PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE - Depuis le début de son mandat, le président américain s’attire régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, les critiques du camp démocrate.
Impairs, menaces, procédure de destitution, gestion du coronavirus... Les élus républicains, eux, sont jusqu’à maintenant restés silencieux ou n’ont pas hésité à faire bloc derrière Donald Trump à chaque fois qu’il sévissait.
Le meurtre de George Floyd et la vague de manifestations contre le racisme et les violences policières qui en a découlé semblent cependant changer la donne. Plusieurs figures du parti conservateur commencent en effet à prendre la parole depuis le début du mois de juin pour s’opposer à la façon dont le businessman réagit face à la mobilisation qui secoue le pays.
De quoi marquer un tournant dans sa présidence et ses chances de décrocher un deuxième mandat le 3 novembre 2020?
“Il tente de nous diviser”
La situation a commencé à se détériorer le 3 juin. Ce jour, alors que l’Amérique est secouée par un mouvement de colère historique après la mort de George Floyd, l’ex-ministre de la Défense de Trump publie un réquisitoire cinglant dans le magazine The Atlantic. “De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n’essaie pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d’essayer. Au lieu de cela, il tente de nous diviser. (...) Nous payons les conséquences de trois années sans adultes aux commandes”.
Le message de Jim Mattis a instantanément fait enrager le milliardaire new-yorkais, mais a aussi trouvé écho jusqu’au Sénat. La républicaine Lisa Murkowksi juge en effet que ces mots sont “vrais, honnêtes, nécessaires et n’avaient que trop tardé” avant de déclarer qu’elle a “du mal” à se décider à voter pour Donald Trump en novembre.
La tribune résonne de la même manière chez son collègue Mitt Romney, le candidat républicain à la présidentielle de 2012. Le sénateur considère que le texte de Mattis est “très puissant” et, quelques jours plus tard, part défiler devant la Maison Blanche pour protester contre le racisme et “s’assurer que l’on comprenne que Black Lives Matter (que la vie des personnes noires compte, ndlr)”.
huffigtonpost.fr
Les chiens aboient mais la caravane passe, lorsque les sénateurs Républicains s'apercevront que le peuple est derrière lui et qu'il votera comme bon lui semble malgré les jérémiades de quelques uns, ils se rangeront comme un seul homme derrière Trump.
Celui-ci n'a pas à rassembler ou pas rassembler il doit faire une politique forte pour sauvegarder la place de première puissance mondiale.