« J’ai vu, j’ai parlé, j’ai ralé… » : la semaine de Benjamin Maréchal. Et il a râlé pour ce qu’il a vu à Seraing lors d’un reportage…
Dans la rue Marnix à Seraing, on croise beaucoup de prostituées mais on croise aussi des porcs qui chaque soir viennent jeter leurs poubelles et leurs déchets. Honteux.
Les automobilistes qui remontent la rue Marnix ne regardent en général qu’à droite, c’est le côté des vitrines et des madames. Côté gauche, le spectacle est moins excitant : sacs-poubelles abandonnés et déchets au sol. La vision d’horreur atteint son paroxysme quelques mètres plus loin. La rue Marnix se termine en cul-de-sac, plus aucune maison ou vitrine, le lieu est parfait pour jeter ses immondices à l’abri des regards. Le jour de ma visite, il y a des dizaines de pneus abandonnés et du mobilier jeté à la hâte au pied des arbres. Je suis dans le quartier pour préparer la série coquine de Sudinfo (à lire en juillet) et je me suis garé à côté des déchets en attendant l’ASBL Icar pour une interview.
Une travailleuse du sexe vient à ma rencontre pensant que je suis un des porcs pollueurs, mais non. « Il y a des gens qui viennent ici tous les jours jeter leurs déchets. À 1h du matin, les salons ferment. Certains viennent jeter leurs déchets la nuit mais d’autres s’en foutent et viennent même en pleine journée ». Difficile d’installer un plateau d’interview devant les vitrines, nous déployons notre matériel au milieu des crasses. L’interview à peine terminée, une voiture s’arrête à notre hauteur. Un monsieur en sort et fait faire pipi à son chien juste devant nous. Les cochons ne sont pas toujours ceux qu’on croit rue Marnix.
sudinfo.be
Pourtant, on devrait se dire que c'est un quartier bien plus surveillé que les autres, mais visiblement, ce n'est pas le cas et les gens en profitent pour jeter n'importe quoi dans la rue.
À savoir que la prostitution n'est pas vue de la même manière en Belgique, c'est un métier à part entière, ce sont des travailleurs du sexe et ce genre d'endroit et tout à fait légal.
Si je ne m'abuse, c'est même le quartier chaud de la région de Liège maintenant, après la rénovation du quartier des Guillemin haut lieu de perdition il y a une quinzaine d'années encore.
À savoir aussi que l'enlèvement des ordures coûte très cher en Belgique, ce n'est pas compris dans une taxe d'habitation ou foncière comme en France et beaucoup, bien que ce soit interdit et que les amendes coûtent cher, jettent leurs ordures dans les parkings d'autoroute ou dans des lieux comme celui-là.
À la base, ça partait d'un bon sentiment de faire payer ses ordures à ceux qui en faisaient, mais le problème, c'est que le pouvoir d'achat et la civilité baissant les ordures ménagères se retrouvent de plus en plus dans des endroits où elles ne devraient pas être.