D’habitude, ce sont les directeurs de programmes qui décident de mettre fin à une émission. Hier, Frédéric Lopez a créé la surprise en annonçant qu’il arrêtait « Panique dans l’oreillette », qu’il présentait avec succès (autour de 15 % de parts de marché) un mardi sur deux sur France 2, en deuxième partie de soirée.
La dernière, avec Michael Youn et Eve Angeli, a donc eu lieu avant-hier soir. Le créateur de ce talk-show refuse de baisser une nouvelle fois ses coûts de production.
Qu’est-ce qui vous prend, de vous faire hara-kiri ?
FRÉDÉRIC LOPEZ. Ma décision n’a rien d’un coup de tête. Quand, en 2008, France Télévisions accepte de faire cette émission, cela fait sept ans que je me bats pour qu’elle existe. Je choisis Catherine Barma comme coproductrice, qui négocie le contrat avec la chaîne. C’est moins d’argent que ce qu’il me semble nécessaire, mais j’ai tellement attendu ce moment que je lui dis : « Quand ça marchera, ils nous donneront les moyens pour faire l’émission dont je rêve. » Elle me répond : « Tu te trompes. » L’an dernier, on nous a demandé de baisser notre budget. Nous avons accepté. Cette année, rebelote. Mais là, je dis non.
Vous préférez arrêter une émission plutôt que de vous serrer la ceinture ?
Comprenez-moi : depuis la première avec Florence Foresti, il y a 15 ou 20 idées de surprises qu’on souhaite réserver à notre invité auxquelles on est obligés de renoncer. Parfois, ce sont des images d’archives qu’on ne peut pas acheter. D’autres fois, ce sont des billets de train qu’on ne peut pas acheter pour faire venir quelqu’un en plateau. Quand Raphaël Mezrahi s’est déguisé en ours pour Laurent Baffie, on a pris la pelisse d’ours brun parce qu’elle était deux fois moins chère que celle de l’ours blanc. Ne pas offrir aux téléspectateurs l’émission dont je rêve, ça me rend fou.
Vous vous rendez compte qu’un producteur qui arrête une émission de lui-même, c’est rarissime ?
J’en suis fier. Mais pourquoi est-ce que je continuerais dans cet appauvrissement du contenu ? Je ne parle pas de mon salaire : l’argent n’est pas ma principale motivation dans la vie. Sinon, j’aurais fait un autre métier !
Est-ce que cette décision a refroidi vos relations avec Patrick de Carolis et Patrice Duhamel ?
Je leur serai toujours reconnaissant d’avoir cru en « Panique dans l’oreille » et « Rendez-vous en terre inconnue ». Je n’ai pas pris leur demande de réduction de budget comme une attaque personnelle ; je sais bien qu’ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Mais je ne peux pas accepter de voir l’émission se dégrader.
Allez-vous la proposer à une autre chaîne ?
Non, car je n’accepterais pas que quelqu’un d’autre que moi la présente. Or, je suis en contrat avec France Télévisions, où je continue « En terre inconnue
Le Parisien
La dernière, avec Michael Youn et Eve Angeli, a donc eu lieu avant-hier soir. Le créateur de ce talk-show refuse de baisser une nouvelle fois ses coûts de production.
Qu’est-ce qui vous prend, de vous faire hara-kiri ?
FRÉDÉRIC LOPEZ. Ma décision n’a rien d’un coup de tête. Quand, en 2008, France Télévisions accepte de faire cette émission, cela fait sept ans que je me bats pour qu’elle existe. Je choisis Catherine Barma comme coproductrice, qui négocie le contrat avec la chaîne. C’est moins d’argent que ce qu’il me semble nécessaire, mais j’ai tellement attendu ce moment que je lui dis : « Quand ça marchera, ils nous donneront les moyens pour faire l’émission dont je rêve. » Elle me répond : « Tu te trompes. » L’an dernier, on nous a demandé de baisser notre budget. Nous avons accepté. Cette année, rebelote. Mais là, je dis non.
Vous préférez arrêter une émission plutôt que de vous serrer la ceinture ?
Comprenez-moi : depuis la première avec Florence Foresti, il y a 15 ou 20 idées de surprises qu’on souhaite réserver à notre invité auxquelles on est obligés de renoncer. Parfois, ce sont des images d’archives qu’on ne peut pas acheter. D’autres fois, ce sont des billets de train qu’on ne peut pas acheter pour faire venir quelqu’un en plateau. Quand Raphaël Mezrahi s’est déguisé en ours pour Laurent Baffie, on a pris la pelisse d’ours brun parce qu’elle était deux fois moins chère que celle de l’ours blanc. Ne pas offrir aux téléspectateurs l’émission dont je rêve, ça me rend fou.
Vous vous rendez compte qu’un producteur qui arrête une émission de lui-même, c’est rarissime ?
J’en suis fier. Mais pourquoi est-ce que je continuerais dans cet appauvrissement du contenu ? Je ne parle pas de mon salaire : l’argent n’est pas ma principale motivation dans la vie. Sinon, j’aurais fait un autre métier !
Est-ce que cette décision a refroidi vos relations avec Patrick de Carolis et Patrice Duhamel ?
Je leur serai toujours reconnaissant d’avoir cru en « Panique dans l’oreille » et « Rendez-vous en terre inconnue ». Je n’ai pas pris leur demande de réduction de budget comme une attaque personnelle ; je sais bien qu’ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Mais je ne peux pas accepter de voir l’émission se dégrader.
Allez-vous la proposer à une autre chaîne ?
Non, car je n’accepterais pas que quelqu’un d’autre que moi la présente. Or, je suis en contrat avec France Télévisions, où je continue « En terre inconnue
Le Parisien
Nous avons donc assisté a la ...derniére !!!!!! 
Je préfére son émission en terre inconnue moi!
Je préfére son émission en terre inconnue moi!
