Pour la première fois depuis longtemps, le pouvoir est à portée de main car, pour la première fois, l’offre politique nationale est mathématiquement suffisante et structurellement porteuse d’espoir si, comme nous l’espérons, les hommes et les femmes du courant national qui sont dans la course pour 2022 savent s’effacer sans états d’âme, le moment venu, pour permettre à l’un d’entre eux d’effectuer le sprint final avec les plus grandes chances de succès.
Marine Le Pen a eu le mérite d’avoir labouré le terrain afin d’extraire de cette terre de France tous ces trésors inhérents à son peuple. Il est facile, aujourd’hui, de lui jeter la pierre pour un parcours effectué sur un chemin politique tortueux au bord duquel elle a, hélas, abandonné quelques idées maîtresses de son père. Mais qui pourrait lui en vouloir pour ça ? N’est pas la fille de Jean-Marie Le Pen qui veut… Certainement pas ceux qui ont rejoint le camp national et qui, sous prétexte de faire valoir leurs différences avec elle, prétendent qu’elle ne sait pas y faire. Le vilain débat de 2017 est loin et ne devrait plus peser dans la balance car, comme tout homme ou femme politique, elle en a tiré les enseignements. La seule chose qui ait changé c’est qu’il y a aujourd’hui dans le même camp qu’elle une offre à peu près équivalente qui change la donne de l’élection de demain.
Et Éric Zemmour ? L’ancien journaliste et polémiste mesure aujourd’hui la difficulté d’exister et de se maintenir dans cette galaxie qui voit naître et périr aussi vite des petites étoiles bouffées par des trous noirs sans pitié. Sa culture historique, sa dialectique impitoyable et sa rhétorique éblouissante ne doivent pas lui faire oublier que l’art et la manière ne sont là que pour faire prévaloir finalement la cause nationale. Il a été jusqu’ici dans le mou de l’affaire et n’a fait qu’effleurer la partie dure du combat. Cette droite nationale dont il est aujourd’hui une composante importante a plus que jamais besoin de reconnaissance mutuelle entre ses membres si elle veut avoir une chance de gagner. Contrairement à la droite molle regroupée vaille que vaille autour de Pécresse, qui peut se targuer d’être la représentante d’un parti bien structuré, Éric Zemmour, pour l’instant du moins, n’est que le chef d’une bande qui a dû grandir vite mais qui a besoin de se structurer pour peser dans la balance, même si la chouannerie qu’il a créée est digne de ses ancêtres vendéens. Cela prendra du temps, un temps auquel on ne pourra pas donner beaucoup de temps car 2027 sera trop tard pour une France minée de l’intérieur. C’est aujourd’hui ou jamais que cette France doit dire son dernier mot et le mettre en chantier. Ces quatre mois qui viennent ne seront pas de trop pour se structurer.
Quant à Nicolas Dupont-Aignan, il devrait utiliser à meilleur escient ces petites différences qui lui sont chères mais qui ajoutent encore de la complexité dans le camp national en rajoutant une couche de conflictualité propre au village gaulois d’Astérix finalement conquis par Jules César. Il doit se dire qu’il est mieux d’être le lieutenant d’une armée gagnante que le général d’une armée perdante.
Tous trois défendent les mêmes idées et il ne leur reste plus qu’à expliquer à leurs électorats que ce qui les rassemble est largement plus important que ce qui les sépare.
Tout cela dit et, sauf cas de figure inédit et improbable qui verrait la droite molle s’effondrer dans les sondages de façon significative, il faudra que la droite nationale n’ait qu’un seul représentant pour le premier tour. Robert Ménard s’est cassé les dents une première fois à essayer de le leur expliquer et il ne reste aujourd’hui que leur libre arbitre et leur grandeur d’âme pour y arriver…
bvoltaire.fr
Ce n'est pas aussi évident que ça, il y a des gens de chez Le-Pen qui ne voteront pas pour Zemmour et des gens de chez Zemmour qui ne voteront pas pour Le-Pen.
Dupont-Aignan ou Poisson ne pèsent pas lourd dans la balance et en fait, je pense qu'il ne faut pas faire de rapprochement trop rapide, nous verrons pour les 500 signatures pour la candidature d'une part et d'autre part plusieurs personne de la droite dure ont toujours plus d'audience qu'une et la bonne stratégie serait qu'il n'y ait qu'une caricature, mais à quelques jours seulement du premier tour.