Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d'"obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron".
Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu que 75% des enseignants du premier degré seraient grévistes et que la moitié des écoles seraient fermées le 13 janvier, dans le cadre d'une mobilisation nationale contre le protocole Covid-19 mis en oeuvre dans les établissements scolaires.
"Cette mobilisation historique par son ampleur sur ces vingt dernières années n'est pas une grève contre le virus mais illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles", écrit le syndicat dans un communiqué.
Ce dernier dénonce "des conditions de travail qui se dégradent" et "les mensonges permanents du ministre de l'Education". Jean-Michel Blanquer, avait lancé : "on ne fait pas une grève contre un virus".
Protocole sanitaire à l'école assoupli
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et au risque de pagaille. Trois simples autotests pour les cas contact à l'école, sans obligation de test antigénique ou PCR, sont désormais demandés.
Interrogé sur le protocole sanitaire à l'école, Emmanuel Macron estime que cette nouvelle adaptation du protocole vise à faciliter la vie des familles : "ce que Jean Castex a annoncé est une mesure de simplification qui enlève certaines contraintes".
Covid à l'école, la grande désorganisation ?
"Non seulement le protocole actuel ne protège pas les élèves, les personnels et leurs familles mais de plus il désorganise complètement l'école. Ainsi, contrairement aux affirmations gouvernementales répétées, ce n'est pas l'école qui est ouverte mais une forme de garderie", dénonce le Snuipp-FSU.
Selon le syndicat, "dans les conditions actuelles, les élèves ne peuvent pas apprendre correctement", le Snuipp-FSU pointe aussi "le non remplacement des enseignants et enseignantes malades qui devient intenable".
"Cette colère des personnels n'est pas un épiphénomène conjoncturel mais prend racine à la fois dans l'incapacité doublée d'incompétence à gérer la crise sanitaire à l'école et aussi plus globalement dans la politique éducative conduite depuis cinq ans qui abîme l'école et méprise les personnels", assure le syndicat.
Fermetures de classes
Jean Castex a fait état de 10.400 classes fermées, soit 2% des classes en primaire, devant l'Assemblée nationale. Jean-Michel Blanquer a évoqué 50.000 cas positifs cumulés sur 12 millions d'élèves, à la date du 11 janvier.
Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU avait lancé un appel à la grève nationale pour le 13 janvier afin d'"obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron".
Il a été rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ'action, SUD Education, FO et le Sgen-CFDT.
actu.orange.fr
On ne peut pas dire que je sois pro grève ou même que j'apprécie, hormis notre Pelayo, les enseignants plus que ça, mais là, franchement, ils ont raison de faire grève, ce n'est strictement pas possible de travailler avec des directives qui changent tous les 4 jours.
Non seulement, techniquement, ce ne doit pas être évident, mais par-dessus le marché, comment expliquer pourquoi tous ces changements aux enfants et leur expliquer pourquoi.