactionnelle. Ce qui revient à dire que la police transfère alors le dossier au parquet qui doit entamer une procédure pénale. Instruire un dossier, respecter les délais de procédure pénale (avec avocat ou pas), convoquer les prévenus et organiser les séances. Et en plus, certaines infractions sont sujettes à prescription.
Et puis, si la personne ne paye pas l'amende du parquet, il faut procéder à la saisie ce qui peut prendre des années. Certains juges excédés renoncent à la perception de l'amende et décident le retait pure et simple du permis pendant une courte période (1 à 2 semaines). C'est en tous cas moins cher pour le verbalisé.
A l'heure actuelle avec l'acharnement des polices en terme de répression sur tout ce qui roule, il ne faut pas s'étonner de l'engorgement des cours et tribunaux.