Après les déclarations d’un responsable séparatiste pro-russe du Lougansk, rapportées par l’agence russe TASS, la mère du reporter français tué en Ukraine, lundi 30 mai, a pris la parole dans un billet publié par BFMTV, mardi.
Elle ne laissera personne salir la mémoire de son fils. Dans un message publié sur le site de BFMTV, mardi 31 mai, la mère de Frédéric Leclerc-Imhoff, jeune reporter français de 32 ans tué en Ukraine alors qu’il couvrait un convoi humanitaire, n’a pas mâché ses mots à l’encontre des séparatistes pro-russes du Donbass.
Sa saillie est directement adressée à l’agence de presse russe Tass ainsi qu’au leader séparatiste de la République populaire de Lougansk (RPL). L’organe avait relayé les propos de ce dernier accusant le journaliste d’avoir été en réalité un mercenaire ayant livré des armes aux forces ukrainiennes. Des accusations qu’il était impossible de laisser passer, selon la mère du jeune homme.
“Votre communiqué me donne la nausée”, commence la mère de Frédéric Leclerc-Imhoff, accusant directement les destinataires de la missive d’avoir tué son fils. “Bien sûr vous cherchez lâchement à vous dédouaner mais sachez que jamais vous ne réussirez à salir sa mémoire”, écrit-elle ensuite. Selon elle, quiconque avait pu rencontrer le jeune homme pouvait témoigner de “son engagement professionnel et personnel pour la démocratie, le respect humain”, mais aussi et surtout, son engagement en faveur d’“une information libre, impartiale et honnête”. “Toutes notions qui semblent bien éloignées de ce qui vous anime”, dénonce-t-elle, fustigeant l’attitude de l’agence de presse et du leader de la RPL.
Une pensée pour les mères des soldats russes
La mère du jeune journaliste tué évoque par la suite le sort et la douleur des mères ukrainiennes “qui pleurent leurs enfants”, comme elle, mais aussi la peine des “mères russes qui ont vu trop tôt leurs jeunes partir soldats, qui ne les reverront pas et qui se demandent pourquoi”. Et de conclure en affirmant que malgré sa douleur, elle, “au moins”, sait pourquoi son fils a perdu la vie : “Un jour, les véritables responsables de cette absurdité criminelle devront rendre des comptes.” Frédéric Leclerc-Imhoff a été touché mortellement par un éclat d’obus, lundi. Sa mort n’a pas tardé à faire réagir la classe politique française, ainsi que le président ukrainien Zelensky, qui a assuré Paris de sa totale coopération dans l’affaire.
actu.orange.fr
Je comprends la douleur de cette mère, mais des journalistes qui ont fait le coup de feu dans les conflits un peu partout dans le monde uniquement pour voir quelle sensation ça faisait, ça existe.
On sait de nos jours qu'il n'y a quasiment plus de journalistes impartiaux et qu'une information libre, impartiale et honnête, ça n'existe quasiment plus et en tout cas pas chez les médias traditionnels.