Marion Maréchal, qui a rallié dimanche Eric Zemmour, a affirmé mardi qu'elle voterait "sans hésitation" pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour face à Emmanuel Macron, mais défendu la capacité de son candidat à "affaiblir le cordon sanitaire" entre la droite et l'extrême droite.
L'ancien députée du Front national (devenu Rassemblement national) a indiqué sur BFMTV qu'elle voterait "sans aucune hésitation pour Marine Le Pen" si la candidate du RN était au second tour face au président sortant. "L'adversaire c'est Emmanuel Macron".
"A terme, l'idée sera de devoir se rassembler notamment dans la construction d'une future majorité présidentielle" aux élections législatives en juin, a fait valoir la nouvelle recrue du candidat d'extrême droite, réprouvant à cet égard les critiques du RN sur le "programme de guerre civile" et "de brutalité" d'Eric Zemmour qui sont des "arguments utilisés par la gauche".
Marion Maréchal a expliqué que son choix était d'abord "politique" et pas personnel. "Ma motivation n'est pas uniquement d'embêter tata", a-t-elle ironisé, alors que "certains aimeraient déporter ce choix sur cette question (personnelle) là, ce qui éviterait d'avoir à parler du fond, de la ligne ou du bilan, ou des échecs passés".
Elle a expliqué suivre à cet égard la "même démarche" que Marine Le Pen quand elle "a imposé sa ligne et sa stratégie contre le courant auquel (elle) appartenait, y compris de façon parfois très dure sans (tenir) compte à l'époque de notre relation familiale". Marine Le Pen a écarté au sein du RN plusieurs responsables proches idéologiquement de sa nièce.
Malgré la baisse d'Eric Zemmour dans les sondages et alors que Marine Le Pen est donnée au second tour, elle a estimé qu'Eric Zemmour avait "de nombreuses cartes (politiques) en main que Marine Le Pen n'a pas".
Elle a salué notamment sa "capacité à très largement affaiblir le cordon sanitaire" entre LR et l'extrême droite, en citant les députés LR Eric Ciotti et François-Xavier Bellamy, qui avaient évoqué la possibilité de voter pour Eric Zemmour face à Emmanuel Macron.
Interrogée au même moment dans une émission diffusée sur les réseaux sociaux de TF1 et de 20 minutes, Marine Le Pen a redit qu'elle trouvait "blessant" le ralliement de sa nièce et "incompréhensible" qu'elle participe "à la division du camp national".
"On n'a pas le temps d'attendre (la présidentielle de) 2027" et d'attendre une recomposition de la droite, a-t-elle plaidé.
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Ce qui semble logique, au premier tour, on vote pour la meilleure offre, au deuxième tout, on vote pour le camp nationaliste.
Pour moi la question ne se pose toujours pas, j'ai dit que quoi qu'il se passe, je voterai contre Macron au deuxième tout s'il y est.