S'il y a une chose que cette pandémie a mise en évidence, c'est notre soumission aux pays à bas coût. Les Chinois en ont joué d'ailleurs habilement, même si cela se retournera contre eux, fatalement.
Connaissez-vous l'histoire du crayon de Friedman, cet économiste américain ? Il est parti d'un simple crayon de bois pour démontrer que les "y a qu'à faut faut que" sont dans la posture politique et rien d'autre, car aujourd'hui la mondialisation est tellement présente à tous les niveaux qu'il est quasiment impossible de produire 100% d'un produit sur un même sol.
Ce crayon il est fabriqué dans un pays P, disons les USA. Le bois du crayon est issu d'un arbre abattu dans l'état de Washington. La mine en graphite est elle produite à partir d'un minerai extrait en Amérique du sud. La gomme à l'autre bout du crayon vient elle de caoutchouc récolté quelque part en Malaisie. Et enfin, la petit bague dorée qui fixe la gomme sur le crayon peut venir de n'importe où, comme la colle qui la fixe au crayon. Mais le crayon est fabriqué aux USA, peut-être sur des machines allemandes ou italiennes, d'ailleurs.
Tout ça pour dire que quelles que soient les fabrications que nous relocaliserons en France, tout ne pourra pas être 100% français et nous dépendrons inévitablement à un moment ou un autre d'un autre pays. Cf. l'exemple des constructeurs auto français avec leurs usines d'accessoires et d'équipements divers à Wuhan. Et ceci aussi dans le but de réduire les coûts et gagner des parts de marché.
Je pense que nous arriverons à relocaliser certaines productions, oui. Mais il ne faut pas rêver, nous serons toujours plus ou moins obligés d'aller chercher des fournitures et des machines ailleurs, même chez les Chinois.
Source : Le Figaro du mercredi 6 mai 2020.
Connaissez-vous l'histoire du crayon de Friedman, cet économiste américain ? Il est parti d'un simple crayon de bois pour démontrer que les "y a qu'à faut faut que" sont dans la posture politique et rien d'autre, car aujourd'hui la mondialisation est tellement présente à tous les niveaux qu'il est quasiment impossible de produire 100% d'un produit sur un même sol.
Ce crayon il est fabriqué dans un pays P, disons les USA. Le bois du crayon est issu d'un arbre abattu dans l'état de Washington. La mine en graphite est elle produite à partir d'un minerai extrait en Amérique du sud. La gomme à l'autre bout du crayon vient elle de caoutchouc récolté quelque part en Malaisie. Et enfin, la petit bague dorée qui fixe la gomme sur le crayon peut venir de n'importe où, comme la colle qui la fixe au crayon. Mais le crayon est fabriqué aux USA, peut-être sur des machines allemandes ou italiennes, d'ailleurs.
Tout ça pour dire que quelles que soient les fabrications que nous relocaliserons en France, tout ne pourra pas être 100% français et nous dépendrons inévitablement à un moment ou un autre d'un autre pays. Cf. l'exemple des constructeurs auto français avec leurs usines d'accessoires et d'équipements divers à Wuhan. Et ceci aussi dans le but de réduire les coûts et gagner des parts de marché.
Je pense que nous arriverons à relocaliser certaines productions, oui. Mais il ne faut pas rêver, nous serons toujours plus ou moins obligés d'aller chercher des fournitures et des machines ailleurs, même chez les Chinois.
Source : Le Figaro du mercredi 6 mai 2020.