Le Premier ministre doit également dévoiler la semaine prochaine "un plan de résilience" économique et social face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Afin de faire face à la flambée des prix du carburant, Jean Castex annonce une "remise à la pompe de 15 centimes par litre" s'appliquera à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français, dans une interview au Parisien.
Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d'euros à l'Etat, concerne les ménages comme les entreprises et sera "valable sur tous les carburants", a précisé le Premier ministre.
"Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros", a-t-il ainsi évalué. Cette réduction s'effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés à l'entrée de la station, a détaillé le chef du gouvernement.
Bénéfices pétroliers
Si l'Etat "remboursera" ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelé, tout comme les "pétroliers", à faire eux-mêmes "un geste complémentaire". "Comment les Français comprendraient qu'ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu'au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices", s'est-il interrogé.
Marine Le Pen a dénoncé les pétroliers "profiteurs de guerre" qui font des bénéfices "suspects" à ses yeux sur les prix des carburants en hausse du fait de l'invasion russe en Ukraine, et demandé une enquête à la direction de la concurrence.
La candidate du Rassemblement national dénonce une mesure insuffisante : "Alors que les Français sont étranglés par les prix depuis des mois, le gouvernement se moque de nous en baissant le prix de 15 centimes dix jours avant le scrutin. Cela ne couvre même pas les hausses de taxes (19 centimes) sur le gazole imposées par Emmanuel Macron depuis 2015".
Michel-Edouard Leclerc, avait annoncé une baisse de 35 centimes du prix du gasoil dès lundi 14 mars. Il avait affirmé que sur le SP 95 et 98, la baisse ne serait que de 8 à 10 centimes.
Effort de 15 centimes par litre
"Si l'État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu'ils font par exemple un effort de 5 centimes, c'est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français", a encore exhorté le Premier ministre.
Assurant que les professionnels étaient bien concernés par la mesure, Jean Castex a adressé un message additionnel aux pêcheurs, dont la "flotte de bateaux" est "très consommatrice en carburant". "Nous travaillons avec les collectivités à des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires", a-t-il annoncé.
Hausse des prix de l'énergie
Pour tenter d'endiguer les effets de la hausse continue des prix de l'énergie depuis des mois, aggravée par l'invasion de l'Ukraine, le gouvernement a déjà pris une batterie de mesures : blocage du prix du gaz, limitation à 4% de la hausse de l'électricité, chèque énergie exceptionnel, indemnité inflation pour 38 millions de personnes, ou encore hausse du barème des indemnités kilométriques.
Un ensemble de décisions pesant pour plus de 20 milliards, selon Jean Castex, qui doit également dévoiler la semaine prochaine "un plan de résilience" économique et social face aux conséquences de la guerre. Interrogé sur un éventuel procès en clientélisme, à moins d'un mois du premier tour de la présidentielle, le chef du gouvernement a argué que le prix des carburants était devenu "la première préoccupation des Français".
"Me voyez-vous leur dire circulez, il n'y a rien à voir ! parce qu'il y a une élection dans moins de trente jours ? Ce n'est pas ma conception de ma responsabilité", a-t-il lancé.
actu.orange.fr
Une baisse des carburants 15 jours avant les élections, pourquoi pas maintenant et de suite ?
On voit qu'ils ne reculent devant rien, cette mesure va coûter 2 milliards à l'état, ils n'hésitent pas à puiser dans le budget de l'état pour assurer la réélection de Foutriquet.
Jamais je n'ai été autant écœuré par le comportement d'une personnalité politique comme les agissements de notre président actuel.