Voilà un drôle d’art ! Pourtant, il est ancestral. Bernard Dauphin, restaurateur retraité habitant Saint-Vincent-Sterlanges (Vendée), a pour passe-temps de sculpter des feuilles. Il a lui-même nommé son hobby « la foliosculpture ».
Peindre le portrait d’un artiste n’est jamais chose aisée. Bernard Dauphin en est un, dans un domaine bien particulier : la foliosculpture. Chercher le terme dans le dictionnaire serait peine perdue : « je l’ai inventé », sourit l’homme, bon vivant, vêtu d’une élégante chemise azur. L’ancien chocolatier confiseur de 68 ans sculpte en fait des feuilles d’arbre. Sa gigantesque demeure de 27 pièces, à Saint-Vincent-Sterlanges est décorée de ses œuvres, mises sous cadres.
« C’est ainsi qu’elles tiennent le mieux. Une fois encadrée, la feuille ne bouge plus. » Ses sculptures révèlent des scènes de nature, mais aussi des symboles, comme le cœur vendéen, des chanteurs, ici Georges Brassens, là, Jacques Brel… Ou encore, le général de Gaulle, et d’autres figures nationales.
Aussi vieux que Napoléon
L’art que Bernard Dauphin pratique plus communément appelé « dentelle sur feuilles d’arbres ». Pour autant, cela ne signifie pas que le terme est dans la bouche de monsieur-tout-le-monde. « C’est un art oublié. Et moi, j’aimerais le divulguer », lance celui qui pratique depuis une trentaine d’années. C’est en 1961 qu’il a appris cet art « qui serait vieux de l’époque napoléonienne », dit-il, tendant une assiette de gâteaux réalisés par ses soins. La grand-mère de Bernard Dauphin lui inculque son savoir. Puis il garde la technique dans un coin de sa tête avant de s’y remettre des années plus tard. Et il peaufine sa technique, en colorant les feuilles, et ses dessins. « Je dégrossis la feuille à la brosse, puis je termine à l’aiguille. »
Ensuite, c’est à minutieux traits de gouache, d’acrylique ou d’encre qu’il termine son œuvre. Un travail qui met d’une journée à une semaine à être réalisé « selon la complexité du dessin ». Ses feuilles, il les choisit avec minutie, lors de balades en forêt : « C’est incroyable ce que cet art m’a appris sur la nature. Quand je cherche mes feuilles, il faut que je les trouve saine. Malheureusement quand on les trouve, je vois souvent des traces de pollution des voitures ou même de kérosène… »
Pendant un temps, Bernard Dauphin exposait et vendait ses œuvres. Au départ dans le restaurant qu’il tenait, à Deauville. « Il y a plus de vingt ans, j’ai vendu une feuille au patron de la Metro Goldwyn Mayer », se souvient-il, heureux de partager sa passion. Car l’artiste veut cultiver son savoir-faire, « je ne veux pas que cet art populaire foute le camp ! » Alors, il apprend la technique à ses petits-enfants, et a écrit un livre pour que jamais ne meure cette technique, « utilisée par des soldats pendant la guerre, qui sculptait des feuilles contre du saucisson ».
Peindre le portrait d’un artiste n’est jamais chose aisée. Bernard Dauphin en est un, dans un domaine bien particulier : la foliosculpture. Chercher le terme dans le dictionnaire serait peine perdue : « je l’ai inventé », sourit l’homme, bon vivant, vêtu d’une élégante chemise azur. L’ancien chocolatier confiseur de 68 ans sculpte en fait des feuilles d’arbre. Sa gigantesque demeure de 27 pièces, à Saint-Vincent-Sterlanges est décorée de ses œuvres, mises sous cadres.
« C’est ainsi qu’elles tiennent le mieux. Une fois encadrée, la feuille ne bouge plus. » Ses sculptures révèlent des scènes de nature, mais aussi des symboles, comme le cœur vendéen, des chanteurs, ici Georges Brassens, là, Jacques Brel… Ou encore, le général de Gaulle, et d’autres figures nationales.
Aussi vieux que Napoléon
L’art que Bernard Dauphin pratique plus communément appelé « dentelle sur feuilles d’arbres ». Pour autant, cela ne signifie pas que le terme est dans la bouche de monsieur-tout-le-monde. « C’est un art oublié. Et moi, j’aimerais le divulguer », lance celui qui pratique depuis une trentaine d’années. C’est en 1961 qu’il a appris cet art « qui serait vieux de l’époque napoléonienne », dit-il, tendant une assiette de gâteaux réalisés par ses soins. La grand-mère de Bernard Dauphin lui inculque son savoir. Puis il garde la technique dans un coin de sa tête avant de s’y remettre des années plus tard. Et il peaufine sa technique, en colorant les feuilles, et ses dessins. « Je dégrossis la feuille à la brosse, puis je termine à l’aiguille. »
Ensuite, c’est à minutieux traits de gouache, d’acrylique ou d’encre qu’il termine son œuvre. Un travail qui met d’une journée à une semaine à être réalisé « selon la complexité du dessin ». Ses feuilles, il les choisit avec minutie, lors de balades en forêt : « C’est incroyable ce que cet art m’a appris sur la nature. Quand je cherche mes feuilles, il faut que je les trouve saine. Malheureusement quand on les trouve, je vois souvent des traces de pollution des voitures ou même de kérosène… »
Pendant un temps, Bernard Dauphin exposait et vendait ses œuvres. Au départ dans le restaurant qu’il tenait, à Deauville. « Il y a plus de vingt ans, j’ai vendu une feuille au patron de la Metro Goldwyn Mayer », se souvient-il, heureux de partager sa passion. Car l’artiste veut cultiver son savoir-faire, « je ne veux pas que cet art populaire foute le camp ! » Alors, il apprend la technique à ses petits-enfants, et a écrit un livre pour que jamais ne meure cette technique, « utilisée par des soldats pendant la guerre, qui sculptait des feuilles contre du saucisson ».