vous êtes vous posé la question :d'ou vient le sel qu'on utilise dans notre cuisine ?
Paysage typique de l’île de Noirmoutier depuis plusieurs siècles, laissez-vous guider dans les marais salants et plongez au cœur du territoire de l’or blanc pour y découvrir toute la richesse de sa faune et de sa flore.
UNE RICHESSE NATURELLE INCROYABLE
Façonnés par l’homme au fil des siècles, les marais salants de l’île de Noirmoutier constituent un véritable patrimoine maritime unique et précieux. Dès le Vème siècle, les moines Bénédictins ont transformé les marais humides de l’île en marais salants. Issu d’un savoir-faire datant de plusieurs siècles, les sauniers préparent le marais dès le mois de mars, afin que la récolte commence dès que la météo s'y prête. Paysage unique et envoutant, les marais salants de Noirmoutier forment une mosaïque de bassins. Chaque année, ce sont 120 sauniers qui extraient l'or blanc de l'eau de la mer, avec des procédés et des gestes traditionnels ancestraux. Ce sel, 100% naturel, est récolté artisanalement sur plus de 3 000 œillets. Les sauniers récoltent près de 3 000 tonnes de sel marin dans l’année dans des conditions météorologiques normales. Les marais salants de l’île abritent une centaine d’espèces d’oiseaux sédentaires et migrateurs. Découvrez-les dans leur habitat naturel.
VISITER LES MARAIS SALANTS
Lors de votre séjour à Noirmoutier, profiter de l’île en découvrant ce site naturel unique et envoutant lors d’une visite guidée. Accompagné d’un guide, voyagez au cœur de l’histoire des marais salants de l’île et apprenez les gestes ancestraux réalisés par les sauniers pour cultiver l’or blanc. Venez admirer les gestes traditionnels qu’ils réalisent au quotidien ou tout simplement vous balader au cœur des marais salants. Arrêtez-vous aux abords des cabanes de sel qui longent les marais pour venir goûter le sel. Comprendre comment se forme le sel, connaître son histoire et le travail du saunier ou faire une balade dans cet espace naturel unique.
LES MARAIS SALANTS, UNE RICHESSE NATURELLE INCROYABLE
Il y a de la magie à voir naître le sel sur l’argile des marais :
1. L'eau de mer circule dans un réseau de canaux et de bassins minutieusement entretenus. Grâce à l'évaporation, la concentration en sel s'intensifie tout au long d'un lent parcours de 48 heures, passant de 35 gr/litre à 300 gr/ litre.
2. Le gros sel se cristallise alors et se dépose au fond des œillets, bassins en argile où le saunier récolte le sel. Au plus chaud de l'été, lorsque le vent d'est s'y prête, de fins cristaux miroitent à la surface des œillets, c'est la fleur de sel. Cristallisée à la surface de l'eau, elle est d'une blancheur et d'une saveur unique.
3. Cueillie délicatement avec la lousse (sorte d'écumoire), la fleur de sel est déposée dans des paniers pour s'égoutter puis étalée en fine couche sur des tables à fleur afin de sécher naturellement au soleil.
UN PEU D'HISTOIRE
Dès le 5e siècle, les moines Bénédictins ont transformé les marais humides de l’île en marais salants, par d'importants travaux de drainage. L'essor du commerce de l'or blanc, du 16e au 18e siècles, a été un atout majeur pour l'économie insulaire jusque dans les années 70. Après une période de déclin (34 sauniers en 1990), la relance est désormais assurée par de jeunes producteurs.
Aujourd'hui, 3000 œillets sont exploités par une centaine de sauniers, adhérents de la coopérative ou non, récoltant le sel pur « or blanc », de façon artisanale. On récolte près de 3000 tonnes de sel marin dans une année normale, mais les récoltes sont totalement liées à la météo.
ISABELLE, SAUNIÈRE, VOUS RACONTE : « un monde à part »
« Je ressens le lien à la terre même lorsque je suis loin de mon marais. Il est une partie de moi, mon attachement est viscéral. Pendant longtemps, il m’a menée par le bout du nez jusqu’à ce que je rentre dans sa peau et décide que moi aussi, j’avais mon mot à dire ! ».
Alchimiste des marais salants, Isabelle Gallois a d’abord été documentaliste à Paris avant de devenir, il y a 35 ans, la première saunière de l’île. Avec les années, en écoutant les anciens, elle a appris à déchiffrer les nuages, à interroger le halo de lumière autour du soleil, à sentir la pluie bien avant qu’elle n’arrive, à scruter le vol des hirondelles… Lorsque le soleil et le vent se décident enfin à balayer les œillets, le marais doit en effet être prêt.
« Quand il y a du sel à faire, on apprend à ne gâcher aucun jour, aucun grain. La récolte moyenne d’une journée est d’environ 500 kg : ce qui n’a pas été récolté ne se rattrape pas, surtout si la pluie survient. »
Foi de saunière, le marais révèle toute sa beauté lorsque la lumière se fait rasante. Avec son soleil bas, l’hiver est donc magique
Voilà et j'avoue habiter à 10 minutes en voiture de cette belle ile ,on va toujours chercher notre sel aux "cabanes à sel" les sauniers sont supers sympas et aiment nous raconter leur métier qui n'est pas de tout repos